Mardi 1er mars

Carte de l'est de la Géorgie et les sites visités

Carte de l’est de la Géorgie et emplacements des sites visités du 1er au 8 mars 2022.
Carte : Ornithomedia.com

Certains des sept membres du groupe (Richard Eagles, Guy Campbell, Christopher Elmer, Andrew Bray, Mark Easterbrook, Tim Cowley and Penny Warren) sont arrivés avant les autres en Géorgie, mais tous étaient réunis ce mardi à Tbilissi. Après un peu de repos et un petit-déjeuner, nous sommes partis vers le mont Kazbek (ou Kasbegi), un volcan endormi de 5 054 mètres d’altitude, le cinquième plus haut sommet du Grand Caucase (voir sa localisation sur Google Maps). Sur le trajet, nous avons observé depuis le minibus le long du fleuve Koura des Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo), des Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) et des Goélands d’Arménie (Larus armenicus) (lire Différencier les Goélands d’Arménie et leucophée).
Nous avons fait un premier arrêt à la célèbre église fortifiée d’Ananuri (voir sa localisation sur Google Maps), aujourd’hui quasiment abandonnée, à la recherche d’un éventuel Tichodrome échelette (Tichodroma muraria) hivernant (lire Le Tichodrome échelette, un « amateur » du patrimoine culturel français). Après quelques minutes de recherches, nous en avons repéré un sur une colonne de béton sous un pont. Il s’est envolé peu après vers la cour du bâtiment religieux, où nous l’avons retrouvé en train d’essayer d’attraper des insectes dans des fissures sous le dôme.
Après avoir atteint la station de sports d’hiver de Gudauri (voir sa localisation sur Google Maps), nous nous sommes arrêtés pour observer cinq Aigles royaux (Aquila chrysaetos) qui cerclaient dans le ciel et que nous avions repérés depuis notre véhicule. Des Alouettes haussecols (Eremophila alpestris) de la sous-espèce peniciliatta étaient visibles un peu partout, et plusieurs dizaines de Craves à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax) évoluaient dans le ciel. Nous avons toutefois dû interrompre nos observations, car nous bloquions la circulation.

Chèvres du Caucase oriental (Capra cylindricornis)

Chèvres du Caucase oriental (Capra cylindricornis) non loin du petit village de Kanobi (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Alexander Rukhaia

Près de Stepantsminda, nous avons repéré notre premier groupe de Chèvres du Caucase oriental (Capra cylindricornis) non loin du petit village de Kanobi (voir sa localisation sur Google Maps) : cet ongulé est inscrit sur la Liste rouge des espèces menacées de Géorgie. Nous avons également vu plusieurs Merles à plastron (Turdus torquatus) et Cincles plongeurs (Cinclus cinclus), ainsi qu’un Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) adulte volant dans notre direction. Il s’est posé brièvement et est parti en direction des montagnes enneigées.
Nous avons repris notre route vers l’hôtel Alpenhaus Kazbegi pour y prendre notre déjeuner. Tim est entré dans la salle et nous a annoncé qu’il avait repéré depuis sa chambre avec sa longue-vue quelques Tétraogalles du Caucase (Tetraogallus caucasicus) sur une prairie d’altitude lointaine, à la limite des neiges ! Plusieurs membres du groupe n’ont pas voulu rater cette occasion, mais l’un d’entre eux a accidentellement fait bouger l’instrument et nous les avons perdus de vue. Il aurait pourtant fallu profiter de ce moment, car toutes nos tentatives pour les retrouver durant les jours suivants ont été infructueuses à cause des conditions météorologiques.
Après le déjeuner, nous sommes partis explorer les environs de Stepantsminda (voir sa localisation sur Google Maps) et la vallée de la rivière Terek. Nous avons rapidement observé un mâle de Rougequeue de Güldenstädt (Phoenicurus erythrogastrus) et des Merles à plastron, Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus), charbonnières (Parus major) et Orites à longue queue (Aegithalos caudatus).
Un Vautour fauve (Gyps fulvus) planait au-dessus des falaises, et nous avons également repéré un lointain Aigle royal, notre sixième pour la journée. Une énorme troupe de plus de sept cents Chocards à bec jaune (Pyrrhocorax graculus) est descendue des montagnes et est arrivée dans la vallée : selon les habitants locaux, ce serait le présage de chutes de neige imminentes.
Dans la soirée, nous sommes montés vers les gorges de Kuro (voir leur localisation sur Google Maps), dans l’espoir d’apercevoir des Tétraogalles du Caucase, mais les conditions météorologiques (vent fort et froid) n’étaient pas favorables.
Des Linottes à bec jaune (Linaria flavirostris) de la sous-espèce altaica restaient la plupart du temps entre les rochers près de notre point d’observation pour s’abriter du vent, mais certaines se sont tout de même bien montrées. Pendant une accalmie, nous avons repéré au loin sur un versant rocheux un petit groupe de Roselins tachetés (Carpodacus rubicilla) composé de mâles et de femelles.

Mercredi 2 mars

Roselin tacheté (Carpodacus rubicilla) mâle

Roselin tacheté (Carpodacus rubicilla) mâle dans les gorges de Kuro (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Alexander Rukhaia

Nous nous sommes levés tôt pour explorer les pentes inférieures des gorges de Kuro. Le temps s’était clairement dégradé durant la nuit, et de sombres nuages réduisaient la visibilité, mais nous avons tout de même réussi à repérer un groupe de Tétras du Caucase (Lyrurus mlokosiewiczi) au loin sur un versant montagneux. Les chutes de neige avaient forcé les Rougequeues de Güldenstädt à redescendre dans la vallée, et nous avons pu voir de près des mâles et des femelles. Un petit troupeau de Chèvres du Caucase oriental paissait également assez bas. Des Alouettes calandres (Melanocorypha calandra) étaient posées au sol, attendant de meilleures conditions pour voler.
Nous sommes retournés à notre hôtel pour prendre notre petit-déjeuner. Nous nous sommes ensuite promenés dans un peuplement d’argousiers près d’un barrage où les Rougequeues de Güldenstädt et les Roselins tachetés étaient nombreux. Parmi les autres espèces présentes, citons l’Alouette haussecol, le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), le Bruant fou (Emberiza cia), les Grives draine (Turdus viscivorus) et litorne (T. pilaris), le Merle à plastron, le Gypaète barbu (un couple), le Chocard à bec jaune (plusieurs centaines), le Cincle plongeur (un couple) et un inattendu (à cette période de l’année) Tichodrome échelette.
Après le déjeuner, nous sommes retournés dans les gorges de Kuro. Le temps ne s’était pas amélioré, mais nous avons revu des Tétras du Caucase assez bas. Après avoir scanné les hauteurs avec sa longue-vue, Mark a repéré quatre Tétraogalles du Caucase, mais le vent était fort et nous les avons vite perdus de vue. Il nous restait un dernier espoir de voir cette espèce le lendemain matin, avant notre départ vers l’est de la Géorgie.

Jeudi 3 mars

Monastère de Dariali (Géorgie)

Monastère de Dariali (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie :  Tim Cowley

Ce matin, nous avons fait de belles observations de Tétras du Caucase avant le petit-déjeuner. Nous avons ensuite appris qu’en raison du risque d’avalanche, le col de Jvari était fermé au moins jusqu’au lendemain : or il s’agit de la seule route reliant la région du mont Kazbek au reste du pays. Le temps a rapidement changé et il a commencé à pleuvoir fortement, et nous sommes donc revenus à l’hôtel.
Dans l’après-midi, nous avons visité les étangs de Gveleti, dans les gorges de Dariali (voir leur localisation sur Google Maps), non loin de la frontière russe. Nous y avons vu plusieurs Rougequeues de Güldenstädt et Gypaètes barbus, et quatre Sarcelles d’été (Spatula querquedula) sur les plans d’eau. En repartant, nous avons noté des Bruants fous.
Le monastère de Dariali étant proche, nous l’avons visité. Le temps était maussade et peu propice à l’observation des oiseaux, mais nous avons tout de même vu des Geais des chênes (Garrulus glandarius) et des Mésanges charbonnières.

Vendredi 4 mars

Nous avions l’espoir ce matin de pouvoir enfin quitter Stepantsminda grâce à une amélioration des conditions météorologiques, mais en voyant le paysage recouvert d’une couche de neige d’au moins vingt centimètres, nous avions compris que ce ne serait pas encore possible ce jour. Au petit-déjeuner, depuis le restaurant, nous avons repéré un vol impressionnant de plusieurs centaines d’Alouettes haussecols allant dans notre direction depuis la station de sports d’hiver de Gudauri. Les massifs d’argousiers autour de la ville « regorgeaient » d’oiseaux, principalement des Rougequeues de Güldenstädt, des Roselins tachetés et des Bouvreuils pivoines.

Alouette haussecol (Eremophila alpestris) de la sous-espèce bicornis

Alouettes haussecols (Eremophila alpestris) de la sous-espèce bicornis dans la station de sports d’hiver de Gudauri (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Alexander Rukhaia

Plusieurs centaines d’Alouettes haussecols se nourrissaient au sol, et nous avons repéré un nouveau Tichodrome échelette.
Après le déjeuner, nous avons essayé à nouveau d’observer le Tétraogalle de Caucase. En attendant, nous avons repéré quelques Tétras de Caucase dans une prairie assez basse. Le soleil s’est enfin levé, et pour une fois, nous avons pu bien voir le mont Kazbek, mais le vent soufflait toujours. Nous avons roulé pour atteindre un lieu plus élevé et potentiellement prometteur. Certains membres du groupe sont restés dans le minibus, mais Tim, Guy et moi avons exploré le coin. Malheureusement, tout était silencieux et calme.
Près de deux heures plus tard, au bord de l’hypothermie, nous avons eu une surprise : nous avons repéré trois Lynx du Caucase (Lynx lynx dinniki) (une mère et ses deux petits presque adultes). Nous avons pu les observer pendant deux ou trois minutes avant qu’ils ne disparaissent derrière les rochers : dommage que tous les membres du groupe n’aient pas pu profiter de ce spectacle ! Il y avait aussi plus de vingt Chèvres du Caucase oriental sur le même versant.
Nous avons donc passé deux jours de plus que prévu près du mont Kazbek, et il nous fallait donc quitter au plus vite ce secteur pour ne pas trop bouleverser le reste du programme. Heureusement, la météo s’annonçait meilleure pour le lendemain.

Samedi 5 mars

La matinée était ensoleillée, le ciel bleu clair et le mont Kazbek se dévoilait dans toute sa splendeur.

Serin à front d'or (Serinus pusillus)

Serin à front d’or (Serinus pusillus) près de la station de sports d’hiver de Kobi (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Alexander Rukhaia

Au petit-déjeuner, nous avons reçu un appel téléphonique nous informant que la route serait réouverte dans l’après-midi. Nous avons préféré ne pas attendre en ville et nous nous sommes rapprochés du poste de police, situé près du téléphérique de Kobi (voir sa localisation sur Google Maps), pour pouvoir partir à la première occasion. Une fois sur place, le col n’était pas encore ouvert et des chasse-neige étaient encore en train de dégager la voie. Nous en avons profité pour explorer un cimetière semblé oublié, avec de vieilles pierres tombales et un groupe d’arbres dénudés portant des baies rouges qui attiraient de nombreuses Grives musiciennes, draines et litornes, ainsi que des Merles noirs et à plastron.
Dans les ruines d’anciennes maisons de bergers ossètes, nous avons ensuite trouvé des Accenteurs alpins (Prunella collaris) et des Serins à front d’or (Serinus pusillus) (lire Chercher le Serin à front rouge en hiver en Israël).
Nous avons décidé de déjeuner sur place en déployant une table de camping à côté de notre minibus bloqué dans la file d’attente. Heureusement, nous avions apporté tout ce qu’il fallait pour manger et pour boire, y compris du café chaud.
L’ouverture de la route se faisait attendre et la police n’était pas en mesure de nous renseigner. Nous avons finalement pris la décision de prendre le téléphérique pour visiter la station de ski située de l’autre côté du col. Pendant le trajet, nous avons vu depuis notre cabine que la route avait enfin été dégagée ! Après cette petite excursion, nous sommes revenus dans notre véhicule et nous sommes partis directement vers Dedoplistskaro (voir sa localisation sur Google Maps), où nous devions passer la nuit dans le gîte Savanna.

Samedi 6 mars

Traquet de Finsch (Oenanthe  finschii) 

Traquet de Finsch (Oenanthe  finschii)  dans la zone protégée de Nugzar Zazanashvili Samukhi (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Alexander Rukhaia

Nous sommes partis très tôt ce matin dans des véhicules tout-terrain, communiquant via des Talkies-Walkies. Il faisait encore noir, mais nous pouvions tout de même apercevoir des groupes de Cochevis huppés (Galerida cristata) et d’Alouettes calandres s’envolant des champs de céréales.
Le soleil s’est levé et nous avons repéré un petit groupe mixte de Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) et du Nord (F. montifringilla), ainsi qu’un Aigle des steppes (Aquila nipalensis) adulte perché au sommet de la colline. Nous avons fait une pause pour le petit-déjeuner dans une aire de camping dans les gorges de Pantishara (voir leur localisation sur Google Maps), situées dans le parc national de Vashlovani et au paysage aride mais d’une grande beauté.
Le temps s’annonçait radieux, même si le vent soufflait : heureusement, nous étions protégés par de hautes falaises sablonneuses. Durant le petit-déjeuner, nous avons observé plusieurs Verdiers d’Europe (Chloris chloris), quelques Sittelles de Neumayer (Sitta neumayer), un Tichodrome échelette et plusieurs rapaces : Aigle des steppes, Vautour fauve, Autour des palombes (Accipiter gentilis), Épervier d’Europe (A. nisus), Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et Busards Saint-Martin (Circus cyaneus) et pâle (C. macrourus).
Nous avons parcouru plusieurs kilomètres dans les gorges jusqu’à ce que nous repérions un rassemblement de passereaux près d’une source d’eau, parmi lesquels il y avait des Serins à front d’or et des Bruants jaunes (Emberiza citrinella). L’air devenant plus chaud, des Vautours fauves (au moins neuf dans la même « pompe ») ont commencé à cercler haut dans le ciel.
Nous avons ensuite rejoint la zone protégée de Nugzar Zazanashvili Samukhi (voir sa localisation sur Google Maps), à la recherche d’Outardes canepetières (Tetrax tetrax) hivernantes, mais nous n’avons aperçu que trois oiseaux lointains en vol.

Alouette de Heine (Alaudala heinei) 

Alouette de Heine (Alaudala heinei) dans la plaine de Shiraki (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Tim Cowley

Nous avons fait par contre de belles observations de Traquets isabelle (Oenanthe isabellina) et de Finsch (O.  finschii) et de Gazelles à goitre (Gazella subgutturosa) (dont un groupe de 70).
Sur le chemin du retour, de nombreuses (plusieurs dizaines) Perdrix choukars (Alectoris chukar) ont été vues, peut-être stimulées par la chaleur de cette journée. Nous avons fait notre pause déjeuner dans la cabane des gardes forestiers près d’un point de vue d’où nous avons fait nos premières observations de Buses féroces (Buteo rufinus) et de Vautours moines (Aegypius monachus).
Nous avons repris notre chemin à travers la plaine de Shiraki (voir sa localisation sur Google Maps), agrémenté de nombreuses troupes d’Alouettes des champs et calandres, parmi lesquelles nous avons repéré quelques Alouettes de Heine (Alaudala heinei) très attendues. Nous avons également pu repérer des rapaces en migration dans le ciel, dont des Aigles des steppes et pomarins (Clanga pomarina). Les Busards Saint-Martin et les Buses féroces étaient abondants, et nous avons aussi observé deux Faucons émerillons (Falco columbarius).

Dimanche 7 mars

Nous avons quitté notre hôtel très tôt et avons atteint le réservoir de Dali (voir sa localisation sur Google Maps), où nous avons pris notre petit-déjeuner sur un banc sous un arbre. Un Pic syriaque (Dendrocopos syriacus) était notre premier oiseau de la journée. Nous avons marché vers une roselière où nous avons observé des Busards des roseaux (Circus pygargus), un Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla), des Hérons cendrés (Ardea cinerea), des Grandes Aigrettes (Ardea alba), une femelle de Panure à moustaches (Panurus biamicus) et plusieurs Troglodytes mignons (Troglodytes troglodytes).

Aigle impérial (Aquila helica) immature

Aigle impérial (Aquila helica) immature dans les steppes de Shiraki (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Alexander Rukhaia

Depuis le pont, nous avons inspecté le réservoir et avons noté quelques Goélands d’Arménie, des Grands Cormorans et des Cormorans pygmées (Microcarbo pygmaeus), plusieurs Fuligules morillons (Aythya fuligula), Grèbes castagneux (Tachybaptus ruficollis), huppés (Podiceps cristatus) et esclavons (P. auritus), un mâle de Harle piette (Mergellus albellus) et deux Plongeons arctiques (Gavia arctica), une espèce assez inattendue pour cet endroit. Des Vautours fauves et moines sont passés en vol.
Notre retour à travers les plaines steppiques de Taribana (voir leur localisation sur Google Maps) nous a donné l’occasion de voir à nouveau de nombreuses Alouettes des champs et calandres, mais aussi des Pies-grièches grises (Lanius excubitor), des Traquets isabelle, des Moineaux espagnols (Passer hispaniolensis) et des Bruants proyers (Emberiza calandra).
Plus de treize Moineaux soulcies (Petronia petronia) étaient posés sur un fil près d’une ancienne ferme, et un couple d’Aigles impériaux (Aquila heliaca) était posé sur un pylône, dans un endroit connu pour chercher cette espèce. Nous avons essayé de nous rapprocher de ces derniers, mais ils se sont finalement envolés.
Pendant ce temps, j’ai reçu un appel de mes amis Asmus et Christian, qui m’ont indiqué que des Outardes canepetières avaient été repérées.
Après un pique-nique, nous nous sommes donc dirigés vers les plaines steppiques de Shiraki, en faisant entre-temps un court arrêt à notre hôtel pour nous ressourcer avec un bon café chaud. Après quelques recherches, nous avons vite repéré des outardes se nourrissant dans un champ de blé vert, et un peu plus tard, un autre groupe un peu plus grand s’est posé assez près de nous. Non loin de là, un Aigle impérial immature au plumage déroutant a attiré notre attention.
Le temps était devenu très agréable, voire même chaud. Nous devions encore visiter le canyon de l’Aigle ou Artsivi Kheoba (voir sa localisation sur Google Maps), situé non loin de notre hôtel. Outre les habituels Vautours fauves, nous y avons vu des Cigognes noires (Ciconia nigra) dans leur nid et des Faucons pèlerins (Falco peregrinus).
Notre chauffeur est venu de Tbilissi pour venir nous chercher. Nous sommes retournés à l’hôtel, nous avons chargé nos bagages dans le minibus et nous nous sommes dirigés vers l’hôtel Magnolia, dans la capitale.

Lundi 8 mars

Sittelle de Krüper (Sitta krueperi)

Sittelle de Krüper (Sitta krueperi) dans la pinède de Kojori (Géorgie) en mars 2022 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Tim Cowley

La dernière matinée de la dernière journée du séjour a commencé par une visite matinale de la pinède de Kojori, située près de Tbilissi (voir sa localisation sur Google Maps). Après un premier arrêt peu fructueux, nous avons bien observé plusieurs Sittelles de Krüper (Sitta krueperi) à un autre endroit.
Nous avons ensuite rejoint le lac peu profond et saumâtre de Kumisi, au sud de la capitale (voir sa localisation sur Google Maps), où les canards étaient nombreux, principalement des Tadornes casarcas (Tadorna casarca), des Canards souchets (Spatula clypeata) et pilets (Anas acuta), des Nettes rousses (Netta rufina) et des Fuligules milouins (Aythya ferina), ainsi que quelques Fuligules nyrocas (Aythya nyroca) et une femelle d’Harle piette. Des Moineaux soulcies, des Rougequeues noirs (Phoenicurus phoenicurus), un Pygargue à queue blanche et un Aigle impérial ont complété notre liste du site. Nous serions restés avec plaisir plus longtemps sur place, mais nous devions visiter d’autres endroits avant le coucher du soleil.
Le lac Jandari est situé plus au sud, à une heure de route (voir sa localisation sur Google Maps) : une fois sur place, nous avons observé des Cormorans pygmées et des Goélands d’Arménie et un vol lointain de Pélicans frisés (Pelecanus crispus). Un vent fort s’est soudain levé, gênant notre recherche du Goéland ichthyaète (Ichthyaetus ichthyaetus) : heureusement, Richard a réussi à repérer un mâle adulte.
Sur le chemin du retour vers Tbilissi, nous avons eu le temps de visiter la réserve forestière de Ponichala ou parc Krtsanisi (voir sa localisation sur Google Maps) : les arbres étaient encore dénudés, facilitant l’observation des Pics épeiche (Dendrocopos major), syriaque, mar (Dendrocoptes medius), vert (Picus viridis) et noir (Dryocopus martius).

Conclusion

Bien que le programme de ce séjour ait été perturbé par des conditions météorologiques défavorables dans le secteur du mont Kazbek, nous avons finalement réussi à observer les principales spécialités ornithologiques du Grand Caucase, même si le Tétraogalle du Caucase a été plus dur à observer que d’habitude à cause du vent. Normalement, un tunnel doit être achevé en 2023 ou 2024, ce qui réduira les risques de blocage de la route par la neige. 

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