I – Hébergements, locations de voitures et contacts utiles

Les hébergements utilisés durant le séjour

Goéland d'Hemprich (Ichthyaetus hemprichii)

Goéland d’Hemprich (Ichthyaetus hemprichii) dans la ville de Jazan (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

La plupart des hébergements utilisés durant le séjour peuvent être réservés à l’avance sur des plateformes comme hotels.com ou booking.com.
Leurs tarifs varient entre 25 et 65 euros par personne et par nuit. Nous avons été satisfaits du niveau de qualité de tous les hôtels et appartements listés ci-dessous. 

  • Park Jizan Hotel – Corniche Road – Jizan 45142 – Téléphone : +966 17 340 5111/ Hôtel standard proche de la mer, situé juste au nord du centre-ville. Bon restaurant dans l’immeuble.
  • Rental apartments – Abu Arish 84522 – Téléphone : 966 53 111 6211. Appartements non disponible sur les sites de réservation, réservation obligatoire sur place.
  • Alnarjes Suites – Al Bahrain – As Sadd – Abha 62521 – téléphone : +966 17 229 9979
  • Abha Airport Hotel – Aéroport régional d’Abha – Abha 62439. Pratique si vous avez un vol tôt le matin.
  • Tanuma Aram Hotel Apartments – King Faisal Road – Tanomah 62713 – Téléphone : +966 53 505 0212. Hôtel standard, idéalement situé pour un accès facile aux sites d’observation des oiseaux.
  • Samaa Al Ula – Al-‘Ula – Voir la localisation sur Google Maps. Appartement privé à l’excellent rapport qualité-prix. Aucun panneau dans la rue, veuillez contacter le propriétaire pour obtenir des instructions.

Les locations de voitures

Canyons près d'Al-’Ula

Canyons près d’Al-’Ula (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

  • Ville de Jazan : Enterprise Rent-a-car – Site web : rentalcars.com – Téléphone : +966920000028. Bureaux et prise en charge du véhicule à l’aéroport et possibilité de restitution à l’aéroport d’Abha.
  • Ville d’Al-‘Ula : Lumi Car Rental – Site web: lumirental.com – Téléphone : +966 9200 28428. Location de voitures uniquement possible à l’aéroport d’Al-‘Ula. D’autres agences de location sont présentes en ville, mais il peut être difficile de trouver un moyen de transport depuis l’aéroport.

Contacts utiles

Pour vous aider à planifier votre voyage en Arabie saoudite, la meilleure ressource est de contacter Gregory Askew de la compagnie Saudi Birding. Il nous a aidés à organiser ce voyage et nous a également apporté une aide précieuse via WhatsApp pour toute question pendant le voyage. Courriel : gregory.askew@gmail.com.
Vous pouvez aussi me contacter concernant ce rapport : markus.lagerqvist(at)usa.net.

II – Présentation des sites visités ou conseillés durant le séjour

Carte de l'Arabie saoudite et emplacements des sites visités durant le séjour

Carte de l’Arabie saoudite et emplacements des sites visités durant le séjour (cliquez sur la carte pour l’agrandir).
Carte : Ornithomedia.com

Les pages suivantes contiennent une brève description des sites visités, ainsi que quelques autres sites d’intérêt que nous n’avons pas visités. Pour la plupart des sites, les coordonnées GPS du site et des notes pratiques, y compris les espèces clés, sont décrites.

Le front de mer de Jazan

Le front de mer de la ville de Jazan permet d’observer facilement plusieurs espèces de goélands, de sternes et de limicoles. Le Goéland à iris blanc (Ichthyaetus leucophthalmus) était l’oiseau que nous recherchions particulièrement ici, et il est conseillé d’explorer le « North Corniche Park » (voir la localisation sur Google Maps) et la côte au sud du « Corniche Park » (voir la localisation sur Google Maps), deux secteurs situés dans le centre de Jazan. Nous l’avons trouvé, et ce sont les seuls endroits du séjour où nous l’avons vu. Le Goéland d’Hemprich (Ichthyaetus hemprichii), en revanche, était présent tout le long du rivage, y compris sur les plages s’étendant du nord du « North Corniche Park » à l’université de Jazan, qui étaient également propices aux limicoles et à la Sterne de Saunders (Sternula saundersi).
À l’extrémité sud de la ville, nous vous recommandons de scruter les zones humides et les mangroves entre la « King Abdulla Road » et le « Jazan Heritage Village » (voir la localisation sur Google Maps), pour observer des espèces intéressantes comme la Sterne de Saunders, l’Aigrette ardoisée (Egretta ardesiaca), les Hérons mélanocéphale (Ardea melanocephala), intermédiaire (A. intermedia) et goliath (A. goliath) et la sous-espèce « des mangroves » de la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus avicenniae).

Les mangroves de la station d’épuration des eaux usées de Jazan (JWTP)

Vue des mangroves de la station d'épuration des eaux usées de Jazan (Arabie saoudite)

Flamants nains (Phoeniconaias minor) et roses (Phoenicopterus roseus) dans les mangroves de la station d’épuration des eaux usées de Jazan (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Ces mangroves s’étendent près de la station d’épuration des eaux usées de Jazan, au sud de cette ville. Garez-vous près de la route (voir la localisation sur Google Maps) et scrutez la zone. C’est un bon site pour observer les Flamants nain (Phoeniconaias minor) et rose (Phoenicopterus roseus), mais il est également favorable à d’autres espèces comme la Sterne de Saunders (Sternula saundersi), le Drome ardéole (Dromas ardeola), le Héron goliath et la Rousserolle des mangroves. Nous avons vu notre seule Sterne à joues blanches (Sterna repressa) ici.

Les mangroves d’Either

Juste au nord de la ville de Jazan, les mangroves d’Either (voir la localisation sur Google Maps) sont le site clé pour observer le Zostérops des mangroves (Zosterops abyssinicus) (lire Les Zostérops à flancs jaunes vivant dans les mangroves d’Arabie Saoudite seraient en train de diverger). Les Rousserolles effarvatte « des mangroves » et stentor (Acrocephalus stentoreus) sont présentes et faciles à voir. On peut également observer une belle variété de limicoles, de sternes et de laridés, dont la Sterne de Saunders. Le Héron goliath est possible, bien que nous ne l’ayons pas noté.

Le secteur de Sabya

Forêt claire près de Sabya (Arabie saoudite)

Forêt claire près de Sabya (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Les forêts claires et les terres agricoles autour de Sabya, au nord-est de Jazan, permettent d’observer plusieurs espèces absentes de  la plaine côtière, dont beaucoup sont essentiellement africaines. La Pintade de Numidie (Numida meleagris), l’Agrobate podobé (Cercotrichas podobe), le Souimanga du Nil (Hedydipna metallica) et le Capucin bec-d’argent (Euodice cantans) sont faciles à trouver ici, tout comme des endémiques régionaux, comme le Guêpier à sourcils bleus (Merops cyanophrys), la Prinia gracile (Prinia gracilis) et le Cratérope écaillé (Argya squamiceps). Nous avons également trouvé que le site était propice aux migrateurs : nous y avons notamment trouvé Hypolaïs d’Upcher (Hippolais languida) et la Pie-grièche masquée (Lanius nubicus).
L’espèce la plus recherchée était le Moineau d’Arabie (Passer euchlorus), dont l’aire de répartition est limitée au sud-ouest de la péninsule Arabique, à Djibouti et le Somaliland. L’espèce est nomade et semble être présente dans plusieurs sites de l’ouest de l’Arabie saoudite, au moins une partie de l’année, comme les fermes de Sabya (coordonnées : 17.140485, 42.419521), les champs de pavots de Sabya (voir la localisation sur Google Maps) et les bosquets près de ruches du village d’Alhajariah (coordonnées : 17.071802, 42.385003). Cherchez-les dans les bandes de Moineaux domestiques (Passer domesticus) et de Tisserins de Rüppell (Ploceus galbula).
Dans les champs de pavots de Sabya, que nous n’avons pas visités, on peut aussi trouver la Caille arlequin (Coturnix delegorguei), le Turnix d’Andalousie (Turnix sylvaticus), l’Engoulevent de Nubie (Caprimulgus nubicus), la Cisticole des joncs (Cisticola juncidis) et l’Alouette chanteuse (Mirafra javanica).

Le cimetière d’Abou Arish

Il s’agit d’un autre bon site pour observer le Moineau d’Arabie : garez-vous près du cimetière (voir la localisation sur Google Maps) et cherchez-le à travers les acacias. Lors de notre visite, le site était assez désert. 

Le lac de barrage de Jazan

Le lac de barrage de Jazan et ses environs constituent un site essentiel pour observer des espèces afrotropicales comme le Bec-ouvert africain (Anastomus lamelligerus), le Héron intermédiaire, la Pintade de Numidie, le Rollier d’Abyssinie (Coracias abyssinicus), la Tourterelle à collier (Streptopelia semitorquata) et les Autours gabar (Micronisus gabar) et sombre (Melierax metabates), ainsi que des canards, des grèbes et des foulques. Un bon endroit pour débuter la découverte du site est le parc d’Ain Al Harra (voir la localisation sur Google Maps), sur la rive orientale du réservoir. Le soir, c’est également un bon endroit pour observer l’Engoulevent de Nubie.
En roulant vers le sud le long de la rive, on atteint autre bon point de vue (voir la localisation sur Google Maps) : au crépuscule, visitez son entrée sud (voir la localisation sur Google Maps) pour voir les Astrilds barbe-rousse (Estrilda rufibarba) et des Capucins bec-d’argent qui se rassemblent en dortoir et des Gangas de Lichtenstein (Pterocles lichtensteinii) qui viennent boire dans les flaques sur la piste. Repérez une maison abandonnée à deux étages sur la rive nord (voir la localisation sur Google Maps) pour essayer de repérer les Grands-ducs d’Oman (Bubo milesi) qui s’y perchent régulièrement.
Non loin de là, au niveau de la station de traitement des eaux d’Abu Arish (voir la localisation sur Google Maps), les Engoulevents terne (Caprimulgus inornatus) et de Nubie et le Ganga de Lichtenstein sont possibles, mais nous n’avons pas visité ce site.

Le secteur d’Al Habala

Plateau d'Al Habala (Arabie saoudite)

Vue du plateau d’Al Habala (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Le secteur d’Al Habala est composé de trois habitats aux avifaunes distinctes : un plateau plat et ouvert à la végétation clairsemée, des falaises abruptes et des boisements. Sur le plateau, l’espèce clé à observer est l’Alouette de Peters (Calandrella eremica), et on peut commencer à la rechercher dans les zones situées autour de l’aire de jeux (voir la localisation sur Google Maps) et du point d’eau (voir la localisation sur Google Maps), Elle est souvent notée en compagnie de Cochevis huppés (Galerida cristata). Parmi les autres espèces présentes, citons la Fauvette du Yémen (Curruca buryi), la Fauvette d’Arabie (Curruca leucomelaena) et les Pipits à long bec (Anthus similis) et africain (A. cinnamomeus) de la sous-espèce eximius.
Le rebord des falaises au niveau du point de vue d’Al Habala (voir la localisation sur Google Maps) est le secteur le plus fiable de la région pour voir le Serin du Yémen (Crithagra menachensis), et c’est également un bon site pour observer le Rufipenne de Tristram (Onychognathus tristramii).
Le « North Al Habala Park » (voir la localisation sur Google Maps) est une petite forêt accueillant plusieurs espèces intéressantes, comme le Traquet de Botta (Oenanthe bottae), la Fauvette d’Arabie, le Zostérops d’Abyssinie (Zosterops abyssinicus), l’Étourneau améthyste (Cinnyricinclus leucogaster), le Souimanga de Palestine (Cinnyris osea) et le  Serin d’Arabie (Crithagra rothschildi). C’est également un bon endroit pour voir des migrateurs, comme la Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator), l’Iranie à gorge blanche (Irania gutturalis) et le Rossignol philomèle (Luscinia luscinia).

Le ruisseau (« creek ») d’Al Soudah  

Sentier le long du ruisseau d'Al Soudah (Arabie saoudite)

Sentier le long du ruisseau d’Al Soudah (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

C’est un site d’accès facile et très agréable pour l’observation des oiseaux, où l’on peut trouver plusieurs espèces intéressantes. Il faut se garer au bord de la route et observer  dans les zones ouvertes qui s’étendent à l’Est : nous y avons vu le Merle du Yémen (Turdus menachensis), le Traquet d’Arabie (Oenanthe lugentoides), le Monticole rougequeue (Monticola rufocinereus), la Fauvette du Yémen,  la Linotte du Yémen et le Pouillot ombré (Phylloscopus umbrovirens). Le Pic d’Arabie y est possible, mais nous ne l’avons pas vu. Explorez ensuite le sentier le long du wadi (oued), où la Perdrix à tête noire (Alectoris melanocephala) et l’Astrild barbe-rousse sont possibles. Au bout du court sentier, vous pouvez marcher jusqu’à une petite zone humide, où nous avons observé le  Tarier africain (Saxicola torquatus) de la sous-espèce felix et la Linotte du Yémen.

La réserve naturelle de Raidah

Une visite de la réserve naturelle de Raidah est incontournable, car elle accueille une grande partie des espèces particulièrement recherchées des observateurs dans cette partie de l’Arabie saoudite et l’observation y est relativement aidée. La partie située entre l’entrée et le fond de la vallée est particulièrement productive, mais la route est très raide à certains endroits, et il est nécessaire de la parcourir avec une voiture suffisamment puissante.
Le long de la route menant à l’entrée de la réserve (voir la localisation sur Google Maps), il est possible de chercher des oiseaux nocturnes comme le Petit-duc d’Arabie (Otus pamelae), qui est assez facile à trouver. Nous avons également entendu le chant lointain d’un Engoulevent terne. Près de l’aire de stationnement située avant l’entrée, on peut chercher l’Engoulevent d’Abyssinie.
Après être entré dans la réserve, ce qui nécessite un permis, il faut essayer de repérer la Perdrix à tête noire sur les pentes rocheuses et sur la route, de préférence tôt le matin.

Pic d'Arabie (Dendrocoptes dorae)

Pic d’Arabie (Dendrocoptes dorae) dans le wadi Gathal (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Au niveau des vestiges d’une ancienne ferme (voir la localisation sur Google Maps), nous avons observé nos seuls Pigeons ramerons (Columba arquatrix) du séjour, ainsi que la sous-espèce harterti du Tchitrec d’Afrique (Terpsiphone viridis). L’Astrild barbe-rousse est possible ici.
Près d’une ancienne mosquée (voir la localisation sur Google Maps), un petit bassin situé de l’autre côté de la route attire des oiseaux qui viennent s’y abreuver, comme l’Astrild barbe-rousse, la Linotte du Yémen. Le Pic d’Arabie, la Fauvette du Yémen, le Merle du Yémen et le Traquet d’Arabie.
Plus bas, le boisement évolue en une forêt d’aloès (voir la localisation sur Google Maps) : c’est un bon endroit pour observer le Souimanga de Hellmayr (Cinnyris hellmayri), qui peut être autrement une espèce difficile à trouver. Nous y avons également trouvé le Pic d’Arabie, et l’Astrild barbe-rousse est également possible.
Le Souimanga de Hellmayr peut également être recherché près du vieux fort (voir la localisation sur Google Maps), tout comme le Tchagra à tête noire et le Bruant cannelle (Emberiza tahapisi).
D’autres espèces afrotropicales sont présentes près du village au fond de la vallée (voir la localisation sur Google Maps) : nous n’avons pas visité ce site, mais on peut y trouver le Coucal à sourcils blancs, le Calao à bec noir, le Guêpier à gorge blanche (Merops albicollis), le Martin-chasseur à tête grise (Halcyon leucocephala), le Tchagra à tête noire et le Bruant cannelle

Le wadi (oued) Dahna

Vue du wadi Danah (Arabie saoudite)

Vue du wadi Danah (Arabie saoudite) en avril 2022 : plusieurs Pies d’Arabie  (Pica asirensis) y ont été observées.
Photographie : Markus Lagerqvist

Le wadi Dahna (voir la localisation sur Google Maps) est un excellent site pour observer plusieurs espèces endémiques de la région, notamment la Perdrix de Philby et la Pie d’Arabie. Assurez-vous d’arriver à l’aube pour maximiser vos chances d’apercevoir la première, qui est plus active tôt le matin. Nous l’avons trouvée en scrutant les falaises depuis l’endroit où nous avons garé la voiture à la sortie du village.
Explorez ensuite la vallée en contrebas du village pour rechercher la Pie d’Arabie. Nous en avons d’abord entendu une depuis la voiture, puis nous avons vu quatre oiseaux en 15 minutes. Le Pic d’Arabie semble également plus facile à voir ici que dans la réserve naturelle de Raidah. Parmi les autres espèces présentes, citons le Guêpier à sourcils bleus, la Fauvette du Yémen, le Merle du Yémen, le Gobemouche de Gambaga (Muscicapa gambagae), le Serin d’Arabie et la Linotte du Yémen. L’Astrild barbe-rousse est également possible.
Le site est propice à l’observation des oiseaux migrateurs : nous avons par exemple vu ici notre seule Fauvette de Ménétries (Curruca mystacea) du séjour. Nous n’avons pas visité les chutes d’eau de Dahna (voir la localisation sur Google Maps), situées à proximité, mais c’est aussi un bon site pour observer la Pie d’Arabie. La Perdrix de Philby, le Petit-duc d’Arabie, le Pic d’Arabie, la Fauvette du Yémen, la Fauvette d’Arabie, le Merle du Yémen, le Souimanga de Hellmayr, l’Astrild barbe-rousse, le Serin d’Arabie et la Linotte du Yémen sont aussi présents.

Le wadi (oued) Ghathal

Vue du wadi Gathal (Arabie saoudite)

Vue du wadi Gathal (Arabie saoudite) en avril 2022 : un bon site pour observer la Pie d’Arabie.
Photographie : Markus Lagerqvist

Le wadi Gathal (voir la localisation sur Google Maps) est un autre bon site, où l’on peut observer à peu près les mêmes espèces que dans le wadi Dahna. Garez-vous au bord de la route et suivez le sentier qui descend dans la vallée. Nous y avons facilement observé le Pic d’Arabie, la Fauvette du Yémen, le Tchitrec d’Afrique, le Cratérope écaillé, le Pipit à long bec et la Linotte du Yémen. Le site offre également la possibilité d’observer la Perdrix de Philby, la Pie d’Arabie, le Souimanga de Hellmayr et le Pipit africain, même si nous ne les avons pas observés.

Les boisements d’Al Wahdah

Il s’agit d’un site que nous n’avons pas visité et qui est proche de Tanomah (voir la localisation sur Google Maps). On peut notamment y observer les Perdrix à tête noire et de Philby, le Guêpier à sourcils bleus, le Pic d’Arabie, la Fauvette du Yémen, le Merle du Yémen, le Traquet d’Arabie, les Serins d’Arabie et du Yémen, la Linotte du Yémen, le Faucon de Barbarie (Falco pelegrinoides) et le Pipit à long bec.

Le parc touristique de Mahfar

Zone ouverte au nord du parc touristique de Mahfar (Arabie saoudite)

Zone ouverte au nord du parc touristique de Mahfar (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Le parc touristique de Mahfar (voir la localisation sur Google Maps) est réputé être un bon site pour observer le Grand-duc d’Oman, que l’on peut généralement voir perché sur les lampadaires autour de l’aire de stationnement au crépuscule ou à l’aube. Outre ce rapace, on peut observer le Petit-duc d’Arabie et l’Engoulevent d’Abyssinie dans les zones boisées au sud-est de l’aire de stationnement, tandis que les zones agricoles plus ouvertes au nord-ouest sont le seul endroit visité durant notre séjour où nous avons vu la sous-espèce eximius du Pipit africain. La Perdrix de Philby, le Guêpier à sourcils bleus, le Pic d’Arabie, la Fauvette du Yémen, le Merle du Yémen, les Traquets de Botta et d’Arabie, les Serins d’Arabie et du Yémen et la Linotte du Yémen y sont aussi présentes, et elles sont propices au stationnement des oiseaux migrateurs, comme le Bruant ortolan et la Linotte du Yémen.

Le wadi (oued) Talea

C’est un site que nous n’avons pas visité (voir la localisation sur Google Maps). Parmi les espèces que l’on peut y observer, citons le Pic d’Arabie, l’Alouette de Peters, la Fauvette du Yémen, la Fauvette d’Arabie, le Traquet de Botta, l’Astrild barbe-rousse, la sous-espèce eximius du Pipit africain, le Serin d’Arabie et la Linotte du Yémen

Le secteur de Quraysh

Il s’agit d’un autre site (voir la localisation sur Google Maps) que l’on n’a pas visité, mais où l’on peut observer la Pie d’Arabie, le Traquet de Botta et le Serin du Yémen.

Le secteur de Bihan

Ce site (voir la localisation sur Google Maps) non visité est également favorable à l’observation de la Pie d’Arabie et de la sous-espèce felix du Tarier d’Afrique. Citons aussi la Perdrix à tête noire, le Périsome du Yémen, le Merle du Yémen, le Traquet de Botta et la Linotte du Yémen.

Le wadi (oued) Hali

Souimanga du Nil (Hedydipna metalica)

Souimanga du Nil (Hedydipna metalica) mâle dans le wadi Hali (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Le wadi Hali (voir la localisation sur Google Maps) est un site historique connu pour permettre l’observation du Grand-verdier à ailes d’or (Rhynchostruthus socotranus), mais il est assez dégradé et les chances de l’observer sont probablement plus minces aujourd’hui qu’autrefois. Le village situé en haut de la colline et accessible après avoir traversé le wadi est le seul endroit où nous avons vu le Traquet à queue noire (Oenanthe melanura). L’Autour gabar est présent, bien que nous ne l’ayons pas vu lors de notre courte visite. Parmi les autres espèces possibles, citons la Tourterelle rieuse, l’Agrobate podobé, le Souimanga du Nil et le Coucal à sourcils blancs.

Le réservoir du wadi (oued) Atoud

Le réservoir du wadi Atour (voir la localisation sur Google Maps) est un bon site pour observer la Chevêche d’Athéna (Athene noctua). L’Astrild barbe-rousse et le Serin d’Arabie sont également possibles. Nous n’avons eu le temps de n’y passer qu’une demi-heure et nous n’avons pas vu ces deux espèces, mais il est idéalement situé à proximité de la ville et de l’aéroport d’Abha si la Chevêche d’Athéna est sur votre liste d’espèces ciblées.

Le wadi (oued) Zahra

Ce wadi pittoresque (voir la localisation sur Google Maps) est situé juste au nord de Muhayil. C’est un autre site pour voir le Souimanga de Hellmayr, et d’autres espèces intéressantes sont également possibles. Nous n’avons pas parcouru le wadi lui-même, car il faut l’atteindre en voiture depuis l’ouest.

Le wadi (oued) Shabraqah

Ce wadi (voir la localisation sur Google Maps) proche d’Al Baha est le site le plus connu pour observer le Grand-verdier à ailes d’or. Nous ne l’avons pas visité car il est isolé (à 234 km de Tanomah) et ce passereau est difficile à voir : il faut écouter ses cris dans les peuplements de genévriers. Si vous ne trouvez pas l’oiseau près de l’endroit où vous vous êtes garé, cela peut valoir la peine de remonter le wadi jusqu’à un point d’eau stagnante (voir la localisation sur Google Maps).

Les canyons d’Al-‘Ula

À l’est d’Al-‘Ula s’étend une grande zone de canyons désertiques où l’on peut observer plusieurs « spécialités » régionales : la Perdrix de Hey (Ammoperdix heyi), la Chouette d’Hadoram (Strix hadorami), le Grand-duc ascalaphe (Bubo ascalaphus), le Traquet à capuchon (Oenanthe monacha), le Dromoïque vif-argent (Scotocerca inquieta) et le Roselin du Sinaï (Carpodacus synoicus). Pour atteindre la zone, empruntez la route 375 au nord d’Al-‘Ula, puis tournez à l’est sur la route 70. Après environ 13 km, prenez au sud une piste sablonneuse (voir la localisation sur Google Maps) qui mène aux canyons. Inspectez les points d’eau le long du chemin pour chercher le Traquet à capuchon, le Roselin du Sinaï et le Bruant striolé (Emberiza striolata), ainsi que les zones de végétation arbustive pour le Dromoïque vif-argent. Pour avoir une chance de voir la Chouette d’Hadoram et le Grand-duc ascalaphe, écoutez leurs cris au crépuscule en inspectant les falaises. Nous n’avons pas vu la Perdrix de Hey, mais n’avons passé qu’un après-midi et une soirée dans la région, et elle est probablement plus facile à observer tôt le matin.

La zone désertique au nord de la cité de Hegra

Habitat de l'Alouette d'Arabie (Eremalauda eremodites) au nord d'Al-'Ula (Arabie saoudite)

Habitat de l’Alouette d’Arabie (Eremalauda eremodites) au nord d’Al-‘Ula (Arabie saoudite).
Photographie : Markus Lagerqvist

La zone désertique au nord d’Al-‘Ula est très favorable à l’observation de plusieurs espèces d’alouettes, en particulier de l’Alouette d’Arabie (Eremalauda eremodites), une espèce nomade qu’il peut être difficile à trouver. Le Sirli du désert (Alaemon alaudipes) et les Ammomanes isabelline (Ammomanes deserti) et élégante (A. cinctura) sont aussi présents, et le Traquet deuil (Oenanthe lugens) peut également être vu.
Pour trouver l’Alouette d’Arabie, une bonne stratégie consiste à couvrir autant d’habitats propices que possible. Ses effectifs semblent varier de façon saisonnière, mais au moment de notre visite, les alouettes de toutes les espèces étaient globalement peu nombreuses. Les secteurs où elle a déjà été vue sont dispersés vers l’est depuis la route 375 (voir la localisation sur Google Maps du point de départ). Malheureusement, les secteurs où nous l’avons entendue se trouvaient sur le côté sud de la route et étaient clôturés : donc, à moins que vous ayez la chance de l’apercevoir à travers le grillage, vous devrez concentrer vos efforts au nord de la route (par exemple 26.986749, 37.970443).  Lors de notre visite des vestiges de la cité nabatéenne d’Hégra, nous avons remarqué qu’il y avait également un habitat très favorable  à l’Alouette d’Arabie à proximité, mais il n’était pas possible de s’y promener librement.

Le secteur de Tabuk

Lors du dernier après-midi de notre séjour, nous avions prévu de nous promener près des fermes et dans le désert à l’est de Tabuk, en attendant notre vol du soir, mais une tempête de sable a rendu impossible toute observation. Le Roselin (Rhodospize) de Lichtenstein (Rhodospiza obsoleta) a déjà été noté dans les cultures proches de la ville (voir la localisation sur Google Maps). Il pourrait également être intéressant de jeter un coup œil dans le désert plus à l’est, où l’Alouette de Clot-Bey (Ramphocoris clotbey) est possible.

Le secteur de Rawdat Nurah

Cette zone désertique proche de Riyad constitue un site alternatif pour essayer d’observer l’Alouette d’Arabie. Tout comme le secteur proche d’Al-‘Ula, cette espèce peut être difficile à repérer ici aussi, mais s’il s’agit d’une espèce cible importante pour vous, il peut être judicieux de prévoir une escale à Riyad pour maximiser vos chances. Ce site accueille également l’Alouette de Clot-Bey.

III – Le journal quotidien du séjour, du 22 au 30 avril

Le 22 avril 

Dromes ardéoles (Dromas ardeola)

Dromes ardéoles (Dromas ardeola) devant la ville de Jazan (Arabie saoudite).
Photographie : Markus Lagerqvist

Notre groupe est arrivé à Jazan au cours de la journée via trois vols différents. Mon vol en provenance de Riyad était le premier à arriver à 6 h 50 du matin. Je me suis alors dirigé vers la ville pour nous enregistrer à l’hôtel Jazan Inn, puis j’ai tranquillement observé les oiseaux au bord de la mer Rouge, en marchant vers le Nord, jusqu’à l’université de Jazan. En longeant plusieurs petites plages, j’ai noté 19 espèces d’oiseaux, dont de nombreux Dromes ardéoles et Goélands de Hemprich et deux Sternes de Saunders.
Lorsque le reste du groupe est arrivé dans l’après-midi, nous avons récupéré notre voiture de location à l’aéroport et nous nous sommes dirigés vers les mangroves d’Either, situées juste au nord de la ville. Notre cible principale ici était la très locale population de Zostérops des mangroves qui vit dans les palétuviers le long de la côte saoudienne de la mer Rouge, dans la province de Jazan. Après environ une demi-heure, nous sommes tombés sur quelques oiseaux bien visibles. Parmi les autres espèces intéressantes notées, citons la sous-espèce avicenniae de la Rousserolle effarvatte et la Sterne de Saunders. Des migrateurs étaient aussi présents, dont quelques centaines de Bergeronnettes printanières (Motacilla flava) quatre sous-espèces différentes et un Traquet de Chypre (Oenanthe cypriaca).
Disposant de temps jusqu’au coucher du soleil, nous nous sommes dirigés vers le Sud en faisant quelques brefs arrêts sur la corniche de Jazan, où nous avons facilement trouvé notre cible principale, le Goéland à iris blanc, et vu de nombreux Pélicans gris (Pelecanus rufescens) et une Pie-grièche à tête rousse migratrice.

Zostérops des mangroves (Zosterops abyssinicus)

Zostérops des mangroves (Zosterops abyssinicus) dans les mangroves d’Either (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Un court arrêt dans le village historique de Jazan nous a permis d’observer des limicoles sur la côte, notamment des Gravelots de Mongolie (Anarhynchus mongolus) et de Leschenault (A. leschenaulti) et le Drome albéole (commun), mais aussi un Héron mélanocéphale.
Nous avons effectué notre dernier arrêt de la journée, juste avant la tombée de la nuit, dans les mangroves de la station de traitement des eaux de Jazan, située juste au sud de la ville, où nous avons vu un grand nombre de Flamants nains et roses, mais l’espèce la plus remarquable était une Sterne à joues blanches.
De retour à l’hôtel, nous avons pris un délicieux repas arabe typique juste avant la fermeture du restaurant : il faut en effet insister sur le fait que les horaires des commerces sont difficiles à comprendre pour les touristes durant le Ramadan. 

Le 23 avril 

Nous avons quitté l’hôtel tôt le matin et nous nous sommes dirigés vers l’Est pour passer la journée dans les basses terres chaudes et humides à la recherche d’espèces absentes plus haut en altitude. Notre cible principale de la première partie de la journée était le Moineau d’Arabie, une espèce nomade difficile à voir dans une grande partie de son aire de répartition restreinte.
Juste à l’est de Jazan, nous avons repéré un petit groupe de Pintades de Numidie appartenant probablement à la sous-espèce somaliensis. Nous avons visité plusieurs sites à l’est et au nord-est de la ville, autour d’Az Zuhur, d’Abu Arish et de Sabya, mais nous n’avons trouvé aucun Moineau doré, ce qui n’est pas vraiment une surprise car d’autres observateurs qui avaient visité la région au cours des mois précédents n’avaient pas non plus réussi à le trouver, ses mouvements en Arabie saoudite au cours des différentes saisons étant encore mal connus.

Prinia gracile (Prinia gracilis)

Prinia gracile (Prinia gracilis) près du village d’Az Zuhur (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Nous avons toutefois vu d’autres espèces intéressantes. Lors de notre premier arrêt dans le village d’Az Zuhur, où nous avons dégusté un copieux petit-déjeuner préparé par notre hôtel, nous avons vu ici notre premier Agrobate podobé, une espèce très commune dans la région. Nous avons également ajouté les Guêpiers à gorge blanche et à sourcils bleus, la Prinia gracile, le Cratérope écaillé, l’Agrobate roux (Cercotrichas galactotes), les Traquets isabelle (Oenanthe isabellina) et pie (O. pleschanka), le Souimanga du Nil et le Capucin bec-d’argent à notre liste.
Un bref arrêt dans le cimetière d’Abu Arish, pourtant réputé favorable à l’observation du Moineau d’Arabie, n’ayant rien donné, nous avons poursuivi notre trajet vers les terres agricoles autour de Sabya, où l’espèce a déjà été observée pendant les mois d’hiver. Autour du village d’Alhajariah, nous avons vu les mêmes espèces qu’à Az Zuhur, mais nous avons également observé le Ganga à ventre brun (Pterocles exustus) et aperçu des migrateurs comme la Pie-grièche masquée, l’Hypolaïs d’Upcher et l’Iranie à gorge blanche. En début d’après-midi, alors qu’il faisait très chaud, nous avons donc décidé d’abandonner nos recherches et de nous diriger plus à l’est, vers le lac d’Al-Saad.

Le 24 avril

Nous sommes partis tôt d’Abu Arish, et nous avons quitté les plaines pour nous diriger vers les montagnes, jusqu’à  la ville d’Al Habala, à 247 km au nord. Nous avons fait notre premier arrêt près d’une petite aire de jeux, bizarrement construite au milieu de nulle part sur le plateau, où notre cible  était l’Alouette de Peters, qui a récemment été séparée de l’Alouette de Blanford (Calandrella blanfordi). Nous savions qu’un couple avait été aperçu près de l’aire de jeux, et nous avons trouvé les oiseaux quelques secondes après notre arrivée.
Ayant réussi à voir cette espèce, nous avons passé une heure environ à explorer les environs, observant très bien une Fauvette d’Arabie très confiante et apercevant un Dromoïque vif-argent moins coopératif. Les autres espèces présentes ici comprenaient l’Hirondelle du désert (Ptyonoprogne obsoleta), le Traquet d’Arabie et le Pipit à long bec.

Point de vue d'Al Habala (Arabie saoudite)

Point de vue d’Al Habala (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Nous avons ensuite parcouru une petite zone boisée dans le parc voisin de North Habala, qui accueille des espèces intéressantes comme le Traquet de Botta, le Gobemouche de Gambaga, le Zostérops d’Abyssinie, le Souimanga de Palestine et le Serin d’Arabie. De nombreux migrateurs étaient également présents, notamment une dizaine d’Iranies à gorge blanche.
Nous avons fait notre dernier arrêt au point de vue d’Al Habala. Notre cible principale ici était le Serin du Yémen, que l’on peut généralement voir le long du plateau, mais malgré quelques heures de recherche, nous n’en avons trouvé aucun. L’espèce la plus intéressante observée ici était un couple d’Éperviers à pieds courts (Tachyspiza brevipes), qui tournoyait au-dessus de nos têtes. Nous avons aussi noté le Rufipenne de Tristram, le Pigeon biset (Columba livia) et le Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba).
De puis Al Habala, nous avons conduit jusqu’à Abha pour nous enregistrer à notre hôtel pendant les heures les plus chaudes de l’après-midi. Nous nous sommes ensuite dirigés vers le ruisseau (« creek) Al Soudah situé à proximité : il s’agit d’une belle gorge luxuriante riche en oiseaux. En observant depuis la route, il ne nous a pas fallu longtemps pour trouver nos deux cibles principales, le Merle du Yémen et la Fauvette du Yémen, et nous avons également vu le Pouillot ombré et le Monticole rougequeue. En remontant le long du ruisseau, nous avons aperçu une Linotte du Yémen et un couple de Tariers africains.
Nous avons terminé la journée par une séance d’observation nocturne des oiseaux le long de la route à l’extérieur de la réserve naturelle de Raidah, et nous avons entendu des Engoulevents d’Abyssinie et terne et nous avons très bien vu un Petit-duc d’Arabie.

Le 25 avril

Perdrix à tête noire (Alectoris melanocephala)

Perdrix à tête noire (Alectoris melanocephala) dans la réserve naturelle de Raidah (Arabie saoudite).
Photographie : Markus Lagerqvist

Le lendemain matin, nous sommes revenus à l’entrée de la réserve naturelle de Raidah avant le lever du soleil. Certains d’entre nous ont brièvement aperçu un Engoulevent d’Abyssinie.
Après avoir obtenu nos permis à l’entrée, nous avons descendu la route escarpée qui serpente à travers la réserve, en faisant des arrêts. Quelques groupes de Perdrix à tête noire ont rapidement été repérés, ce qui confirme que c’est une espèce qu’il est préférable de rechercher tôt le matin. Lors de notre premier arrêt près d’une ancienne ferme, nous avons vu un Pigeon rameron et un beau mâle de Tchitrec d’Afrique de la sous-espèce harterti, aux longues rectrices blanches. 
Nous avons gardé nos oreilles et nos yeux ouverts pour chercher le Pic d’Arabie, mais il a fallu un certain temps avant que je ne repère un premier individu dans la forêt d’aloès, mais il a rapidement disparu. Björn a également aperçu brièvement un Souimanga de Hellmayr, mais il est également parti vite et il n’a jamais été revu. En nous séparant, Björn a trouvé un deuxième Pic d’Arabie un peu plus haut, que nous avons tous enfin pu apercevoir. L’observation a été rendue un peu plus compliquée par les grandes troupes de Babouins hamadryas (Papio hamadryas) qui traînaient le long de la route, et qui, à un moment donné, ont même volé de la nourriture dans notre coffre.
Au niveau du vieux fort, nous avons entendu un Tchagra à tête noire, et finalement nous avons tous pu voir le rare Souimanga de Hellmayr.
Lors de notre trajet de retour vers l’entrée de la réserve, nous n’avons pas réussi à remonter la pente avec notre voiture et avons dû appeler à l’aide les gardes, qui étaient apparemment plus habitués à conduire sur ces routes sinueuses et pentues et qui ont réussi à nous faire passer cet obstacle.
Comme nous avions raté la veille le Serin du Yémen à Al Habala, nous avons décidé de retourner au point de vue d’Al Habala pour faire une autre tentative. Ce n’était pas beaucoup plus facile cette fois-ci, mais finalement Peter a trouvé un oiseau qui est resté assez longtemps pour que nous puissions tous l’observer. C’était une bonne décision de revenir, car ce passereau est resté très rare durant le reste du voyage.

Le 26 avril

Pie d'Arabie (Pica asirensis)

Pie d’Arabie (Pica asirensis) dans le wadi Dahna (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Après un autre départ matinal, nous avons pris la route vers le Nord en direction de Tanomah, arrivant à l’aube dans le wadi Dahna, qui est peut-être le meilleur site pour observer l’espèce la  plus recherchée du voyage, la Pie d’Arabie, qui est très locale et menacée. Après avoir garé notre voiture, nous avons commencé à scruter les flancs des collines à la recherche de notre autre cible principale à cet endroit, la Perdrix de Philby, et il ne nous a pas fallu longtemps avant de trouver un groupe d’une dizaine d’individus, notre seule observation du séjour.
Après cela, nous avons rapidement entendu le cri d’une Pie d’Arabie, et nous avons pu voir au loin un oiseau perché au sommet d’un arbre. En nous rapprochant, nous avons très bien observé quatre oiseaux, et nous avons été surpris de voir à quel point ils étaient différents de la Pie bavarde (Pica pica) !
Avec nos deux cibles principales « dans la poche », nous avons continué d’explorer ce magnifique site en toute décontraction : nous avons très bien observé un Pic d’Arabie, nous avons entendu les cris d’un Coucou didric et avons ajouté la Fauvette de Ménétries à notre liste. Parmi les autres oiseaux vus, citons la Pie-grièche masquée, la Fauvette du Yémen, le Gobemouche de Gambaga, le Serin d’Arabie, la Linotte du Yémen et le Bruant cannelle. Nous avons également noté un Renard roux (Vulpes vulpes) de la sous-espèce arabica. En quittant le wadi Dahna, nous avons repéré une autre Pie d’Arabie depuis la voiture, près des chutes de Dahna.

Tchitrec d’Afrique (Terpsiphone viridis harterti) mâle

Tchitrec d’Afrique (Terpsiphone viridis harterti) mâle dans le wadi Gathal (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Après un déjeuner sur le terrain, tous les restaurants étant fermés en raison du Ramadan, nous nous sommes rendus dans le wadi Ghathal voisin. Nous n’avions pas d’espèces particulièrement ciblées ici, mais l’observation des oiseaux était vraiment productive, nous avons fait de belles observations de deux Pics d’Arabie et d’un Tchitrec d’Afrique, et nous avons ajouté le Rollier d’Europe (Coracias garrulus) et le Dromoïque vif-argent à notre liste. Les autres espèces observées comprenaient la Linotte du Yémen et le Bruant à poitrine cannelle, et Björn a repéré un Astrild barbe-rousse en vol. Peter et Ulf, qui avaient décidé d’observer les oiseaux depuis la route, ont vu un Vautour fauve (Gyps fulvus).
En fin d’après-midi, nous nous sommes dirigés vers le Nord, jusqu’au parc touristique de Mahvar. Une fois sur place, nous avons  cherché la sous-espèce eximius du Pipit africain, mais nous n’avons trouvé que des Pipits à long bec, ainsi que de nombreux Merles du Yémen. L’oiseau le plus intéressant était un Bruant ortolan (Emberiza hortulana) migrateur.
La principale raison de visiter ce site était qu’il était censé être un endroit facile pour le Grand-duc d’Oman, que l’on peut normalement voir perché sur le lampadaire autour de la zone de stationnement. Toutefois, les conditions froides et venteuses n’étaient pas favorables et nous n’avons pas trouvé le hibou : nous sommes donc retournés à notre hôtel après avoir attendu environ une heure.

Le 27 avril

Traquet d'Arabie (Oenanthe lugentoïdes)

Traquet d’Arabie (Oenanthe lugentoïdes) dans le parc touriste de Mahvar (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Nous avons décidé de tenter à nouveau notre chance pour essayer de voir le Grand-duc d’Oman et nous sommes retournés dans le parc touristique de Mahvar avant l’aube : il y avait encore beaucoup de vent et le rapace ne s’est pas montré. Björn a réussi à bien voir l’Engoulevent d’Abyssinie dans les bois pendant que le reste de l’équipe cherchait le grand-duc.
Après l’aube, nous avons passé un peu de temps à observer dans les terres agricoles à côté du parc et nous avons finalement réussi à trouver un seul Pipit africain de la sous-espèce eximius. Nous avons également trouvé une pie-grièche à l’aspect étrange, que nous avons identifiée comme un possible hybride de Pie-grièche isabelle (Lanius isabellinus) et de Pie-grièche écorcheur (L. collurio). Parmi les autres espèces observées, citons le Pic d’Arabie, le gobemouche de Gambaga, plusieurs Pipits à gorge rousse (Anthus cervinus) et Bruants ortolans, ainsi que quelques Serins du Yémen.
Après l’observation du matin, nous sommes retournés vers le Sud, autour de Bihan, où nous avons vu un Tarier africain et un Traquet de Botta. Nous nous sommes ensuite dirigés vers l’Est en descendant une route sinueuse extrêmement pentue, qui était très pittoresque mais qui nous a fait craindre une surchauffe de nos freins. Nous sommes donc allés très doucement et nous avons fait plusieurs arrêts.
À Jabal Thirban, un magnifique wadi semblait être un habitat potentiellement propice au Grand-verdier d’Arabie. Nous n’avons pas eu le temps de l’explorer correctement, mais nous avons vu trois Calaos à bec noir et un Colombar waalia. Dans le coin, nous avons également vu une Perdrix à tête noire.

Village historique de Rijal Almaa (Arabie saoudite)

Village historique de Rijal Almaa (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Notre arrêt suivant était le wadi Hali, un endroit où le Grand-verdier d’Arabie a été observé, mais il y a plusieurs années déjà et le site était assez fortement transformé et donc probablement moins favorable.
Comme c’était le milieu de la journée, il faisait très chaud, mais nous avons tout de même réussi à voir quelques belles espèces, dont un couple de Traquets à queue noire dans le village, notre seule observation du voyage, et une Bondrée orientale (Pernis ptilorhynchus) en vol.
Notre arrêt suivant n’était pas un site d’observation, mais l’étonnant village historique de Rijal Almaa : il a plus de 900 ans et c’était un centre régional important le long de la route commerciale entre le Yémen et le Levant via La Mecque et Médine. Il est composé d’environ 60 bâtiments à plusieurs étages en pierre, en argile et en bois. Si vous êtes dans la région, ne le manquez pas !
Ayant eu le temps de nous rendre à notre hôtel près de l’aéroport d’Abha, nous avons décidé de visiter un wadi situé juste au nord de Muhayil, qui semblait intéressant d’après les images satellites. L’accès était un peu délicat, donc nous ne sommes jamais descendus en bas de la vallée, mais avons observé sur les pentes. Le paysage était spectaculaire, avec de belles Roses du désert (Adenium obesum) en fleurs et des troupes de Babouins hamadryas en mouvement. L’oiseau le plus remarquable était un Souimanga  de Hellmayr, que nous avons bien mieux vu que dans la réserve naturelle de Raidah.
Avant de nous enregistrer, nous avons fait un bref arrêt au réservoir du wadi Atoud, mais nous n’avons pas observé la Chevêche d’Athéna, qui est pourtant présente. Nous avons ajouté le Martinet des maisons (Apus affinis) à notre liste avant de rendre notre voiture de location.

Le 28 avril 

Dromoïque vif-argent (Scotocerca inquieta)

Dromoïque vif-argent (Scotocerca inquieta) près d’Al-‘Ula (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Après un vol matinal avec une escale à Djeddah, nous sommes arrivés à l’aéroport très chic d’Al-ʿUla à 11 h 40, où nous avons récupéré une nouvelle voiture de location, puis nous nous sommes dirigés vers la ville. Après avoir déposé nos sacs à notre appartement et acheté de la nourriture, nous nous sommes dirigés vers l’Est, vers une zone désertique aux canyons spectaculaires.
Un premier arrêt dans une petite ferme avec un point d’eau nous a permis d’apercevoir un groupe de Roselins du Sinaï, notre première espèce ciblée dans ce secteur, ainsi que des Traquets à couronne blanche (Oenanthe leucopyga) et des Bruants striolés. D’autres oiseaux ont été aperçus au cours de l’après-midi, qui a été passée à explorer la région en empruntant des pistes sablonneuses et en faisant des arrêts là où l’habitat semblait bon, notamment pour le Dromoïque vif-argent et les Traquets à capuchon (Oenanthe monacha) et noir et blanc (O. melanoleuca).
Au crépuscule, nous avons entendu deux Grands-ducs ascalaphes appeler de chaque côté d’un canyon. Il nous a fallu un peu de temps, mais nous avons finalement pu en apercevoir un au sommet d’une falaise.
En nous promenant dans le coin et en écoutant, nous avons également entendu deux Chouettes d’Hadoram et très bien vu l’une des deux. Nous avons terminé cette soirée incroyable par un bon dîner dans un lodge sur le chemin du retour vers la ville.

Le 29 avril

Ammomane isabelline (Ammomanes deserti isabellina)

Ammomane isabelline (Ammomanes deserti isabellina) près du point de vue d’Harrat (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Ce matin, nous nous sommes dirigés vers la zone désertique au nord de la ville d’Al-ʿUla pour observer les oiseaux le long d’une route juste au nord de la réserve naturelle de Saarah, où l’Alouette d’Arabie est connue pour être présente. Nous nous sommes concentrés sur les secteurs au sol sablonneux compacté avec une végétation basse et clairsemée, un habitat recherché par ce passereau. La partie de la réserve au sud de la route semblait parfaite, mais elle était malheureusement clôturée : nous nous sommes donc reportés sur le côté nord. L’activité des oiseaux était plutôt faible, les alouettes étaient peu nombreuses et dispersées, et les seules espèces vues étaient les Ammomanes isabelline et élégante et le Sirli du désert. Nous avons également compté des Guêpiers d’Europe (Merops apiaster) et des Busards cendrés (Circus pygargus) de passage, ainsi que des Corbeaux bruns (Corvus ruficollis). À court d’options, nous avons décidé de longer le périmètre de la clôture et notre évaluation de la qualité de l’habitat s’est avérée correcte, lorsque nous avons entendu une Alouette d’Arabie à l’intérieur de la zone interdite d’accès. Malheureusement, nous n’avons pas pu la voir.
À la mi-journée, nous sommes allés au « Winter Park » d’Al-‘Ula, qui constitue le point de départ d’une visite de la ville antique d’Hégra, qui devait partir à 14 h. En arrivant sur place, nous avons découvert que la visite avait été reportée à 16 h, et nous avons donc décidé de nous rendre au point de vue d’Harrat, situé à proximité. Le paysage désolé ici aurait aussi bien pu être sur la planète Mars, et les vues sur la ville antique étaient spectaculaires. Nous y avons vu l’Ammomane isabelline, le Traquet isabelle et le Corbeau à queue courte (Corvus rhipidurus).

Tombe nabatéenne à Hegra (Arabie saoudite)

Tombe nabatéenne à Hegra (Arabie saoudite).
Photographie : Markus Lagerqvist

À 16 h, nous sommes montés à bord de notre bus et nous nous sommes dirigés vers Hegra, la seconde plus grande cité du royaume nabatéen après Pétra en Jordanie et l’une des principales attractions touristiques d’Arabie saoudite. Les vestiges de la ville remontent principalement au 1er siècle après Jésus-Christ. Les 131 tombeaux monumentaux taillés dans la roche, avec leurs façades richement décorées, sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO et ne doivent pas être manqués lors d’une visite dans le pays ! En outre, nous avons fait à Hegra nos seules observations de Tourterelles turques (Streptopelia decaocto) et de Perruches à collier (Psittacula krameri) du séjour.

Le 30 avril

Il s’agissait de notre dernier jour et nous sommes partis tôt, en direction de la zone désertique au nord de la ville d’Al-ʿUla. Ayant entendu l’Alouette d’Arabie dans la zone clôturée dans la réserve naturelle de Saarah, nous avons décidé de tenter à nouveau notre chance, en espérant voir l’oiseau en scrutant le secteur à travers la clôture. Malheureusement, l’oiseau est resté silencieux, et peu de temps après, deux gardes dans une voiture de patrouille sont arrivés et nous ont dit que nous devions partir, à moins que nous n’ayons un permis pour visiter la réserve (même si nous étions restés à l’extérieur de la clôture). Nous avons donc passé quelques heures à couvrir des habitats appropriés au nord de la route, mais le seul nouvel oiseau trouvé était le Traquet deuil.
Ayant abandonné l’idée de voir l’Alouette d’Arabie, nous avons continué notre route vers le Nord en direction de Tabuk, d’où nous avons pris l’avion pour rentrer chez nous tard dans la soirée. Nous espérions faire un peu d’observation dans de nouveaux habitats dans l’après-midi, mais en nous rapprochant de Tabuk, il faisait 40 degrés et de forts vents chargés de sable balayaient le paysage : nous avons donc pris une chambre en ville pour l’après-midi pour nous détendre et pour prendre une douche. Dans le jardin de l’hôtel, nous avons ajouté un dernier oiseau à notre liste de voyage sous la forme de trois Martinets pâles (Apus pallidus).

IV – Les espèces « vedettes » du séjour et la liste des espèces observées

Perdrix de Philby (Alectoris philbyi)

Perdrix de Philby (Alectoris philbyi) dans le wadi Dahna (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Ce chapitre indique où trouver les espèces endémiques d’Arabie saoudite ou à la répartition restreinte à ce pays et au Yémen. Outre ces espèces, d’autres plus largement réparties au Moyen-Orient ou dans la Corne de l’Afrique sont également faciles à observer en Arabie saoudite, comme le Bulbul d’Arabie (Pycnonotus xanthopygos), l’Agrobate podobé, le Dromoïque du désert, la Prinia gracile, le Monticole rougequeue, le Traquet à queue noire, le Souimanga du Nil et le Tisserin de Rüppell.
Le sud-ouest de l’Arabie saoudite constitue également une zone clé pour observer de nombreuses espèces essentiellement africaines, comme les Engoulevents d’Abyssinie et terne, le Martinet des palmes, le Coucal à sourcils blancs, le Coucou didric, le Pigeon rameron, les Tourterelles rieuses et à collier, le Colombar waalia, le Flamant nain, le Héron mélanocéphale, l’Ombrette africaine, le Calao à bec noir, le Rollier d’Abyssinie et le Tchagra à tête noire.

Perdrix de Philby (Alectoris philbyi)

Endémique du sud-ouest de l’Arabie saoudite et du Yémen. Elle est présente à des altitudes plus élevées que la Perdrix d’Arabie et semble beaucoup plus rare. Observée uniquement à Wadi Dahna, il est conseillé d’être sur place à l’aube, de scruter les collines et d’être à l’écoute des appels des mâles. Il est également possible de l’observer près de la cascade de Dahna, à Wadi Ghathal, dans la forêt d’Al Wahdah et dans le parc touristique de Mahfar.

Perdrix à tête noire (Alectoris melanocephala)

Endémique d’Arabie saoudite, du Yémen et d’Oman (lire La Perdrix à tête noire pourrait être en expansion vers le nord de la péninsule Arabique). Nous l’avons facilement observée dans la réserve naturelle de Raidah, en scrutant les bords de la route et les falaises depuis la voiture aux premières heures du matin. Présente dans plusieurs autres sites, comme le long du wadi d’Al Soudah et dans les bois d’Al Wahdah.

Goéland à iris blanc (Ichthyaetus leucophthalmus)

Goéland à iris blanc (Ichthyaetus leucophthalmus)

Goéland à iris blanc (Ichthyaetus leucophthalmus) dans la ville de Jazan (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Nicheur endémique des îles de la mer Rouge. Vous pouvez l’observer par exemple dans le centre-ville de Jazan, autour du parc de la Corniche.

Petit-duc d’Arabie (Otus pamelae)

C’est un endémique du sud-ouest de l’Arabie saoudite, du Yémen et de l’ouest d’Oman. Il n’est pas rare et nous l’avons trouvé dans plusieurs sites, par exemple le long de la route avant l’entrée de la réserve naturelle de Raidah. Il est également possible dans le Wadi Dahna, près de la cascade de Dahna et dans le parc touristique de Mahfar.

Grand-duc d’Oman (Bubo milesi)

Présent dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite, au Yémen, à Oman et dans l’est des Émirats arabes unis. Il est censé être facile à trouver dans le parc touristique de Mahfar, mais nous ne l’avons pas vu, probablement à cause du mauvais temps. Nous avons vu un oiseau dans un dortoir diurne dans un bâtiment abandonné au bord du lac Al-Saad.

Chouette d’Hadoram (Strix hadorami)

Chouette d'Hadoram (Strix hadorami)

Chouette d’Hadoram (Strix hadorami) près d’Al-‘Ula (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Espèce à l’aire de répartition fragmentée centrée sur la péninsule Arabique, mais également présente en Israël, en Égypte et en Jordanie. Elle doit être recherchée dans les habitats appropriés en Arabie saoudite, comme les canyons désertiques à l’est d’Al-‘Ula.

Guêpier à sourcils bleus (Merops cyanophrys)

Cette espèce, récemment séparée du Guêpier vert, est répandue dans toute la péninsule arabique. Nous l’avons observé dans de nombreux sites, où nous l’avons trouvé commun.

Pic d’Arabie (Dendrocoptes dorae)

Endémique du sud-ouest de l’Arabie saoudite et du Yémen. Il est peut être observé dans plusieurs des sites visités, et nous l’avons bien vu et facilement dans les Wadis Dahna et Ghathal. Nous l’avons également aperçu dans la réserve naturelle de Raidah et dans le parc touristique de Mahfar, où il était toutefois plus difficile à trouver. Également possible à la cascade de Dahna, dans les bois d’Al Wahdah et dans le ruisseau (« creek) d’Al Soudah.

Pie d’Arabie (Pica asirensis)

C’est l’espèce « vedette » endémique de tout séjour ornithologique dans la région. Elle est localisée d’une petite zone du sud-ouest de l’Arabie saoudite et est en voie de disparition. Elle est présente en particulier dans quelques sites clés et nous l’avons facilement trouvée dans le Wadi Dahna. Elle est également présente près de la cascade de Dahna, à Quraysh, dans le Wadi Ghathal et à Bihan.

Alouette de Peters (Calandrella eremica)

Alouette de Peters (Calandrella eremica)

Alouette de Peters (Calandrella eremica) sur le plateau d’Al Habala (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Ce n’est pas une espèce strictement endémique, mais en dehors du sud-ouest de l’Arabie saoudite et du Yémen (sous-espèce emerica) on ne la trouve qu’en Somalie, juste au-delà de la frontière avec l’Éthiopie (sous-espèce daaroodensis). Elle est surtout présente sur le plateau d’Al Habala, mais elle est également possible dans le Wadi Talea.

Alouette d’Arabie (Eremalauda eremodites)

En dehors de la péninsule Arabique, elle est également possible en Syrie, en Jordanie et en Israël, mais son comportement nomade peut la rendre difficile à trouver. Le désert qui s’étend au nord d’Al-‘Ula est favorable, mais lors de notre visite, un seul oiseau a été entendu. Elle est également possible à Rawdat Nurah près de Riyad.

Rousserolle des mangroves (Acrocephalus scirpaceus avicenniae)

Cette sous-espèce de la Rousserolle effarvatte est parfois considérée comme une espèce distincte. On la trouve principalement dans les mangroves le long des côtes saoudiennes de la mer Rouge et de la Corne de l’Afrique. Les mangroves au nord de Jazan sont notamment favorables.

Cratérope écaillé (Argya squamiceps)

Une espèce à l’aire de distribution principalement centrée sur la péninsule arabique. Elle est commune et facile à trouver dans de nombreux sites.

Fauvette d’Arabie (Curruca leucomelaena)

Cette espèce est présente de part et d’autre de la mer Rouge et du golfe d’Aden. Nous avons constaté que les sites autour d’Al Habala étaient les meilleurs, mais nous l’avons également trouvée dans le Wadi Dahna. Elle est également possible dans d’autres sites, par exemple dans le Wadi Ghathal.

Fauvette du Yémen (Curruca buryi)

Fauvette du Yémen (Curruca buryi)

Fauvette du Yémen (Curruca buryi) le long du ruisseau d’Al Soudah (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Il s’agit d’une espèce endémique du sud-ouest de l’Arabie saoudite et du Yémen. Elle est acile à trouver le long du wadi Al Soudah, mais elle est aussi possible dans la réserve naturelle de Raidah, dans le Wadi Dahna, près de la cascade de Dahna, dans le parc touristique de Mahfar, dans les bois d’Al Whadah et à Bihan.

Zostérops d’Abyssinie (Zosterops abyssinicus arabs)

Ce zostérops est également présent en Éthiopie et dans les pays voisins, mais la sous-espèce arabs est endémique du sud de la péninsule arabique. Elle est facilement visible sur plusieurs sites, par exemple à Al Habala, le log du wadi Al Soudah et dans le parc touristique de Mahvar.

Zostérops « des mangroves » (Zosterops abyssinicus)

Ce passereau spécialiste des mangroves, récemment décrit, est endémique des mangroves du sud-ouest de l’Arabie saoudite. Celles d’Either au nord de Jazan sont par exemple favorables.

Rufipenne de Tristram (Onychognathus tristramii)

Son aire de répartition s’étend d’Israël à l’est d’Oman, en passant par l’ouest de la péninsule Arabique. C’est une espèce commune, et les parcs touristiques d’Al Habala et de Mahvar sont de bons sites pour l’observer.

Merle du Yémen (Turdus menachensis)

Merle du Yémen (Turdus menachensis)

Merle du Yémen (Turdus menachensis) le long du ruisseau d’Al Soudah (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Endémique du sud-ouest de l’Arabie saoudite et du Yémen. Il est par exemple facile à trouver dans le wadi d’Al Soudah et dans la réserve naturelle de Raidah. Il est également possible dans le Wadi Dahna, dans les bois d’Al Wahdah, dans le Wadi Ghathal, dans le parc touristique de Mahvar et à Bihan.

Traquet de Botta (Oenanthe bottae)

Il est parfois considéré comme une espèce distincte endémique au sud-ouest de l’Arabie saoudite et au Yémen. Ce traquet peut être observé dans de nombreux sites, mais il semble être plutôt rare. Le parc de North Habala constitue un bon site, et nous l’avons également vu à Bihan.
Il est aussi possible dans le Wadi Ghathal, dans le parc touristique de Mahfar, dans Wadi Talea et à Quraysh.

Traquet d’Arabie (Oenanthe lugentoides)

Endémique de la péninsule Arabique, commun et facilement visible dans de nombreux sites une fois que l’on quitte les basses terres.

Souimanga d’Hellmayr (Cinnyris hellmayri)

"Souimanga

Souimanga d’Hellmayr (Cinnyris hellmayri) dans le wadi Zahra (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Récemment séparée du Souimanga brillant, c’est une espèce endémique de la péninsule arabique. Assez rare et facile à manquer, il vaut mieux la chercher dans la forêt d’aloès et autour du vieux fort de la réserve naturelle de Raidah, ou dans le Wadi Zahra.

Souimanga de Palestine (Cinnyris osea)

La sous-espèce nominale est présente du sud du Liban à l’est d’Oman en passant par l’ouest de la péninsule arabique. Une autre sous-espèce est présente en Afrique centrale, mais il s’agit probablement d’une espèce distincte. C’est une espèce très commune, observée dans de nombreux sites.

Moineau d’Arabie (Passer euchlorus)

Ce passereau est présent dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite, au Yémen, à Djibouti et en Somalie. Espèce nomade, elle peut être difficile à trouver. Nous avons visité plusieurs sites dans les basses terres à l’est de Jazan, où il est réputé présent, mais nous ne l’avons pas trouvé. Tous les observateurs qui ont visité la région entre février et avril ne l’ont pas vu non plus, ce qui pourrait suggérer qu’il est absent au printemps, mais ses mouvements sont mal connus.

Astrild barbe-rousse (Estrilda rufibarba)

Astrilds barbe-rousse (Estrilda rufibarba) et Capucin bec-d'argent (Euodice cantans)

Astrilds barbe-rousse (Estrilda rufibarba) et Capucin bec-d’argent (Euodice cantans) près du lac Al-Saad (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Endémique du sud-ouest de l’Arabie saoudite et du Yémen. Ce passereau peut être difficile à localiser. Nous avons eu la chance d’obtenir des informations auprès de Thierry Quelennec qui avait découvert que de nombreux individus se rassemblaient au crépuscule près du lac Al-Saad. Nous avons également vu deux oiseaux en vol dans le Wadi Ghathal, mais l’espèce peut être trouvée dans d’autres sites, comme la réserve naturelle de Raidah, Wadi Dahna, la cascade de Dahna, le réservoir de Wadi Atoud, etc.

Roselin du Sinaï (Carpodacus synoicus)

Endémique du sud d’Israël, du Sinaï, de la Jordanie et du nord-ouest de l’Arabie saoudite. Nous n’avons eu aucune difficulté à trouver l’espèce dans les canyons à l’est d’Al-‘Ula.

Grand-verdier d’Arabie (Rhynchostruthus percivali)

Endémique du sud-ouest de l’Arabie saoudite, du Yémen et de l’ouest d’Oman. C’est une espèce difficile à trouver et mal connue en Arabie saoudite, qui est plus facile à voir à Oman. On peut l’observer à Al Baha, mais nous n’avons pas essayé de l’observer car il faut effectuer un long trajet en voiture au nord de Tanomah, où elle n’est pas garantie. De nouveaux sites favorables ont été découverts grâce à la hausse du nombre d’observateurs, par exemple certains oueds proches de Bihan (18°663459, 42°212132) et de Muhayil (18°35169 ; 42°03349).

Serin d’Arabie (Crithagra rothschildi)

Serin d'Arabie (Crithagra rothschildi)

Serin d’Arabie (Crithagra rothschildi) sur le plateau d’ Al Habala (Arabie saoudite) en avril 2022.
Photographie : Markus Lagerqvist

Endémique de l’ouest de l’Arabie saoudite et du Yémen. Nous l’avons observé dans le parc de North Habala et dans le Wadi Dahn, qui se sont révélés être de bons sites pour le voir, mais on peut le rechercher dans des nombreux endroits dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite.

Serin du Yémen (Crithagra menachensis)

Endémique du sud-ouest de l’Arabie saoudite, du Yémen et de l’ouest d’Oman. C’est une espèce rare, et le site le plus fiable pour l’observer est le point de vue et l’escarpement d’Al Habala. Elle est possible dans d’autres sites, mais elle peut être facilement manquée, comme le parc touristique de Mahfar, les bois de Quraysh et d’Al Wahdah.

Linotte du Yémen (Linaria yemenensis)

Endémique de l’ouest de l’Arabie saoudite et du Yémen. C’est une espèce commune, que nous avons observée dans de nombreux sites, par exemple le long du wadi d’Al Soudah, dans la réserve naturelle de Raidah, dans le Wadi Dahna et dans le parc touristique de Mahvar.

V – La liste des espèces observées

Téléchargez au format PDF la liste commentées des espèces d’oiseaux, de mammifères, de reptiles, d’orthoptères et d’odonates observées durant le séjour.

Note : cliquez sur chaque chapitre pour dérouler son contenu

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