Les premières captures de Grands Tétras en Norvège en avril 2024

Grand Tétras (Tetrao urogallus) mâle

Grand Tétras (Tetrao urogallus) mâle dans la taïga en Finlande.
Photographie : Woodwalker / Wikimedia Commons

Les premières captures de Grands Tétras (Tetrao urogallus) en Norvège ont eu lieu à la fin du mois d’avril 2024, durant la période de reproduction de l’espèce, quand les mâles se rassemblent dans des places de chant pour parader (lire Le programme de renforcement de la population vosgienne de Grands Tétras à partir d’oiseaux norvégiens a débuté et pourrait peut-être réussir). Elles ont été placées sous la responsabilité des autorités norvégiennes et ont été supervisées par les techniciens du parc naturel régional des Ballons des Vosges, avec l’appui d’experts (notamment de l’Office Français de la Biodiversité) et de bénévoles français et norvégiens. Plusieurs techniques ont été utilisées dans plusieurs sites simultanément. Au total, quatre nuitées de capture ont permis la capture de dix oiseaux (six mâles et quatre femelles), dont un (plus jeune que les autres) qui est mort peu après, probablement à cause du stress. 
À chaque capture, les individus ont été examinés, bagués puis équipés de balises GPS, sous la surveillance de l’équipe vétérinaire du parc animalier de Sainte-Croix (Moselle), d’un expert national de l’Office Français de la Biodiversité et de techniciens du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Les examens sanitaires effectués ont permis l’évaluation de l’état général des oiseaux. Pour répondre aux réglementations sanitaires européennes et françaises en vigueur, un test PCR (dosage de la Protéine C-Réactive) a été effectué à partir de sang prélevé, notamment pour éliminer les risques d’importation de la grippe aviaire et de la maladie de Newcastle. Dans le cadre du plan de gestion des risques du programme de renforcement, d’autres prélèvements ont été réalisés pour un suivi sanitaire et génétique.
Chaque oiseau capturé a été équipé d’une bague plastique et d’une balise GPS. D’un poids total de 43 grammes, cette dernière a été soigneusement sélectionnée pour ne pas excéder 3 % de la masse corporelle des Grands Tétras, garantissant ainsi qu’il n’interfère ni avec leurs déplacements ni avec leurs activités quotidiennes. Dotée d’un récepteur de haute précision et d’un capteur accéléromètre, elle permet de localiser les oiseaux à plusieurs kilomètres de distance selon les meilleures conditions, sans aucun dérangement. Leurs déplacements sont ainsi suivis et des données sur leur comportement sont collectées, fournissant ainsi des informations cruciales pour évaluer leur adaptation à leur nouvel environnement et mesurer le
succès des transferts. La bague plastique colorée, propre à chaque individu, permet de poursuivre le suivi après la fin de la durée d’émission des balises GPS (de 12 à 15 mois).

Le transport et les lâchers des oiseaux norvégiens dans les Vosges en 2024

Grand Tétras (Tetrao urogallus) mâle

L’un des Grands Tétras (Tetrao urogallus) mâles lâchés au printemps 2024 dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges. 
Source : parc naturel régional des Ballons des Vosges

Le transport des Grands Tétras norvégiens a été assuré par une société professionnelle agréée pour le transport de faune (sauvage et captive). Il a respecté les réglementations nationales, européennes et norvégiennes en vigueur pour l’export et le transit des oiseaux grâce à un permis spécifique.
Les oiseaux ont voyagé dans des caisses adaptées. Après 20 à 26 heures de trajet, ils ont été contrôlés par un vétérinaire à leur arrivée. Les neuf individus étaient calmes (couchés dans une attitude d’attente) et ne présentaient pas de lésions apparentes.
Comme pour la capture, les lâchers ont été réalisés lors de plusieurs sessions réparties sur plusieurs jours au sein de la Réserve Naturelle Nationale du massif du Grand Ventron, un site considéré comme étant l’un des plus favorables à l’espèce dans le massif des Vosges. Ils ont été supervisés par le parc naturel régional des Ballons des Vosges, gestionnaire de la réserve naturelle, et accompagnés par des agents de l’Office Français de la Biodiversité, de l’Office National des Forêts et de la Gendarmerie nationale.
Le dispositif retenu est un « tunnel de relâcher » spécialement conçu et duquel les oiseaux peuvent sortir à leur propre rythme après quelques dizaines de minutes d’adaptation. Il peut également être transformé en enclos afin de permettre aux oiseaux de s’acclimater plus longuement (une nuit) avant d’être libérés.
Les neuf Grand Tétras norvégiens ont été relâchés avec succès.

Le suivi télémétrique des individus relâchés

Le suivi télémétrique des individus transférés a été organisé en deux phases :

  • un suivi intensif (tous les deux jours) pendant les trois à quatre premiers mois.
  • Un suivi hebdomadaire.  
Suivi des Grands Tétras (Tetrao urogallus) équipés de balises GPS

Suivi des Grands Tétras (Tetrao urogallus) équipés de balises GPS dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges. 
Source : parc naturel régional des Ballons des Vosges

Les premières semaines suivant le transfert sont considérées comme les plus critiques. En effet, cette période fait suite à l’épisode de stress subi par les oiseaux, qui peut affecter leur comportement, leur physiologie et leur survie. Par ailleurs, ils doivent identifier les ressources spécifiques dont ils ont besoin (nourriture, perchoirs adaptés, etc.) et établir un territoire dans un environnement qu’ils ne maîtrisent pas. De plus, la période de nidification s’étalant sur tout le mois de mai, il était important de pouvoir repérer tout indice de comportement reproducteur. Le suivi intense a été réalisé entre la fin avril et le début du mois de juin. Les données GPS récoltées comprenaient les localisations des oiseaux (quatre points par jour) et l’accélérométrie (= somme des mouvements relevés toutes les cinq minutes), témoignant de la survie des individus et de leur activité journalière.

La détection de comportements reproducteurs en 2024 et en 2025

Les semaines qui ont succédé à l’arrivée des Grand Tétras norvégiens ont permis de détecter en 2024 et en 2025 d’intéressants indices de reproduction :

  • en mai et en juin 2024, au moins deux individus ont utilisé de manière prolongée une place de chant historique de l’espèce dans le massif vosgien, et par la suite, plusieurs individus y ont été régulièrement localisés.
  • Du 13 mai au vendredi 7 juin 2024, la nidification d’une femelle a été notée pendant 26 jours dans un milieu adapté. Elle a cependant quitté le nid avant l’éclosion des œufs, qui peut se produire 28 jours après la ponte. Son comportement suggère qu’aucune nichée n’était présente, et aucun œuf ni morceaux de coquilles n’ont d’ailleurs été découverts dans la cuvette du nid. En cas d’éclosion, il est en effet probable que des restes de coquilles auraient été trouvés dans le nid, ce qui aurait également permis un dénombrement des œufs. Une prédation serait la cause la plus probable de la disparition des œufs, mais aucun suivi direct n’ayant pu être effectué pour respecter la quiétude de l’oiseau, le prédateur exact reste indéterminé (sanglier, renard ou martre).
  • En mars 2025, durant la phase prénuptiale, la fréquentation d’autres places de chant historiques par les individus norvégiens survivants a été notée. 

Le fait que des oiseaux récemment transférés aient montré des comportements reproducteurs dans des zones autrefois occupées par l’espèce dans les Vosges était encourageant : cela suggère qu’ils s’étaient bien acclimatés à leur nouvel environnement, mais aussi qu’ils avaient repéré et utilisé des sites traditionnels favorables.

Les déplacements limités des oiseaux lâchés

Grand Tétras (Tetrao urogallus) mâle

Grand Tétras (Tetrao urogallus) mâle d’origine norvégienne équipé d’une balise GPS.
Source : parc naturel régional des Ballons des Vosges

La dispersion dans l’espace des oiseaux norvégiens a été limitée depuis 2024. Suite à leur arrivée, ils ont en effet essentiellement exploré le périmètre et les périphéries de leur secteur de lâcher, puis ils s’y sont peu à peu cantonnés. Certains individus ont toutefois montré des comportements exploratoires plus poussés que les autres. 
Les surfaces totales moyennes de présence ont été estimées à 5 300 hectares pour les neuf oiseaux à trois mois, à 5 000 hectares pour sept oiseaux à six mois, puis à 626 hectares à neuf mois pour trois oiseaux restants (voir plus bas).
Les déplacements quotidiens les plus marqués ont majoritairement été orientés vers le Nord et le Sud. Des mouvements supérieurs à 5 000 mètres se sont concentrés dans ces directions, suggérant une exploration ciblée de la grande crête du massif des Vosges. À l’inverse, les mouvements vers l’Est et vers l’Ouest ont été nettement moins fréquents. 
Les longues distances (supérieures à 7 500 mètres) effectuées ont été rares, tandis que la majorité des déplacements parcourus étaient de moins de 2 500 mètres : cela suggère une utilisation localisée de l’espace, typique d’oiseaux sédentaires bien établis dans leur environnement.
L’absence de déplacements erratiques prolongés montre aussi une bonne adaptation des individus à leur
nouvel habitat après leur lâcher : les mouvements plus limités vers l’Est que vers l’Ouest pourraient
notamment refléter la présence de barrières naturelles ou des préférences liées à la distribution des ressources dans leur environnement immédiat.

Les mouvements exploratoires de trois Grands Tétras

Carte des déplacements des Grands Tétras (Tetrao urogallus)

Carte de chaleur montrant que l’essentiel des points GPS émis par les balises des Grands Tétras (Tetrao urogallus) lâchés se concentrent sur le massif du Grand Ventron. Les zones d’exploration sont également visibles : les taches jaunes situées respectivement au Nord-ouest et au Sud-est témoignent de comportements exploratoires.
Source : parc naturel régional des Ballons des Vosges

Trois individus, qualifiés d’explorateurs, ont quitté leur secteur de lâcher durant un à trois mois, à la découverte de nouveaux secteurs. Suite à ces déplacements, deux d’entre eux (un mâle et une femelle) sont revenus dans la zone de départ, tandis qu’une femelle s’est installée plus au nord, près du col du Bonhomme. Voici le détail des déplacements de ces trois oiseaux :

  • du 13 mai au 12 juin 2024, un premier coq a parcouru une large boucle à l’est du massif du Grand Ventron. Au plus fort de son expédition, il a été repéré à une quinzaine de kilomètres du site de lâcher, à trois kilomètres du Grand Ballon. Il a fréquenté des zones historiques occupées par l’espèce, dont certaines protégées (site Natura 2000 et arrêté de protection de biotope), avant de revenir dans le secteur de lâcher.
  • Du 5 juillet au 15 août 2024 : une première poule s’est déplacée vers le Sud jusqu’au secteur des Ballons Comtois, inscrits dans le réseau Natura 2000 et protégés par une réserve naturelle nationale (lire Observer les oiseaux dans la réserve naturelle des Ballons comtois, à la découverte des Vosges méridionales). Le 19 juillet 2024, cette femelle se trouvait à trente kilomètres du site de lâcher. Elle est aussi revenue sur le massif du Grand Ventron 45 jours plus tard.
  • Du 7 août au 12 octobre 2024, une deuxième poule est allée dans la réserve Biologique Domaniale du Géhant, s’est déplacée vers le Nord jusqu’aux abords du secteur du Tanet-Gazon du Faing, puis a progressé jusqu’au col de Sainte-Marie-aux-Mines, à 35 kilomètres du site de lâcher. Contrairement aux deux premiers, cet oiseau n’est pas revenu dans le secteur initial et semblait s’être installé dans un endroit favorable classé à plusieurs titres pour l’espèce.

Le suivi des déplacements de ces trois individus a mis en évidence une corrélation notable entre les zones d’exploration et l’aire de présence historique de l’espèce sur le massif vosgien, classée à plusieurs titres (aires de protection et  zones de quiétude). Les relevés de position des oiseaux ont montré une tendance marquée à stationner dans ces zones favorables.
Leurs déplacements étaient conformes au comportement classique de Grands Tétras explorant de nouveaux secteurs : des vols permettant de voyager de crête en crête, suivis de 24 à 48 h de marche. Les mouvements exploratoires constituent un aléa connu des programmes de transfert de Grands Tétras : ils font partie d’un processus normal de découverte spatiale d’un nouvel environnement et sont généralement plus marqués chez les femelles que chez les mâles. Aucun indice n’a toutefois pour le moment permis de prouver la rencontre entre les individus vosgiens relictuels et ceux originaires de Norvège.   

La hêtraie-sapinière a été l’habitat le plus utilisé

Hêtraie-sapinière dans le massif des Vosges

Hêtraie-sapinière dans le massif des Vosges.
Photographie : Sapin 88 / Wikimedia Commons

En Scandinavie, le Grand Tétras fréquente essentiellement des forêts boréales matures et ouvertes, présentant un mélange de Pins sylvestres et d’Epicéas communs et caractérisées par une abondante végétation au sol. Dans les Vosges, peu d’informations relatives à l’utilisation historique de l’habitat sont disponibles, mais il est généralement admis que l’espèce est plutôt présente dans les forêts matures de conifères présentant une importante couverture au sol et des espaces ouverts.
L’utilisation des données GPS recueillies a permis d’obtenir des informations utiles sur les habitats utilisés par les Grands Tétras norvégiens :

  • plus de 80 % des points de localisation se trouvaient dans des hêtraies-sapinières acides, ce qui semble correspondre aux dernières zones d’observations historiques.
  • 6,1 % étaient situés dans des tourbières.
  • 13 % dans les plantations de conifères, principalement d’Epicéas communs.

Près de 86 % des points de localisation se trouvaient à l’intérieur des Zones d’Action Prioritaire (ZAP) identifiées par la Directive Tétras de l’Office National des Forêts, qui prescrit plusieurs pratiques sylvicoles : une irrégulière, des peuplements diversifiés, la préservation de gros bois et d’arbres biologiques, l’absence d’exploitation et de travaux du 1er décembre au 30 juin, etc. L’analyse des mouvements des oiseaux lâchés souligne l’importance stratégique des ZAP dans les efforts de conservation et dans la gestion des habitats pour le Grand Tétras.

Une forte mortalité des oiseaux lâchés

Une attention particulière a été portée aux données extraites des balises GPS pour évaluer la survie et
détecter les cas de mortalité, les premières semaines suivant les transferts étant considérées comme
les plus critiques du fait du stress subi, qui peut affecter le comportement des oiseaux, leur physiologie et leur survie, les impacts pouvant se répercuter jusqu’au troisième mois.
De mai à septembre 2024, la totalité des oiseaux lâchés étaient vivants et localisés, un résultat encourageant témoignant de leur tolérance à leur transfert et suggérant une bonne adaptation aux milieux d’accueil, mais de septembre à décembre 2024, six cas de mortalité ont été notés. 
De multiples échanges entre les équipes techniques et des experts scientifiques ont permis de les classifier
en fonction de l’analyse des données GPS, des circonstances et des indices relevés sur le terrain. Six mois après les lâchers, le taux de survie était de 44%.
De décembre 2024 à avril 2025, les trois oiseaux survivants (deux coqs et une poule) ont arrêté de se déplacer pour optimiser leurs dépenses énergétiques et se stabiliser sur leurs territoires d’hivernage. À l’arrivée du printemps, ils ont repris leur activité d’exploration en visitant des zones favorables à la
reproduction. Un cas de mortalité (un coq) a toutefois été détecté le 2 mars 2025. À onze mois, le taux de
survie n’était donc plus que de 22 %.

Une mortalité probablement majoritairement causée par des prédateurs

Martre des pins (Martes martes)

La Martre des pins (Martes martes) serait responsable de la mort de plusieurs Grands Tétras (Tetrao urogallus) norvégiens relâchés dans les Vosges en 2024.
Photographie : Green Yoshi / Wikimedia Commons

Sur les six cas de mortalité, cinq seraient le résultat d’une prédation directe, probablement par la Martre des pins (Martes martes), plusieurs indices plaidant pour cette explication : 

  • des morts qui ont eu lieu la nuit alors que les oiseaux étaient en phase de repos.
  • Un pic anormal d’activité nocturne de quelques minutes visible sur les données d’accélérométrie.
  • Une récolte de fragments de plumes ou d’os sur le terrain.
  • La présence de signes typiques de consommation par un mammifère ou un oiseau prédateur. 

Un cas de mortalité pourrait résulter d’une collision à proximité du col du Louschbach, les restes de l’individu ayant été découverts à une centaine de mètres d’une ligne très haute tension. Selon l’hypothèse retenue, il aurait subi un choc handicapant en fin d’après-midi avant d’être prédaté par un mammifère carnivore.
La cause du dernier cas de mortalité (un coq le 27 septembre 2024) reste indéterminée. Les premiers examens radiologiques ont rapidement infirmé les hypothèses de braconnage, de prédation et de collision. Le cadavre a ensuite été conduit au Laboratoire Départemental Vétérinaire et Alimentaire des Vosges pour une autopsie, qui n’a rien relevé d’anormal. L’oiseau semblait dans un bon état général avant sa mort. Il avait pris 800 grammes depuis sa capture et son gésier était plein d’aiguilles de sapin, de feuilles de myrtilles et de fougères. Des analyses virologiques ont également été effectuées et ont écarté une infection par les virus de la grippe aviaire, du Nil occidental et Usutu (lire Des oiseaux touchés par le virus Usutu en Europe : situation et conseils). Grâce à l’aide d’experts et de vétérinaires, des analyses bactériologiques doivent maintenant être conduites de manière ciblée.

Des analyses génétiques ont confirmé la perte de diversité génétique des oiseaux vosgiens

L’une des causes ultimes de l’extinction du Grand Tétras dans le massif vosgien est la perte de diversité génétique, conduisant les derniers individus à la consanguinité, qui a des effets sur la démographie de l’espèce, notamment par une diminution de la fécondité des poules et un taux élevé de mortalité des jeunes (lire Le Grand Tétras en France au printemps 2019 : bilan en demi-teinte et avenir sombre).
Les analyses génétiques ont pour but de déterminer le génotype des neuf individus capturés en Norvège en 2024. Elles ont été effectuées à partir de plumes prélevées lors de capture de chaque oiseau. Par ailleurs, six plumes collectées dans le cadre de prospections de terrain ont aussi été analysées. Elles visaient à déterminer si les plumes collectées appartenaient à l’un des neuf individus relâchés ou à des oiseaux vosgiens. Elles ont permis d’identifier dix individus, dont cinq mâles et cinq femelles (quatre norvégiennes et une vosgienne).
La diversité génétique des individus norvégiens était comprise entre Ho1 = 0,44 et Ho = 0,81, soit un taux élevé d’hétérozygotie, un terme qui reflète la diversité génétique d’un individu. H0 équivaut à un taux d’hétérozygotie compris entre 0 et 1 : plus il est élevé et plus la diversité génétique de l’individu est importante. Les valeurs 0 et 1 sont inatteignables. Les valeurs inférieures à 0,25 ont des conséquences négatives sur la reproduction.
La femelle autochtone présentait une très faible diversité génétique (Ho = 0,25), confirmant la perte de diversité génétique de la population vosgienne.
La mise en place d’une étude génétique, à moyen terme, permettra de déterminer si des brassages entre individus norvégiens et individus vosgiens ont lieu.

Une vidéo du lâcher de Grands Tétras norvégiens dans le massif vosgien en avril 2024

Vidéo du lâcher de Grands Tétras (Tetrao urogallus) norvégiens dans la réserve naturelle nationale du massif du Ventron (Haut-Rhin/Vosges) le 26 avril 2024.
Source : parc naturel régional des Ballons des Vosges

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