Le Pluvier guignard (Eudromias morinellus)

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) femelle adulte

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) femelle adulte sur Le Hohneck (Vosges) en mai 2010.
Photographie : Dominique Holtz

Longueur : 20,5 – 24 cm.

Description : en plumage nuptial (avril-juillet), le Pluvier guignard adulte est très coloré et facile à reconnaître : le bas de la poitrine et le ventre sont roux profond, avec une tache noire sur la bas-ventre, la poitrine grise est séparée du ventre roux par une bande horizontale blanche bordée de noir, le dos est brun gris, les couvertures et les rémiges sont grises frangées de beige, la gorge est blanche, de même que les sourcils qui se rejoignent sur la nuque pour former un « V », la calotte est noire et les pattes sont jaune terne. Les deux sexes sont identiques mais la femelle est plus colorée.
L’adulte en plumage internuptial (après la mue post-nuptiale qui débute en août et s’achève en octobre) est plus terne et plus uniforme : le dos est écailleux (plumes brunes frangées de beige) et le dessous est gris brun pâle, mais la barre claire sur la poitrine et les sourcils blancs restent visibles.
Le juvénile a un plumage similaire à celui de l’adulte en plumage internuptial mais le dessin écailleux de son dos est plus marqué (le centre des plumes est plus sombre), sa poitrine est finement striée, et ses couleurs sont globalement plus rousses (en plumage frais). 
L’oiseau de premier hiver présente sur ses scapulaires et ses couvertures un mélange de plumes muées et juvéniles.

Voix : en vol, durant la migration, le Pluvier guignard émet des cris de contact flûtés, roulés et doux, composés de « pyurrr » répétés qui permettent de le repérer plus facilement. Les oiseaux en vol communiquent avec ceux déjà posés.

Écoutez ci-dessous un enregistrement de cris de Pluviers guignards en vol réalisé aux Pays-Bas le 18/09/2016 Joost van Bruggen (source : Xeno-Canto) :

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) juvénile

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) juvénile dans la plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône) le 28 août 2008.
Photographie : Sylvain Maury

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) juvénile

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) juvénile/premier hiver, sur le Puy de Granval (Cantal) le 16 septembre 2007. Notez (1) les sourcils clairs nets qui se rejoignent sur la nuque et (2) le collier pâle (ici peu net) sur la poitrine. Les pattes sont jaunâtres.
Photographie : Henri Verne

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) premier hiver

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) de premier hiver  : notez (1) sur les ailes le mélange de plumes juvéniles et ayant déjà mué. Photo prise sur le Puy de Granval (Cantal) le 16 septembre 2007.
Photographie : Henri Verne

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) adulte en mue

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) adulte en mue (en train de perdre son plumage nuptial pour acquérir sa livrée internuptiale) dans la baie de Goulven (Finistère) le 6 août 2008.
Photographie : Sébastien Mauvieux

Aire de répartition

Carte de répartition du Pluvier guignard en Europe

Carte de répartition du Pluvier guignard en Europe : en rouge, les zones de nidification, en bleu, les zones d’hivernage et en jaune, les zones de passage (migration).
Carte : Ornithomedia.com d’après Le Guide Ornitho

Le Pluvier guignard niche principalement dans la ceinture circumarctique d’Eurasie et d’Amérique du Nord, de l’Écosse et de Scandinavie à la Sibérie orientale et à l’Alaska). Il se reproduit également dans les steppes du nord-est du Kazakhstan du nord-ouest de la Chine et du nord de la Mongolie. C’est un nicheur sporadique (et irrégulier) dans quelques massifs montagneux d’Europe : dans les Carpates,  les Alpes (lire Découverte en 2014 du 1er cas de nidification du Pluvier guignard en Italie depuis 17 ans), les Apennins, les Pyrénées et leCaucase. Il se reproduisait autrefois aux Pays-Bas. En France, l’espèce niche irrégulièrement et rarement dans les Pyrénées orientales (lire Yves Dubois et le site de suivi de la migration de La Cerdagne-Eyne).
Les populations scandinaves et écossaises hivernent principalement en Afrique du Nord et et au Moyen-Orient, par exemple dans l’ouest du désert du Néguev en Israël (lire Observer les oiseaux dans le nord-ouest du Néguev), ainsi que localement en Espagne (par exemple dans les steppes du delta de l’Èbre (lire Observer les oiseaux autour de Belchite). Les migrateurs traversent l’Europe sur un large front entre leurs quartiers d’hiver et de reproduction (voir les zones jaunes sur notre carte).

Comment le distinguer du Pluvier doré ?

Lors des passages migratoires, si les conditions d’observation sont mauvaises (grande distance, brouillard, contre-jour), on peut confondre le Pluvier guignard avec un autre limicole, le Pluvier doré (Pluvialis apricaria), à la silhouette comparable; toutefois ce dernier est plus grand et ses ailes sont proportionnellement moins longues.
Au printemps, les plumages des adultes de ces deux espèces sont très différents et ils ne peuvent être confondus.
Les adultes en plumage internuptial et les juvéniles sont plus ternes et donc ressemblent davantage au Pluvier doré, mais les critères suivants permettent d’identifier le Pluvier guignard :

  • ses grands sourcils clairs qui se rejoignent en « V » sur la nuque, présents dans tous les plumages, et qui sont bien visibles de loin;
  • son collier blanchâtre sur la poitrine, visible quand l’oiseau est debout ; il est néanmoins parfois peu net, voire absent chez certains adultes;
  • ses pattes sont jaune terne et non pas gris sombre.

En vol, les deux espèces sont très difficiles à distinguer l’une de l’autre, sauf si les conditions d’observation sont bonnes : le Pluvier guignard est plus clair (plumages internuptial et juvénile), plus petit et plus effilé que le Pluvier doré.
La voix est un bon critère d’identification : lors des passages, le Pluvier guignard lance des cris bas (grave), assez doux et un peu roulés (écoutez un enregistrement), tandis que ceux du Pluvier doré sont des sifflements aigus (écoutez un enregistrement).

Pluviers dorés (Pluvialis apricaria) et Vanneaux huppés (Vanellus vanellus)

Pluviers dorés (Pluvialis apricaria) et Vanneaux huppés (Vanellus vanellus). Les Pluviers dorés n’ont pas (1) de sourcils blanchâtres très visibles comme ceux du Pluvier guignard (Eudromias morinellus).
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

Pluvier doré (Pluvialis apricaria)

Pluvier doré (Pluvialis apricaria) adulte en hiver : notez (1) l’absence des grandes sourcils blanchâtres, (2) l’absence de bande claire sur la poitrine et (3) les pattes noirâtres et non jaunâtres.
Photographie : Jacques-André Leclercq

Pluviers guignards (Eudromias morinellus) et dorés (Pluvialis apricaria)

Pluvier doré (Pluvialis apricaria) (à gauche) et Pluviers guignards (Eudromias morinellus) (à droite) adultes en mue à Sombreffe (Belgique) le 16 août 2018 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Marc Fasol / Sa galerie de photos

Pluviers guignards (Eudromias morinellus) et dorés (Pluvialis apricaria)

Pluvier doré (Pluvialis apricaria) juvénile en vol à Sombreffe (Belgique) le 16 août 2018 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Marc Fasol / Sa galerie de photos

Quelles sont les meilleures périodes pour le rechercher ?

Pluvier guignard (Eudromias morinellus)

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) à Lespignan (Hérault) le 3 septembre 2008 : notez les sourcils pâles qui se rejoignent sur la nuque en formant un « V ».
Photographie : Dominique Clément

Dès que la nidification  est  terminée,  les  Pluviers guignards  se  rassemblent : les femelles adultes d’abord, puis les mâles et enfin les jeunes. La migration semble s’effectuer en seulement deux à trois étapes nocturnes, la journée étant  consacrée  au  repos  et  à  l’alimentation. Les principales périodes de passage de l’espèce en France (voir une synthèse d’observation récentes), en Belgique et en Suisse sont :

  • lors de la migration prénuptiale, du 10 avril au 20 mai avec un pic entre le 25 avril et le 10 mai.
  • lors de la migration postnuptiale, du 15 août à la fin du mois d’octobre, les pics se situant entre le 23 et le 28 août, entre le 12  et le 18 septembre et de la fin du mois de septembre à la mi-octobre (pic de moindre importance). Le pic qui culmine au cours de la deuxième décade d’août concerne surtout les adultes, tandis que celui qui atteint son maximum à la mi-septembre est surtout le fait des juvéniles. Après la mi-septembre, le passage décroît rapidement pour s’achever début octobre, laissant parfois encore quelques retardataires jusqu’au début de novembre.

Où rechercher le Pluvier guignard ?

En Europe occidentale, on a plus de chances d’observer le Pluvier guignard en migration si on le recherche dans les régions qu’ils survolent durant ses migrations, entre les zones de nidification de Scandinavie et de l’ouest de la Russie et les sites d’hivernage de la péninsule ibérique (par exemple les steppes de la vallée de l’Èbre, lire Observer les oiseaux autour de Belchite) et d’Afrique du Nord. En France, certaines régions semblent plus favorables que d’autres, comme les Hauts-de-France, le Centre-Val de Loire, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur et l’Occitanie.
La consultation des données des comptages nationaux ou régionaux (lire Bilan du passage postnuptial 2010 du Pluvier guignard en France) est intéressante car elle permet de repérer des secteurs régulièrement visités par l’espèce en migration.

Comment le repérer et quel est son comportement en migration ?

Pluviers guignards (Eudromias morinellus)

Pluviers guignards (Eudromias morinellus) adultes en mue lors du passage post-nuptial en Belgique.
Photographie : Marc Fasol

Malgré son plumage coloré (au printemps), le Pluvier guignard peut être mimétique et donc difficile à voir s’il ne bouge pas (les sourcils blancs constituent alors un bon repère) : mais ses déplacements rapides et nerveux aident à le trouver.
Il est confiant et on peut parfois l’approcher de très près (lire Pourquoi certains oiseaux sont-ils parfois si confiants ?), même s’il est conseillé de garder une certaine distance pour éviter de le déranger (ainsi que les autres espèces). Cette confiance en fait un sujet très apprécié des photographes (lire Un code de bonne conduite pour photographes et observateurs) : un téléobjectif de 200 mm, voire un objectif standard de 50 mm, suffisent généralement pour réaliser de bons clichés.
Le meilleur moment de la journée pour chercher les Pluviers guignards est le matin, quand poussés par la faim, ils explorent les terres, et  le coucher du soleil, quand la lumière rasante met en évidence leur silhouette.
Si l’on a la chance d’être là au moment où des oiseaux arrivent, on notera leur vol souvent hésitant et nerveux, rappelant celui des gravelots : ils tournent un peu, cherchant à se regrouper avant de se poser.
Au printemps, les oiseaux arrivent du sud, tandis qu’en automne, ils proviennent généralement du nord ou du nord-est.
Lorsqu’un Pluvier guignard est repéré en vol, il est essentiel de ne pas le perdre de vue, même s’il s’éloigne : en effet, il peut faire un grand détour avant de revenir se poser non loin.
Les Pluviers guignards peuvent migrer seuls ou en petits groupes; toutefois certains rassemblements peuvent compter plus d’une centaine d’oiseaux : ils se forment progressivement, par arrivées successives.
Les sites de halte sont souvent les mêmes d’une année sur l’autre s’ils restent attractifs (tranquilles, à la végétation rare et rase…), et certains secteurs sont des sites de halte « traditionnels ».
Le meilleur moment pour le photographier est quand il est couché et calme. Si vous constatez qu’un oiseau commence à montrer des signes d’inquiétude (= il se dresse), il faut alors cesser de s’approcher.

Chercher les Pluviers dorés pour trouver (peut-être) des Pluviers guignards

Comme nous l’avons vu plus haut, le Pluvier guignard peut être confondu sur le terrain avec le Pluvier doré. Ces deux limicoles ont par ailleurs un mode de vie assez proche. En Scandinavie et en Russie, ils se reproduisent volontiers dans les mêmes secteurs de toundra à lichens du genre Cladonia. Au début de la saison de reproduction, quand la neige couvre encore en partie le sol, les deux limicoles peuvent entrer ponctuellement en compétition pour la nourriture. Juste après la nidification, les troupes des deux espèces fréquentent les peuplements de Saules herbacés (Salix herbacea) riches en invertébrés. Durant la migration et en hiver, ces deux limicoles fréquentent souvent les mêmes habitats, et il est donc intéressant de repérer les rassemblements de Pluviers dorés pour trouver éventuellement un ou plusieurs Pluviers guignards.
En Wallonie (Belgique), l’espèce est régulière lors de sa migration postnuptiale (avec un pic autour du 18 août) dans plusieurs zones agricoles, principalement dans la Hesbaye liégeoise, dans le Hainaut occidental et en Famenne. Les 15 et 16 août 2018, Marc Fasol a observé 15 Pluviers guignards près de Burdinne (province de Liège) et quatre à cinq près de Sombreffe (province de Namur), et ils accompagnaient des Pluviers dorés. Il a même repéré un Grand Gravelot (Charadrius hiaticula) avec ces deux espèces.

Pluviers guignards (Eudromias morinellus)

Pluviers guignards (Eudromias morinellus) adultes et juvéniles en halte migratoire à Burdinne (Belgique) le 16 août 2018 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Marc Fasol / Sa galerie de photos

Pluviers guignards (Eudromias morinellus)

Pluviers guignards (Eudromias morinellus) adultes et juvéniles  en halte migratoire à Burdinne (Belgique) le 16 août 2018 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Marc Fasol / Sa galerie de photos

Pluvier doré (Pluvialis apricaria) juvénile

Pluvier doré (Pluvialis apricaria) juvénile à Sombreffe (Belgique) le 15 août 2018 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Marc Fasol / Sa galerie de photos

Pluvier doré (Pluvialis apricaria) adulte

Pluvier doré (Pluvialis apricaria) adulte à Sombreffe (Belgique) le 15 août 2018 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Marc Fasol / Sa galerie de photos

 

Quels sont les milieux favorables pour le rechercher lors de ses haltes migratoires ?

Mont Gargo

Les prairies rases du mont Gargo sur le causse Méjean (Lozère) accueillent régulièrement des Pluviers guignards (Eudromias morinellus) lors du passage postnuptial.
Photographie : Serge Laurent / Wikimedia Commons

Durant les périodes de passage, le Pluvier guignard recherche des secteurs ouverts avec une végétation dispersée comme :

  • les plateaux herbeux et/ou caillouteux, comme les Grands Causses du massif Central (Lozère, Aveyron, Tarn), la Cerdagne (Pyrénées-Orientales) ou le plateau de Calern (Alpes-Maritimes)
  • les steppes caillouteuses comme la plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône)
  • les landes rases et les zones dunaires des côtes de l’Atlantique et de la Manche
  • les prairies d’altitude (planes) des Pyrénées-Orientales ou d’Auvergne
  • les chaumes dans les Vosges
  • les zones de grandes cultures (plaines de Beauce et de Parcé-sur-Sarthe, etc.)
  • les friches rases
  • les aérodromes. 

Quelles sont les parcelles agricoles les plus attractives ?

Dans les plaines agricoles, les Pluviers guignards recherchent plus particulièrement certains champs :

  • les parcelles labourées très finement, assez caillouteuses, aux chaumes courts et peu denses
  • les parcelles en hauteur, qui permettent aux oiseaux d’avoir une bonne visibilité
  • les grandes parcelles, éloignées des haies, des bois et des habitations
  • les parcelles de pommes de terre, de pois et de lin : attention, la repousse de la végétation peut modifier l’attractivité d’un champ qui, bien qu’attractif à la fin du mois d’août, peut ne plus l’être en septembre.
Beauce

Type de parcelle agricole favorable au Pluvier guignard en migration : labourée finement et grande.
Photographie : Ornithomedia.com

Parcelle favorable

Type de parcelle agricole potentiellement favorable au Pluvier guignard en migration : grande, caillouteuse, à la végétation rase.
Photographie : Ornithomedia.com

Quelques bons secteurs pour chercher le Pluvier guignard en France

Plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône)

La plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône) est l’un des meilleurs secteurs de France pour chercher le Pluvier  guignard (Eudromias morinellus) lors de son passage migratoire postnuptial.
Photographie : Falco Peregrinus / Wikimedia Commons

Pour repérer d’autres bons secteurs, vous pouvez visualiser notre synthèse d’observations récentes en France.

Autres conseils pratiques

Le meilleur moment pour rechercher le Pluvier guignard est le matin, voire la fin de journée, pour éviter les brumes de chaleur et parce que les oiseaux sont alors plus actifs.  Il est préférable d’être sur place à l’aube ou avant l’aube pour détecter les pluviers à leurs cris : ils migrent en effet essentiellement de nuit. Inspectez un secteur donné en le « balayant » aux jumelles, puis si possible à la longue-vue.
Il n’y a aucune méthode particulière, si ce n’est d’être patient : en effet, comme nous l’avons évoqué plus haut, le Pluvier guignard n’est pas farouche et a une distance de fuite réduite. Mais ce comportement a aussi des défauts : même si l’on n’est qu’à quelques mètres de lui, il peut ne pas bouger et rester « invisible ».

Pluvier guignard (Eudromias morinellus)

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) adulte en mue dans une parcelle plantée en pois lors du passage post-nuptial en Belgique.
Photographie : Marc Fasol

Les durées des haltes de cette espèce dépassent rarement les 20 minutes : il faut donc rester sur chaque site au moins 30 minutes.
Lorsque le temps est nuageux ou pluvieux, les Pluviers guignards ont tendance à rester « bloqués » dans les sites de halte, alors que s’il fait beau, ils peuvent décider de reprendre leur migration : un mauvais temps est donc paradoxalement plus favorable pour chercher ce limicole.
Concentrez-vous sur un secteur précis : évitez de vous disperser en parcourant des dizaines de kilomètres en voiture
Multipliez les visites durant les meilleures périodes de passage.
Dans tous les cas, respectez les propriétés privées.
Transmettez vos observations à votre association, sur l’un des sites web du réseau VisioNature ou dans la rubrique Observations d’Ornithomedia.com.

Participez à des comptages

Des comptages de Pluviers guignards sont parfois organisés lors des périodes de passage de l’espèce en France (lire La synthèse 2007 des comptages de Pluviers guignards en France) : Il faut contacter l’association locale ou régionale de protection des oiseaux pour savoir si de tels suivis sont organisés dans votre département et si une planification des zones à prospecter a été prévue, afin d’éviter les doubles comptages. Si c’est le cas, il faut se joindre aux équipes ou offrir ses services. Sinon, vous pouvez prendre les choses en main, seuls ou avec des amis, repérer des secteurs a priori favorables sur une carte (si possible au 1/25 000ème) ou sur Google maps et aller sur le terrain !
Il n’est pas  aisé  de  déterminer  le nombre  exact  de  Pluviers  guignards  migrateurs dans  une  zone  précise : on  hésite  souvent à additionner les groupes car on postule que les oiseaux qui stationnent proviennent de l’éclatement  de  grosses  troupes  qui  se  dispersent.

Si vous participez à un comptage coordonné, notez les éléments suivants :

  • le(s) nom(s) du(des) observateur(s) / observatrice(s), ainsi que leurs e-mails
  • la ou les dates d’observation
  • le département
  • la commune et si possible le lieu-dit
  • l’effectif en précisant si possible l’âge et le sexe des oiseaux
  • l’habitat
  • la météo
  • les autres éléments que vous jugerez utiles : comportements…

Ces comptages de Pluviers guignards ont plusieurs buts :

  • mieux connaître le statut de cette espèce en France lors des passages migratoires.
  • mieux connaître, cibler et identifier les sites importants et éventuellement les menaces qui pèsent sur eux
  • mieux connaître son statut dans les plaines agricoles et dans certains massifs montagneux (Alpes, Pyrénées)
  • observer les oiseaux dans des secteurs souvent négligés et mal connus comme les zones agricoles ou les plateaux.

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