Présentation du site de suivi des dunes de Prunete (Haute-Corse)

Situation des dunes de Prunete (Haute-Corse)

Situation des dunes de Prunete (Haute-Corse).
Carte : Ornithomedia.com

Les dunes de Prunete sont situées au sud du hameau du même nom, dans la commune de Cervione (Haute-Corse), dans la zone Natura 2000 des dunes de Prunete-Canniccia. Il s’agit d’un cordon sableux dunaire relativement haut, étroit (250 mètres dans sa partie la plus large) et disposé parallèlement à la mer sur 2,5 km de long. Les dunes, sur lesquelles poussent par endroits des fourrés de genévriers (Juniperus sp.), atteignent jusqu’à 11 mètres de haut et 100 mètres de large.
On y trouve aussi plusieurs petites zones humides : des dépressions arrière-dunaires et les embouchures de trois petits fleuves côtiers (Prunello, Chebbia et Alesani), où l’eau stagne en été. Le long de ces cours d’eau se développent par endroit des forêts alluviales résiduelles à Aulnes glutineux (Alnus glutinosa) et à Saules roux (Salix atrocinerea). Le marais de Caniccia s’étend en outre quelques centaines de mètres plus au sud.
Des prairies pâturées, des champs de céréales et des vergers de clémentiniers s’étendent de part et d’autre de la RN 198.
La flore de la zone est intéressante, avec quatre espèces végétales protégées au niveau national, dont deux sont inscrites sur le Livre Rouge de la flore menacée de France : l’Euphorbe peplis (Euphorbia peplis) et le Gattilier (Vitex agnus-castus). Une espèce végétale rare pour la Corse, la Canne de Ravenne (Saccharum ravennae), est aussi présente.
Découvert en 2014, le lieu de suivi de la migration est situé à l’arrière d’une dune, en bordure d’un boisement de Chênes verts, à l’endroit où les dernières montagnes du petit massif de la Castagniccia sont les plus proches (à peine cinq kilomètres) de la mer Tyrrhénienne, créant ainsi un goulet d’étranglement pour les oiseaux migrateurs qui remontent au printemps le long de la plaine orientale pour éviter de traverser les reliefs du centre et de l’ouest de l’île. 
Le site choisi offre un exceptionnel point de vue à la fois sur les montagnes et sur la mer Tyrrhénienne, et par temps dégagé, on peut apercevoir les îles italiennes de Monte-Cristo et d’Elbe.

Accès

Carte du site de suivi de la migration des dunes de Prunete

Carte du site de suivi de la migration des dunes de Prunete (Haute-Corse).
Carte : Ornithomedia.com

Depuis Bastia, suivre la nationale N 198 vers Porto-Vecchio, dépasser Prunete (situé au niveau du rond-point vers Cervione) sur environ 1,5 km, puis prendre la piste à gauche au niveau de l’embranchement vers Santa-Ghiulia. Se garer au bout de la piste au niveau d’une barrière verte et rejoindre à pied la plage. Traverser le fleuve Prunello et remonter vers le nord (donc à gauche) sur une centaine de mètres jusqu’à voir à la fois la mer et les montagnes.
Le point de suivi de la migration est public : il est situé derrière une ganivelle protégeant la végétation dunaire, il faut donc faire attention à la fragile végétation. 

Hébergement et accueil des bénévoles par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Corse au printemps 2024

Durant la période de suivi, peu d’options d’hébergement s’offrent aux observateurs désireux de passer un peu de temps sur place. Le camping « Calamar », est ouvert à partir du mois de mars (téléphone : 04 95 38 03 54 en saison et 04 95 34 08 44 hors saison – courriel : contact@campingcalamar.eu).
Du 1er mars au 15 mai 2024, le Conservatoire d’Espaces Naturels de Corse accueille des bénévoles pour le suivi de la migration prénuptiale et facilite leur arrivée. Vous pouvez les contacter au 04 95 32 71 63 ou par courriel : margaux.bourot@cen-corse.org ou dune.prunete@cen-corse.org.

Un site d’un grand intérêt ornithologique grâce à sa position géographique

La largeur moyenne de la plaine orientale corse est de 20 km de large entre les montagnes et la mer Tyrrhénienne, mais elle se resserre au niveau de Prunete, n’atteignant plus que 5 km, formant ainsi une sorte d’entonnoir où se concentre la majorité des oiseaux migrateurs qui reviennent d’Afrique avant de bifurquer vers l’Italie en passant par les îles de Toscane. En outre, la prairie littorale permet d’avoir une vue dégagée sur le massif montagneux voisin. Ce site offre également une vue de choix sur les mouvements d’oiseaux pélagiques, comme les Puffins yelkouan (Puffinus yekouan) (lire Identifier les Puffins des Anglais, yelkouan et des Baléares) et de Scopoli (Calonectris diomedea) (lire Comment distinguer les Puffins cendré et de Scopoli ?).
Grâce à leur situation géographique, les dunes de Prunete constituent un excellent site de suivi de la migration prénuptiale (lire Les dunes de Prunete, un remarquable site de suivi de la migration prénuptiale). Situées sur la voie la plus orientale de France métropolitaine, elles permettent de collecter des informations inédites sur le passage de certaines espèces d’oiseaux à l’échelle nationale.
La diversité des habitats (dunes, marais, fleuves, prairies, cultures et mer), qui permettent aux oiseaux de s’alimenter et de se reposer, contribue aussi à l’attractivité des lieux : les prairies sont ainsi particulièrement attrayantes pour les busards en chasse lors de leur halte ou même en migration active, les berges des rivières accueillent des limicoles et des Ardéidés, et la roselière sert de lieu de repos aux rapaces, aux fauvettes paludicoles et aux hirondelles.
En dehors des passereaux, la majorité des oiseaux de passage peuvent être observés dans de bonnes conditions quand ils longent le littoral et peuvent donc souvent être identifiés (si nécessaire à l’aide d’une longue-vue), même si les martinets et certains rapaces comme la Bondrée apivore (Pernis apivorus) survolent plutôt les montagnes.

La méthodologie suivie

Vol de pigeons

Vol mixte de pigeons au-dessus des dunes de Prunete (Haute-Corse).
Phootgraphie : Antoine Donsimoni

La méthodologie de suivi de la migration prénuptiale dans les dunes de Prunete repose sur un dénombrement visuel des oiseaux en migration active par une équipe d’observateurs. Standardisé avec celui d’autres sites de suivi français, le protocole est basé sur la méthodologie de recueil des données appliquée en Aquitaine (Urcun, 2015). 
Le suivi est réalisé, quotidiennement, par une équipe d’observateurs, du 1er mars au 15 mai, du lever au coucher du soleil, indépendamment des conditions météorologiques. Les participants détectent, identifient et comptent les oiseaux à l’intérieur d’une « sphère » correspondant à l’espace au sein duquel les oiseaux peuvent être détectés à l’œil nu et aux jumelles (jamais à la longue-vue), soit plusieurs kilomètres. Le suivi doit être constant, 
ce qui nécessite rigueur et concentration.
Tous les individus détectables ne sont pas comptabilisés : pour les passereaux et les martinets, seuls ceux vus à l’œil nu sont ainsi notés.
Le comptage doit toujours être le plus précis possible, le recours à l’estimation n’étant utilisé que dans des situations particulières, comme les flux de plusieurs centaines voire de milliers d’individus de certaines espèces volant en « boule », comme le Pigeon ramier (Columba palumbus) ou l’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris).  
Chaque observation (en dehors des passereaux) est saisie sur un carnet de terrain, en indiquant à chaque fois l’heure, l’espèce, le nombre, la direction du vol, et l’âge et le sexe (si possible).
Pour les passereaux, l’utilisation des compteurs manuels facilite le comptage. Leurs effectifs cumulés sont relevés sur une fiche en fin de chaque heure, permettant de ne pas surcharger la saisie sur le carnet.
L’objectif prioritaire étant le comptage des oiseaux en migration active, l’évaluation nécessite une bonne connaissance du statut des différentes espèces en Corse.
Afin de fixer un cadre au suivi, les espèces sédentaires ou strictement locales ne sont pas suivies, à l’exception de certaines, comme le Goéland d’Audouin (Ichthyaetus audouinii). 
Afin d’assurer la justesse des données récoltées, l’ensemble des espèces et des individus doivent être identifiés avec certitude : en cas de doute, on indiquera simplement par exemple « busard sp » ou Busard pâle/cendré.  

Le nombre total d’oiseaux observés durant la saison 2023

Busard pâle (Circus macrourus) mâle

Busard pâle (Circus macrourus) mâle au-dessus de Prunete (Haute-Corse).
Photographie : Antoine Donsimoni

Au printemps 2023, 684 620 individus d’oiseaux migrateurs appartenant à 151 espèces et groupes d’espèces ont été comptabilisés sur le site de Prunete, contre 749 348 oiseaux et 136 espèces en 2022, 626 187 oiseaux et 120 espèces en 2021, 471 592 oiseaux et 116 en 2020 et 455 984 et 119 espèces en 2019 (lire Bilan 2019 du suivi de la migration depuis les dunes de Prunete).
Au cours de la migration prénuptiale 2023, trois pics ont été enregistrés sur les 15 derniers jours de suivi : le 1er mai avec 42 026 individus, et les 10 et 14 mai avec respectivement 38 648 et 40 062 individus comptabilisés.
Durant cette saison, 14 espèces de rapaces pour un total de 5 938 individus cumulés ont été comptés, dont 3 108 Busards des roseaux (Circus aeruginosus), 61 Busards cendrés (Circus pygargus), 48 Busards pâles (Circus macrourus) et 14 Busards Saint-Martin (Circus cyaneus). 
Sur la période 2018-2023, sept espèces de faucons ont été dénombrées en migration prénuptiale. En 2023, parmi les cinq contactées, l’ensemble formé des Faucons crécerelle (Falco tinnunculus) et crécerellette (F. naummani) enregistre les plus gros effectifs depuis 2018 avec 1 723 individus, suivi des Faucons kobez (F. vespertinus) (220 oiseaux), hobereau (F. subbuteo) (159 oiseaux) et émerillon (F. colombarius) (41 oiseaux).

Le Busard des roseaux (Circus aeruginosus)

Busard des roseaux (Circus aeruginosus)

Busard des roseaux (Circus aeruginosus) mâle au-dessus de la prairie littorale de Prunete (Haute-Corse).
Photographie : Carlota Ronceux

Malgré une baisse continue des effectifs du Busard des roseaux sur la période 2021-2023, ces derniers restent tout de même importants en 2023, avec 3 108 individus comptabilisés. Plusieurs pics de passage ont été enregistrés les 20 et 24 avril, avec respectivement 183 et 283 individus, ainsi que les 2 et 7 mai avec 164 et 173 individus. Les effectifs comptabilisés depuis 2018 font du site de Prunete le premier en France pour cette espèce lors de sa migration prénuptiale.

Le Busard cendré (Circus pygargus)

Avec 61 individus comptabilisés, cette saison 2023 enregistre l’effectif cumulé le plus faible pour cette espèce sur l‘ensemble de la période 2018-2023. Le plus gros du passage a été noté de la mi-avril à la mi-mai. Un maximum de 9 individus a été comptabilisé le 20 avril.

Le Busard pâle (Circus macrourus)

La situation géographique de la Corse et du site de Prunete fait de ce dernier le meilleur site français pour observer le Busard pâle en migration. En comparaison, les sites continentaux ne dépassent que rarement les cinq individus. Les effectifs ont relativement homogènes depuis 2020 : en 2023, 48 individus ont été comptabilisés, avec un maximum de 13 le 2 mai.

Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)

Le Busard Saint-Martin est l’espèce du genre Circus la moins fréquente sur le site de Prunete en migration prénuptiale. Les effectifs sont relativement homogènes depuis 2018. Au cours de la saison 2023, 14 individus ont été dénombrés, avec un maximum de 4 le 5 avril.

Les Faucons crécerelle (Falco tinnunculus) et crécerellette (F. naumanni

La ressemblance entre ces deux espèces,  ainsi que les conditions et les distances d’observation, rendent souvent leur identification difficile (lire Distinguer les Faucons crécerelle et crécerellette). En 2023, 1 723 individus des deux espèces ont été observés. Le pic migratoire se situe entre la mi-avril et le début du mois de mai, avec des maxima de 191 et de 182 individus les 19 et 20 avril.

Le Faucon kobez (Falco vespertinus

Faucon kobez (Falco vespertinus) femelle

Faucon kobez (Falco vespertinus) femelle au-dessus des dunes de Prunete (Haute-Corse).
Photographie : Antoine Donsimoni

Au cours de la migration prénuptiale 2023, 220 individus de cette espèce ont été comptés, et les pics de passage ont été atteints le 29 avril avec 18 oiseaux et les 7 et 8 mai avec respectivement 69 et 29 individus.

Le Faucon émerillon (Falco colombarius)

La saison 2023 a permis d’atteindre un record pour la migration prénuptiale de cette espèce avec 41 individus comptés, soit le double des années précédentes. Le passage s’est étalé de la fin mars à la mi-mai, avec des pics atteints les 1er et 2 mai, avec respectivement six et sept individus.

Le Faucon hobereau (Falco subbuteo)

La saison 2023 a aussi été exceptionnelle pour cette espèce, avec 159 individus dénombrés, soit le double du record de 2022. Le passage s’est étalé de la fin mars à la mi-mai, avec des pics atteints les 7 et 8 mai, avec respectivement 22 et 21 individus.

La Bondrée apivore (Pernis apivorus)

Chez cette espèce, les effectifs sont très fluctuants d’une année sur l’autre, ce qui rend difficile toute évaluation d’une tendance. En outre, elle est observée plus tardivement que les autres espèces de rapaces migrateurs et les effectifs maxima sont atteints au mois de mai. En 2023, seuls 98 individus ont été comptés, avec un pic de 32 le 8 mai.

Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)

Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)

Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) au-dessus des dunes de Prunete (Haute-Corse).
Photographie : Cynthia Trebucq

En 2023, 45 individus ont été observés. L’espèce a été observée tout au long du suivi, avec un maximum de quatre individus le 24 mars.

Le Guêpier d’Europe (Merops apiaster)

En 2023, 17 569 Guêpiers d’Europe ont été comptés, avec un maximum de 4 001 sur la seule journée du 4 mai. Les effectifs comptabilisés, très importants et en constante augmentation depuis plusieurs années, reflètent l’importance du site de Prunete comme voie de passage majeure pour cette espèce.

Les martinets

L’année 2023 a été une année record pour l’ensemble Martinets noir (Apus apus)/pâle (A. pallidus) et à ventre blanc (Tachymarptis melba), avec respectivement 93 539 individus (dont 34 580 individus pour la seule journée du 10 mai) et 566 individus (dont 460 le 27 mars).  

Les passereaux

Une grande variété de passereaux emprunte le couloir de Prunete durant la migration prénuptiale : en 2023, 407 295 oiseaux ont été comptés, contre plus de 500 000 en 2021 et en 2022.
Parmi les espèces les plus nombreuses, citons :

Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum)

Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) au-dessus des dunes de Prunete (Haute-Corse).
Photographie : Antoine Donsimoni

  • l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) avec 259 670 individus (dont 34 172 le 1er mai), un chiffre légèrement inférieur à la moyenne des années précédentes.
  • Le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) avec 39 620 individus.
  • L’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) avec 21 602 individus, dont 10 989 le 14 mai. 
  • Le Pipit farlouse (Anthus pratensis) avec 15 408 individus (un record), dont 3008 le 5 avril.
  • Le Serin cini (Serinus serinus) avec 11 656 individus (un record). 
  • Le Tarin des aulnes (Spinus spinus) avec 10 749 individus (un record).
  • La Bergeronnette printanière (Motacilla flava) avec 9 885 individus, dont 1 942 le 18 avril. 
  • L’Hirondelle de rivage (Ripara riparia) avec 5 014 individus, dont 559 le 5 mai.
  • Le Pipit des arbres (Anthus trivialis) avec 3 495 individus, dont 1 987 le 18 avril.

Les Columbidés

Comme chaque année depuis 2018, le début de saison 2023 a été marqué par le passage des Pigeons ramier (Columba palumbus) et colombin (Columba oenas). Pour le premier, 40 416 oiseaux ont été comptés, dont 5 287 le 9 mars, 4 659 le 20 mars et 4 585 le 21 mars. L’année 2023 a été un record pour le Pigeon colombin, avec 1 029 individus comptés, ainsi que pour la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), avec 410 individus.

Les Ardéidés

Depuis 2018, neuf espèces d’Ardéidés ont été dénombrées en migration prénuptiale sur le site de Prunete. En 2023, l’Aigrette garzette (Egretta garzetta) a enregistré un effectif record avec 392 individus dénombrés, suivie du Héron gardebœufs (Bubulcus ibis), avec un effectif record de 363 individus, les Hérons cendré (Ardea cinerea) et pourpré (Ardea purpurea), la Grande Aigrette (Ardea alba), le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), le Crabier chevelu (Ardeola ralloides) et le Butor étoilé (Botaurus stellaris).

Le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo

Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo)

Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo) au-dessus des dunes de Prunete (Haute-Corse).
Photographie : Cynthia Trebucq

En 2023, 9 517 individus ont été comptés, soit le chiffre le plus élevé depuis 2018. Les pics ont été atteints le 4 mars avec 764 individus, le 23 mars avec 639 individus et le 24 mars avec 720 individus.

Les Puffins yelkouan (Puffinus yelkouan) de Scopoli (Calonectris diomedea

Les effectifs de Puffin yelkouan ont été recensés sur l’ensemble de la période prénuptiale : un maximum de 2 944 individus a été atteint le 28 mars, ce qui porte le total printanier pour cette espèce à 41 616.
La migration prénuptiale du Puffin de Scopoli sur le site de Prunete s’étale de la mi-avril à la mi-mai. Plusieurs pics de passage ont été atteints les 18 et 19 avril, avec respectivement 1 191 et 1 325 individus, ainsi que les 24 et 25 avril avec respectivement 1 188 et 1 032 individus.

Les limicoles

Les effectifs de limicoles sont peu représentatifs, car ils migrent principalement de nuit, mais on note une belle diversité avec 22 espèces. Ils font souvent une halte dans les zones humides littorales du site. 

En conclusion

En 2023, les dunes de Prunete ont confirmé leur rang de site majeur de suivi de la migration prénuptiale, avec 684 620 oiseaux de 151 espèces. Depuis 2028, le total moyen annuel est de 537 493 oiseaux de 125 espèces, et des effectifs journaliers maximums parmi les plus élevés de France sont notés pour certaines d’entre elles : les Hirondelles rustique et de fenêtre, le Guêpier d’Europe, les Busard des roseaux et pâle et le Faucon kobez. 

D’autres sites intéressants pour observer les oiseaux migrateurs en Corse

D’autres sites sont également très intéressants pour observer les oiseaux migrateurs en Corse au printemps, comme l’étang de Biguglia (lire Observer les oiseaux dans la réserve naturelle de l’étang de Biguglia), les marais de Barcaggio (et plus généralement le cap Corse) et de Macinaggio, les embouchures du Liamone et du Fango (lire Où observer les oiseaux migrateurs en Corse au printemps ?), ou encore les zones humides près d’Ajaccio (lire Où observer les oiseaux près d’Ajaccio ?).
Bien entendu, toute visite de l’île de Beauté doit inclure une promenade dans les vieilles forêts de Pins laricios (Pinus nigra corsicana) à la recherche de la Sittelle corse (Sitta whiteheadi) et de plusieurs sous-espèces endémiques d’oiseaux forestiers (lire Où chercher la Sittelle corse ?). Le Venturon corse (Carduelis corsicana) est répandu dans les zones buissonneuses de l’intérieur.

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