Le parc national côtier du Pembrokeshire : un littoral varié et bien conservé

Situation du parc national côtier du Pembrokeshire (Grande-Bretagne)

Situation du parc national côtier du Pembrokeshire (Grande-Bretagne).
Carte : Ornithomedia.com

Le parc national du Pembrokeshire est l’un des plus petits de Grande-Bretagne, avec une superficie de 615 km², mais c’est aussi celui dont les paysages sont parmi les plus variés. Son littoral, long de 420 km, est ainsi une succession d’îles, de caps rocheux, de plages et d’estuaires, tandis qu’à l’intérieur des terres, son paysage vallonné est composé de prairies, de cultures, de landes, de tourbières, de marais, de forêts, d’étangs et de lacs. Il inclut une particularité naturelle, le Milford Haven, qui constitue le second plus grand port naturel du monde après celui de Sydney en Australie. Formé lors de la montée du niveau de la mer après la dernière période glaciaire, il a été désigné Zone Spéciale de Conservation pour sa faune et sa flore et joue un rôle particulièrement important pour la Loutre d’Europe (Lutra lutra) et la Lamproie marine (Petromyzon marinus).
D’un point de vue ornithologique, le parc accueille notamment la troisième plus grande colonie mondiale de Fous de Bassan (Morus Basssanus) sur l’île de Grassholm (39 000 couples), la plus grande colonie mondiale de Puffins des Anglais (Puffinus puffinus) sur l’île de Skomer (plus de 160 000 couples), et près du tiers de la population britannique de Craves à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax).
Le parc est également attractif pour l’observation des limicoles et des anatidés durant les passages et en hiver dans les estuaires et les baies, pour le suivi du passage des oiseaux marins (fous, labbes, sternes, etc.) en automne, et pour la recherche de raretés au printemps et surtout en automne : le Skokholm Bird Observatory, installé dans le phare de l’île du même nom, est ainsi la plus ancienne station ornithologique du pays.

Une remarquable série d’observations de passereaux américains les 20 et 21 septembre 2023

Paruline à tête cendrée (Setophaga magnolia)

Paruline à tête cendrée (Setophaga magnolia) sur le cap de Saint-Govan (St Govan’s Head), dans le parc national du Pembrokeshire (Grande-Bretagne), le 21 septembre 2023 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Steve Nuttall / Belvide Birding

Entre août et octobre, des dépressions nées dans les eaux chaudes de l’océan Atlantique, au large de l’Afrique de l’Ouest, balaient les côtes de l’est de l’Amérique du Nord et traversent ensuite l’océan Atlantique, atteignant finalement l’Europe de l’Ouest. Elles sont accompagnées de vents forts qui peuvent entraîner des oiseaux néarctiques sur les côtes de notre continent (lire Comment arrivent les oiseaux rares ?). En 2023, les vents d’Ouest associés aux ouragans majeurs Lee et Nigel sont probablement à l’origine de la série d’observations remarquables de passereaux nord-américains dans le parc national du Pembrokeshire entre le 20 et le 23 septembre :

  • une Paruline à tête cendrée (Setophaga magnolia) a été découverte sur le cap de Saint-Govan (St Govan’s Head) le 20 septembre 2023. Il s’agit de la troisième donnée britannique. Notons qu’un second oiseau a été trouvé le 24 septembre à Glamorgan, à environ 130 km du premier site.
  • Une Paruline à poitrine baie (S. castanea) a été découverte le 21 septembre sur l’île de Ramsey. Il s’agit de la seconde donnée britannique.
  • Une Paruline du Canada (Cardellina canadensis) a été trouvée sur le cap de Saint-Govan le 23 septembre. Il s’agit de la première donnée britannique.
  • Un Moucherolle des aulnes (Empidonax alnorum) découvert le 21 septembre sur l’île de Skokholm. Il s’agit de la troisième donnée britannique.
  • Un Goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus) a été trouvé le 21 septembre sur l’île de Skokholm. Il s’agit de la 34ème donnée britannique.

D’autres oiseaux néarctiques un peu moins rares ont également été trouvés dans le parc en même temps, comme le Viréo à oeil rouge (Vireo olivaceus) et le Chevalier à pattes jaunes (Tringa flavipes). Par ailleurs, une Paruline noir et blanc (Mniotilta varia) (moins de 20 données en Grande-Bretagne) a été capturée le 20 septembre sur l’île de Bardsey, un peu au nord. 
Ailleurs dans le pays, des observations d’espèces américaines très rares en Europe ont également été faites à cette période, par exemple une Hirondelle à front blanc (Petrochelidon pyrrhonota) sur l’île St Mary’s dans l’archipel des Scilly (lire Une arrivée sans précédent d’Hirondelles à front blanc en Islande à la fin du mois d’août 2023) le 20 septembre, une Paruline obscure (Leiothlypis peregrina) sur l’île de Barra dans les Hébrides extérieures (lire Séjour ornithologique printanier dans les Hébrides extérieures et les monts Cairngorms) et une Paruline noir et blanc sur l’île Tresco dans les Scilly (lire Les îles Scilly ou Sorlingues, l’archipel aux oiseaux accidentels rares) le 21 septembre, etc.
Dans un article publié le 25 septembre sur le site web du journal The Guardian, l’ornithologue Alex Lees a qualifié cette série d’observations de « plus importante arrivée simultanée d’oiseaux accidentels rares en Grande-Bretagne », tandis que le Rare Birds Alert considère qu’il s’agit « des journées les plus mémorables de l’histoire de l’ornithologie britannique et irlandaise ». Ces oiseaux rares ont provoqué un véritable engouement parmi les cocheurs britanniques, et des centaines d’entre eux n’ont pas hésité à parcourir de grandes distances pour essayer de les observer.

Une sélection de bons sites pour observer les oiseaux dans le parc national du Pembrokeshire

Carte du parc national côtier du Pembrokeshire (Grande-Bretagne) et bons sites d'observation

Carte du parc national côtier du Pembrokeshire (Grande-Bretagne) (limites en vert) et emplacements de bons sites d’observation (cliquez sur la carte pour l’agrandir).
Carte : Ornithomedia.com 

Les sites ci-dessous permettent d’observer les nicheurs emblématiques du parc, comme le Crave à bec rouge et les oiseaux marins, et sont favorables à la recherche d’oiseaux rares en automne. Ils sont présentés du sud vers le nord (voir notre carte ci-contre).

Côte près de Wiseman’s Bridge et d’Amroth

Cette portion de côte est bordée de plages dominées par des collines boisées.
Les oiseaux : ce secteur, situé à l’extrémité de la baie de Carmarthen, est très intéressant pour observer les Macreuses noires (Melanitta nigra) en hiver (plus de 10 000 stationnent dans la baie). La Macreuse brune (M. fusca), le Fuligule milouinan (Aythya marila) et la Harelde boréale (Clangula hyemalis) sont visibles en petit nombre. Jusqu’à 50 Plongeons catmarins (Gavia stellata) stationnent simultanément au large d’Amroth.
Accès / localisation : voir sa localisation sur Google Maps.

Île de Caldey

Caldey, située au large de Tenby, est une île privée de 218 hectares appartenant à un monastère cistercien.
Les oiseaux : en dehors d’une grande colonie de Goélands argentés (Larus argentatus), il y a peu d’oiseaux marins nicheurs à Caldey, mais c’est une île d’un grand intérêt durant les migrations. Des passereaux peu communs y ont déjà été notés en automne, comme le Gobemouche nain (Ficedula parva) et le Pouillot à grands sourcils (Phylloscopus inornatus).
Accès / localisation : durant la belle saison (d’avril à octobre), de petits bateaux de pêcheurs amènent quotidiennement quelques dizaines de touristes, mais tous doivent avoir quitté l’île à 17 heures. Voir la localisation du site sur Google Maps.

Île Sainte-Marguerite (St Margaret’s Island)

St Margaret's Island

Vue de l’île Sainte-Marguerite (St Margaret’s Island), dans le parc national du Pembrokeshire (Grande-Bretagne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Nilfanion / Wikimedia Commons

Située juste à côté de celle de Caldey, cette très petite île (sept hectares) est bordée de côtes rocheuses et son accès est difficile. Elle est gérée par le Wildlife Trust of South & West Wales. Le Phoque gris  (Halichoerus grypus) y est facile à voir.
Les oiseaux : on y trouve une grande colonie de Goélands argentés (1 620 couples en 2023). Le Guillemot de Troïl (Uria aalge), le Pingouin torda (Alca torda), le Cormoran huppé (Gulosus aristotelis) et la Mouette tridactyle (Rissa tridactyla) nichent aussi sur les falaises au nord et au sud de l’île. Quelques couples de Macareux moines (Fratercula arctica) se reproduisent dans les fissures des rochers.
Accès et localisation : l’accès sur l’île est difficile, mais des excursions en bateau sont possibles
depuis Tenby et Saundersfoot. Voir la localisation du site sur Google Maps.

Stack Rocks

Deux hauts piliers rocheux séparés des falaises voisines.
Les oiseaux : entre mai et juillet, des milliers de Guillemots de Troïl y nichent, accompagnés de Pingouins tordas, de Cormorans huppés et de Mouettes tridactyles. Le Crave à bec rouge et le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) sont réguliers, et le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) se reproduit sur les pelouses côtières.
Accès / localisation : voir la localisation du site sur Google Maps.

Cap de Saint-Govan (St Govan’s Head)

Paruline à poitrine baie (Setophaga castanea)

Paruline du Canada (Cardellina canadensis) sur le cap de Saint-Govan (St Govan’s Head), dans le parc national côtier du Pembrokeshire (Grande-Bretagne), le 24 septembre 2023 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : James Thorpe / Wombourne Nature

Un cap bordé de hautes falaises situé au sud de Bosherston.
Les oiseaux : les Goélands argenté et brun (Larus fuscus) sont nicheurs sur les falaises, et le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax) est commun sur les pelouses littorales. C’est un bon site pour observer les Puffins des Anglais (Puffinus puffinus) en été quand ils retournent dans leurs sites de nidification sur les îles proches. La petite vallée qui s’étend de l’aire de stationnement à la plage est favorable à la recherche des passereaux migrateurs, et des raretés sont possibles, comme les Parulines à tête cendrée et du Canada trouvées les 20 et 23 septembre 2023.
Accès / localisation : voir la localisation du site sur Google Maps.

Réserve naturelle de West Williamston (West Williamston Nature Reserve)

Un secteur de bois, de marais salants et de vasières géré par le Wildlife Trust South West Wales. Cette réserve est notamment connue pour sa population d’un papillon, la Thècle du bouleau (Thecla betulae). Plus d’informations sur la réserve sont disponibles sur www.welshwildlife.org.
Les oiseaux : le Balbuzard pêcheur est régulier en août et en septembre.
Accès / localisation : voir sa localisation sur Google Maps.

Landshipping

Ce petit village offre un bon point de vue sur les vasières du fleuve Cleddau.
Les oiseaux : c’est un bon site pour observer les limicoles en hiver et durant les migrations. Plusieurs milliers de Pluviers dorés (Pluvialis apricaria) se rassemblent sur les vasières en hiver, et le Balbuzard pêcheur est régulier à la fin de l’été.
Accès / localisation : voir sa localisation sur Google Maps.

Baie d’Angle (Angle Bay)

Angle Bay

Vue de la baie d’Angle, dans le parc national du Pembrokeshire (Grande-Bretagne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : N. Chadwick / Wikimedia Commons

Située au sud de l’entrée du Milford Haven, la baie d’Angle est une étendue marine peu profonde où se découvre une vaste vasière à marée basse.
Les oiseaux : c’est l’un des meilleurs secteurs du parc national pour observer les limicoles. Il est conseillé de s’y rendre au moins deux heures après la marée haute. En hiver, de nombreux Canards siffleurs (Mareca penelope) s’y rassemblent, parmi lesquels le Canard d’Amérique (M. americana) a déjà été noté.
Accès / localisation : on peut se garer à l’ouest du village de Rhoscrowther, près de la station de pompage. Voir la localisation du site sur Google Maps.

Estuaire du Gann Pill et étangs de Pickleridge

Ce secteur, appelé simplement « The Gann » par les observateurs locaux, est composé de l’estuaire du Gann Pill et de bassins derrière une digue. Il s’agit d’un des meilleurs sites ornithologiques du parc national.
Les oiseaux : le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) est nicheur, mais ce site est surtout réputé pour l’observation des limicoles durant les passages et en hiver, le Courlis cendré (Numenius arquata) et l’Huîtrier pie (Haematopus ostralegus) étant les deux espèces les plus communes. Des raretés ont déjà été notées, comme les Bécasseaux de Baird (Calidris bairdii), semipalmé (C. pusilla) et rousset (C. subruficollis), le Chevalier à pattes jaunes (Tringa flavipes) et le Bécassin à long bec (Limnodromus scolopaceus). Des Bernaches cravants (Branta bernicla) s’y nourrissent en hiver, et un dortoir de Laridés se forme alors, incluant des Mouettes mélanocéphales (Ichthyaetus melanocephalus).
Accès et localisation : voir la localisation du site sur Google Maps.

Cap de Sainte-Anne (St Ann’s Head)

Ce cap est bordé de falaises abruptes de vieux grès rouge. C’est l’endroit le plus ensoleillé du pays de Galles. Un phare a été construit à son extrémité.
Les oiseaux : il s’agit d’un bon site pour observer le Crave à bec rouge et le Faucon pèlerin. Les buissons et les champs proches du phare sont intéressants pour l’observation des passereaux migrateurs : traquets, bergeronnettes, etc. En mer, observation possible du passage des oiseaux marins (locaux et migrateurs). En hiver, les plongeons sont réguliers.
Accès et localisation : voir la localisation du site sur Google Maps.

Aérodrome de Dale (Dale Airfield)

Bécasseau rousset (Calidris subruficollis)

Le Bécasseau rousset (Calidris subruficollis) est  quasiment régulier en automne sur les pelouses rases de l’aérodrome de Dale, dans le parc national du Pembrokeshire (Grande-Bretagne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie (prise en France) : Samuel Desbrosses

L’aérodrome de Dale a été construit pendant la Seconde Guerre Mondiale puis abandonné. Des vestiges de hangars et des trois pistes sont encore visibles, et il est occupé par des prairies rases pâturées.
Les oiseaux : cet aérodrome est le meilleur secteur du parc national pour l’observation de limicoles américains accidentels en automne, les Bécasseaux tacheté (Calidris melanotos) et rousset étant quasiment annuels. Le Pluvier guignard (Eudromias morinellus) est aussi régulier. En octobre et en hiver, de petits groupes de Bruants lapons (Calcarius lapponicus) sont souvent observés sur dans les prairies pâturées et les cultures voisines parmi d’autres passereaux (alouettes, pipits, etc.). Les Bécassines des marais (Gallinago gallinago) et sourde (Lymnocryptes minimus) sont aussi visibles.
Accès et localisation : voir la localisation du site sur Google Maps.

Le marais de Marloes Mere

Situé à l’ouest du village de Marloes, le marais de Marloes Mere appartient au National Trust. Il s’agit d’une zone humide de 17 hectares comprenant deux petits étangs assez profonds. Le sol acide y permet le développement de plantes rares. Les cultures et les prairies voisines de la ferme de Trehill sont favorables à l’observation des oiseaux. Une aire de stationnement et deux observatoires ont été créés.
Les oiseaux : ce site est surtout attractif durant les migrations pour l’observation de rapaces, de limicoles et d’anatidés. Le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) est régulier au printemps. Des raretés ont déjà été trouvées, comme la Paruline rayée (Setophaga striata) , la Sarcelle à ailes vertes (Anas carolinensis) et le Canard noirâtre (A. rubipres). En hiver, le Hibou des marais, les Faucons pèlerin et émerillon (F. columbarius) et des troupes de Cygnes chanteurs (Cygnus cygnus) et d’Oies à bec court (Anser brachyrynchos) peuvent être notés dans les champs et les cultures voisins.
Accès et localisation : voir la localisation du site sur Google Maps.

Île de Skokholm

Goglu des près (Dolichonyx oryzivorus)

Goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus) sur l’île de Skokholm, dans le parc national côtier du Pembrokeshire (Grande-Bretagne), le 24 septembre 2023 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Richard Brown

Cette île de 100 hectares est située au large du village de Marloes. Elle est bordée de hautes falaises de grès. Avec l’île voisine de Skomer, elle a été incluse dans une Zone de Protection Spéciale pour ses colonies d’oiseaux marins. Le Skokholm Bird Observatory a été créé en 1927 dans le phare au sud de l’île. En 2006, Skokholm a été achetée par le Wildlife Trust of South and West Wales, qui gère également l’île voisine de Skomer, et la station ornithologique a été réouverte après une longue fermeture. Il est possible de loger sur place (plus d’informations sur www.welshwildlife.org).
Le Phoque gris, le Marsouin commun (Phocoena phocoena), le Dauphin commun à bec court (Delphinus delphis), le Grand Dauphin (Tursiops truncatus) et parfois le Dauphin de Risso (Grampus griseus), sont visibles autour de l’île.
Les oiseaux : au printemps et en été, des dizaines de milliers de couples d’oiseaux marins nichent sur l’île, principalement le Puffin des Anglais (45 000 couples), l’Océanite tempête (Hydrobates pelagicus) (environ 5 000 couples), le Macareux moine, le Pingouin torda et le Guillemot de Troïl, ainsi que le Fulmar boréal (Fulmarus glacialis).  
Skokholm est également intéressante pour l’observation des passereaux migrateurs (fauvettes, grives, pipits, etc.) au printemps et en automne. De nombreuses raretés y ont déjà été découvertes, dont un Moucherolle des aulnes et un Goglu des prés en septembre 2023. Les rapports ornithologiques annuels peuvent être téléchargés sur www.welshwildlife.org.
Accès et localisation : l’accès est réservé aux habitants et aux personnes qui ont réservé leur visite auprès du Wildlife Trust. Voir la localisation du site sur Google Maps.

Île de Skomer

Macareux moines (Fratercula arctica)

Macareux moines (Fratercula arctica) sur l’île de Skomer, dans le parc national du Pembrokeshire (Grande-Bretagne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie (prise en France) : Samuel Desbrosses

L’île de Skomer occupe une superficie de 290 hectares. Il s’agit d’une réserve gérée par la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB) et elle fait partie d’une Zone de Protection Spéciale incluant l’île voisine de Skokholm. On y trouve une sous-espèce endémique du Campagnol roussâtre, le Campagnol de Skomer (Clethrionomys glareolus skomerensis). Au centre de l’île, un centre d’interprétation a été créé dans une ancienne ferme, ainsi qu’un espace d’hébergement pouvant accueillir jusqu’à 16 personnes. Les informations pratiques pour visiter et séjourner sur l’île sont disponibles sur www.welshwildlife.org. Il est conseillé de visiter le « Skomer blog » tenu par les bénévoles qui séjournent sur l’île. 

Les oiseaux : les falaises de l’île abritent de grandes colonies d’oiseaux marins, dont plus de 160 000 couples de Puffins des Anglais (la plus grande colonie du monde) et plus 6 000 couples de Macareux moines. Le Pingouin torda, le Guillemot de Troïl, les Goélands argenté, brun et marin (Larus marinus), le Cormoran huppé et le Faucon pèlerin et le Crave à bec rouge sont aussi nicheurs. Le Hibou des marais se reproduit de façon irrégulière. Des migrateurs variés y font une halte, et des raretés sont notées chaque année.
Accès et localisation : il est possible de rejoindre l’île en bateau (visitez le site web www.pembrokeshire-islands.co.uk pour les réservations en ligne). Le stationnement est disponible sur l’aire de stationnement du National Trust à Martin’s Haven. Voir la localisation du site sur Google Maps.

Île de Grassholm

Grassholm est une petite île de 11 hectares située à 13 kilomètres au large du village de Marloes. C’est le point le plus occidental du pays de Galles. Il s’agit d’une réserve naturelle gérée par la RSPB. Ses eaux sont régulièrement fréquentées par des troupes de Marsouins communs et de Grands Dauphins.
Les oiseaux : Grassholm est surtout connue pour sa grande colonie de Fous de Bassan (39 000 couples), la troisième plus importante dans le monde après celles de Saint-Kilda et de Bass Rock en Écosse. Le Guillemot de Troïl, le Pingouin torda, le Cormoran huppé et la Mouette tridactyle sont aussi nicheurs. Durant la traversée, il est possible de voir des Puffins des Anglais qui nichent sur les îles proches de Skokholm et de Skomer.
Accès et localisation : Il est possible de rejoindre l’île en bateau depuis Martins Haven avec la compagnie Dale Sailing, ou depuis St Justinians avec les compagnies Thousand Islands et Voyages of Discovery, mais on ne peut pas débarquer sans autorisation. Voir la localisation du site sur Google Maps.

Cap de Saint-David (St David’s Head)

Cap de Saint-David (St David's Head)

Cap de Saint-David (St David’s Head), dans le parc national du Pembrokeshire (Grande-Bretagne) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie (prise en France) : Andy F. / Wikimedia Commons

Ce cap spectaculaire est bordé de hautes falaises. Il est souvent considéré comme le « Finistère du pays de Galles », séparant les mers d’Irlande et Celtique.
Les oiseaux : le Faucon pèlerin et le Crave à bec rouge sont nicheurs, et en été, on peut assister en soirée aux déplacements de milliers de Puffins des Anglais rejoignant leurs terriers sur les îles de Skomer et de Skokholm. Le cap (et l’ensemble de la péninsule de Saint-David) est très intéressant en automne, des raretés ayant déjà été vues dans les buissons, comme le Pouillot de Pallas (Phylloscopus proregulus). C’est aussi un bon site pour l’observation du passage des oiseaux marins (labbes, fous, etc.).
Accès et localisation : voir la localisation du site sur Google Maps.

Île de Ramsey

Paruline à poitrine baie (Setophaga castanea)

Paruline à poitrine baie (Setophaga castanea) sur l’île de Ramsey, dans le parc national du Pembrokeshire (Grande-Bretagne), le 23 septembre 2023 : il s’agit de la première donnée de cette espèce dans le pays (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Andrew Jordan / Jordan Wildlife

Cette île de 259 hectares, située à l’ouest de St David’s, est bordée de hautes falaises et de nombreux îlots rocheux. Il s’agit d’une réserve de la RSPB. Des cétacés sont souvent vus dans ses eaux durant la traversée pour s’y rendre, dont le Marsouin commun, le Grand Dauphin et assez régulièrement les Rorquals de Minke (Balaenoptera acutorostrata) et commun (Balaenoptera physalus), le Globicéphale commun (Globicephala melas) et l’Orque épaulard (Orcinus orca).
Les oiseaux : cette île est surtout connue pour sa belle population de Craves à bec rouge. Le Grand Corbeau (Corvus corax), le Faucon pèlerin, le Guillemot de Troïl et le Puffin des Anglais sont aussi nicheurs. En automne, des passereaux migrateurs rares ont déjà été vues, comme la Paruline à croupion jaune (Setophaga coronata), et plus récemment, une Paruline à poitrine baie y a été découverte le 21 septembre 2023.
Accès et localisation : on peut se rendre sur l’île en bateau depuis le petit port de St Justinian avec la compagnie Thousand Island, mais le nombre de visiteurs est limité et il faut réserver à l’avance. Voir la localisation du site sur Google Maps.

Réservoir de Llys-y-fran

Il s’agit d’un plan d’eau de 86 hectares situé au sud des collines de Preseli (Preseli Hills).
Les oiseaux : ce réservoir est particulièrement intéressant en hiver (canards de surface et plongeurs et grèbes). Des plongeons y sont vus assez régulièrement, et un Plongeon du Pacifique (Gavia pacifica), y a été découvert en 2007 (lire Observations de Plongeons du Pacifique au Royaume-Uni). Un dortoir de Laridés s’y forme, dans lequel les Goélands à ailes blanches et bourgmestre ont déjà été notés.
Accès / localisation : l’accès se fait depuis le centre d’information situé près de la digue. Voir la localisation du site sur Google Maps.

Environs du village de Rosebush

Le village de Rosebush est situé sur le versant sud du Foel Cwmcerwyn, le plus haut sommet des collines de Preseli. Il s’agit d’un secteur de prairies, des landes et de plantations de conifères.
Les oiseaux : au printemps, observation possible de plusieurs oiseaux nicheurs peu communs, dont le Sizerin cabaret (Acanthis cabaret) et le Tarin des aulnes (Spinus spinus) dans les boisements de conifères proches du village. L’Autour des palombes (Accipiter gentilis) et le Milan royal (Milvus milvus) sont aussi présents dans le secteur.
Accès / localisation : voir la localisation du site sur Google Maps.

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