Les cimetières, des refuges pour les oiseaux

Monticole bleu (Monticola solitarius)

Monticole bleu (Monticola solitarius), cimetière de Castro Urdiales en Cantabrie (Espagne).
Photographie : Jesús Menéndez / La page Facebook de Jesús

Les cimetières constituent souvent des îlots de verdure et des refuges pour les oiseaux au sein de villes de plus en plus tentaculaires : en effet, ils sont à l’écart de l’agitation et des bruits, ils offrent des sites de nidification (vieux arbres et sépultures), ils sont de moins souvent traités chimiquement (voir plus bas), et ils ne sont pas éclairés la nuit. 
Un biologiste a étudié la richesse ornithologique de dix cimetières du centre de Chicago (Illinois) durant le printemps  1974 (de mars à juin) et il l’a comparée à celle des zones voisines : le nombre d’espèces nicheuses (essentiellement d’origine forestière) était en moyenne deux fois plus élevé que dans les zones voisines (22 espèces contre 11).
Entre 1992 et 1995, des biologistes slovaques ont recensé 33 oiseaux nicheurs dans les trois cimetières de Bratislava. Leur densité variait selon les espèces entre 3,30 et 14,72 couples par hectare. Dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris, près de 40 espèces d’oiseaux nicheurs ont été  notées, dont certaines peu communes dans la capitale comme le Gobemouche gris (Muscicapa striata) et le Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus).
Les pelouses et prairies servent aussi de terrains de chasse aux rapaces, comme l’Effraie des clochers (Tyto alba) : surnommée la « dame blanche », elle est à l’origine de plusieurs histoires de fantômes à cause de son plumage clair, de son vol « vaporeux » de ses chuintements et de ses cris stridents.
Lors des migrations, la diversité ornithologique augmente considérablement car l’on peut alors voir des oiseaux, de passage parfois très rares. Par exemple, le cimetière de GreenWood à Brooklyn (New York) est célèbre en avril-mai pour la variété de parulines, de tyrans, d’orioles, de viréos, de grives et de tangaras qu’il est possible de voir lors d’une seule promenade.
En Europe aussi, de rares migrateurs peuvent être vus parmi les tombes : plusieurs Pouillots à grands sourcils (Phylloscopus inornatus) et Gobemouches nains (Ficedula parva) ont ainsi déjà été trouvés dans le cimetière de Lowestoft dans le Suffolk (Grande-Bretagne) (lire Des oiseaux migrateurs rares dans les cimetières en automne).
Mais les cimetières accueillent bien sûr d’autres vertébrés. En Europe de l’Ouest, on peut par exemple y observer le Renard roux (Vulpes vulpes), le Hérisson européen (Erinaceus europaeus), le Blaireau européen (Meles meles) (rare) ou des chauves-souris.

Les facteurs qui font varier la richesse ornithologique des cimetières

Buisson avec baies

Les cimetières peuvent être accueillants pour les oiseaux migrateurs et les hivernants si des buissons produisant des baies y sont plantés, ici dans le cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis).
Photographie : Ornithomedia.com

La diversité ornithologique des cimetières varie en fonction de plusieurs facteurs : leur ancienneté (la présence de vieux arbres est très favorable), leur superficie (les plus grands sont souvent les plus riches), leur situation géographique (ceux placés sur une voie de migration importante, dans une région désertique ou au milieu d’une zone urbaine dense constituent des « aimants » à migrateurs), leur niveau de dérangement (la fermeture quotidienne du coucher au lever du soleil assure une certaine tranquillité), la variété des habitats (allées d’arbres, haies, prairies et pelouses, friches, étangs, etc.) et le type de gestion (fauche tardive, pas d’utilisation de produits chimiques, pose de nichoirs, etc.).

Une gestion durable

En France par exemple, certaines communes commencent à réaliser le rôle écologique que pouvaient jouer les cimetières : le Syndicat Intercommunal Funéraire de la Région Parisienne, qui a réalisé en 2011 une enquête auprès de ses cimetières adhérents, indique ainsi que 80 % d’entre eux respectent la réglementation concernant l’usage des produits phytosanitaires.
Dans le cimetière de Magny-le-Hongre (Seine-et-Marne), des plantes grimpantes recouvrent désormais le mur d’enceinte pour donner au lieu un caractère plus vert, comme l’a souhaité la municipalité. Dans le cimetière d’Angers (Maine-et-Loire), les agents municipaux ont remis en herbe 2 600 m² d’allées dans les cimetières. Ces nouveaux espaces verts sont entretenus sans utiliser de produits phytosanitaires et ne sont pas arrosés.
Dans les cimetières parisiens, les trottoirs en béton sont progressivement remplacés par du gazon ou des revêtements stabilisés perméables. Le couvert végétal a ainsi « reconquis » 28 des 420 hectares que représentent les cimetières parisiens. La ville a aussi réduit de 87 % en 13 ans l’utilisation des engrais et des désherbants. Par ailleurs, de petites zones des cimetières sont rendues à la nature, afin de favoriser la biodiversité. Certaines plantes et des insectes font ainsi leur réapparition.

Pancarte pédagogique

Pancarte dans le cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis).
Photographie : Ornithomedia.com

D’anciennes pelouses sont gérées selon le principe de la prairie de fauche. La végétation n’y est coupée que deux fois par an, ce qui permet le développement de la végétation spontanée. Outre des fleurs sauvages, on peut désormais y observer de grandes graminées qui ondulent sous le vent et des orties très appréciées des chenilles qui servent de nourriture aux oiseaux.
Mais il est important d’éduquer le public, notamment plus âgé, qui ne comprend pas toujours pourquoi l’herbe n’est pas tondue ou pourquoi les allées sont enherbées et donc mouillées quand il pleut : des panneaux informatifs ont par exemple été posés. D’anciens cimetières sont même reconvertis en parcs, comme celui d’Anderlecht en Belgique.
Des nichoirs à oiseaux sont parfois posés : la Ligue pour la Protection des Oiseaux d’Île-de-France a ainsi installé des nichoirs à passereaux (Mésanges bleue et charbonnière, Grimpereau des jardins, Rougequeue à front blanc, etc.), à Chouettes hulottes (Strix aluco) et à chauves-souris dans les parcs, les squares de la ville et les cimetières de Courbevoie (Hauts-de-Seine) et de Créteil (Val-de-Marne). En Allemagne l’association NABU en a posé dans le cimetière de Kleinzschocher à Leipzig. Dans le cimetière d’Ohlsdorfer à Hambourg (Allemagne), le second plus grand du monde, des nichoirs permettent la reproduction du Grand-duc d’Europe (Bubo bubo).

Respecter certaines règles

Quand on observe les oiseaux dans un cimetière, il est important de respecter certaines règles : tenir compte des horaires, être silencieux (encore plus que d’habitude !) pour respecter le recueillement des autres usagers et faire attention aux plantations et aux sépultures. Il est parfois nécessaire d’obtenir des autorisations pour faire des photos.

Quelques cimetières intéressants pour l’observation des oiseaux à travers le monde

En Europe, les cimetières sont peu fréquentés par les observateurs, mais en Amérique du Nord, ils sont souvent inclus dans les guides des sites ornithologiques à visiter. Nous vous proposons ci-dessous une petite sélection de cimetières intéressants à travers le monde.

En Europe

Urne

Un couple de Mésanges charbonnières (Parus major) a niché au printemps 2013 dans cette urne décorative dans le cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis).
Photographie : Ornithomedia.com

  • Cimetière du Père-Lachaise (Paris) (France) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 44 hectares – Habitats : parc arboré dense (5 300 arbres) comprenant de nombreux vieux arbres.
    Oiseaux visibles : près de 80 espèces d’oiseaux observées, dont le Gobemouche gris (Muscicapa striata) et le Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) nicheurs et plusieurs migrateurs comme le Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca).

  • Cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis) (France) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 107 hectares – Habitats : allées arborées (8 000 arbres de plus de 35 essences différentes), haies, pelouses.
    Oiseaux visibles : 69 espèces d’oiseaux y ont été observées. Parmi les espèces nicheuses, citons l’Épervier d’Europe (Accipiter nisus), le Pic vert (Picus viridis) (forte densité et facile à voir) et la Perruche à collier (Psittacula krameri) (commune, bruyante).

  • Cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine) (France) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 61 hectares – Habitats : allées arborées (25 essences différentes), haies, pelouses.
    Oiseaux visibles : 79 espèces observées, dont une quarantaine nicheuses certaines (dont la Perruche à collier, très commune) ou probables, une trentaine sédentaires et une petite dizaine occasionnelles.

  • Highgate Cemetery, Londres (Grande-Bretagne) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 15 hectares – Habitats : allées arborées, haies, bosquets pelouses.
    Oiseaux visibles : cet ancien cimetière, l’un des plus pittoresques de Londres, accueille une belle diversité d’oiseaux forestiers nicheurs typiques du sud de l’Angleterre. Il faut également y rechercher les passereaux migrateurs et hivernants.
Robin à flancs roux (Tarsiger cyanurus)

Robin à flancs roux (Tarsiger cyanurus) de passage dans le cimetière de St Peter à Aberdeen en Écosse (Grande-Bretagne) le 31 octobre 2023.
Photographie : Pete Winn / Sa page X

  • St Peter’s Cemetery, Aberdeen, Écosse (Grande-Bretagne) (voir sa localisation sur Google Maps) – Habitats : allées arborées, haies, bosquets pelouses.
    Oiseaux visibles : ce cimetière est l’un des 17 d’Aberdeen. Outre les passereaux nicheurs, migrateurs et hivernants classiques, des raretés y ont déjà été trouvées du fait de sa situation géographique non loin de la côte, comme un groupe de Jaseurs boréaux (Bombycilla garrulus) à la fin du mois d’octobre 2023 et un Robin à flancs roux (Tarsiger cyanurus)  le 31 octobre 2023 (source : la page  X de Stéphanie) (lire Le Robin à flancs roux pourrait-il devenir un futur hivernant régulier en Europe ?).

  • Southern Cemetery, Manchester (Grande-Bretagne) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 40 hectares – Habitats : allées arborées (25 essences différentes), haies, pelouses.
    Oiseaux visibles : ce grand cimetière, l’un des plus vastes de Grande-Bretagne, accueille une intéressante  diversité d’oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants. On y rencontre trois espèces de chauves-souris, le Blaireau et le Chevreuil (Capreolus capreolus), et il existe un projet de réserve naturelle.

  • Ohlsdorfer Friedhof, Hambourg (Allemagne) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 391 hectares (deuxième plus vaste cimetière du monde) – Habitats : allées, étangs, bois.
    Oiseaux visibles : plusieurs oiseaux remarquables y nichent, dont le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) (nichoirs), l’Autour des palombes (Accipiter gentilis) et le Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca).
Rossignol progné (Luscinia luscinia)

Le Rossignol progné (Luscinia luscinia) niche dans les parcs et les cimetières de Moscou (Russie).
Photographie : Franck Vassen / Wikimedia Commons

  • Cimetière et couvent de Novodevichy à Moscou (Russie) (voir sa localisation sur Google Maps)  – Superficie : 28 hectares – Habitats : nombreux arbres, buissons, pelouses.
    Oiseaux visibles : dans cet ancien cimetière à la végétation abondante, on peut observer plusieurs oiseaux forestiers nicheurs intéressants, dont le Rossignol progné (Luscinia luscinia), la Rousserolle des buissons (Acrocephalus dumetorum), le Pouillot verdâtre (Phylloscopus trochiloides), la Sittelle torchepot (Sitta europea europea) (à ventre blanc) et plusieurs pics et gobemouches.
  • Cimetières public (créé en 1881) et juif (1885) de Cossivie ou Košice (Slovaquie) (voir sa localisation sur Google Maps)  – Superficie : 35 hectares – Habitats : nombreux arbres (dont beaucoup ont plus de 80 ans), buissons et pelouses.
    Oiseaux visibles :  55 espèces nicheuses ont été recensées en 33 ans (entre 1978 et 2011), dont la Fauvette épervière (Sylvia nisoria), la Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), l’Hypolaïs ictérine (Hippolais icterina), la Grive litorne (Turdus pilaris), le Pouillot suffleur (Phylloscopus trochilus), le Pipit des arbres (Anthus trivialis), le Torcol fourmilier (Jynx torquilla) et le Hibou moyen-duc (Asio otus). Le Pic syriaque (Dendrocopos syriacus) a disparu, certainement en raison de la compétition avec le Pic épeiche (Dendrocopos major), qui est plus agressif (lire Les Pics épeiche et syriaque s’hybrideraient régulièrement dans le nord-est de l’Europe). Notons aussi la présence du Hamster d’Europe (Cricetus cricetus).
    Par ailleurs, la ville de Košice est située dans une plaine où nichent entre autres la Grande Outarde (Otis tarda), le Faucon sacre (Falco cherrug) et kobez (F. vespertinus) et l’Aigle impérial (Aquila heliaca) (lire Trois bons secteurs dans les plaines slovaques).

En Asie

  • Cimetière d’Eilat (Israël) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : moins de 3 hectares – Habitats : buissons, arbres et pelouses en bordure de désert.  
    Oiseaux visibles : présence de quelques espèces nicheuses typiques du sud d’Israël comme le Souimanga de Palestine (Cinnyris osea) et surtout grande diversité de migrateurs. De nombreuses raretés y ont déjà été trouvées, comme ce Traquet à queue rousse (Oenanthe xanthoprymna) noté le 10 mars 2014. C’est un bon site pour observer le passage des rapaces au printemps et en automne.
Pic kizuki (Dendrocopos kizuki)

Pic kizuki (Dendrocopos kizuki) au Japon.
Photographie : Alpsdake / Wikimedia Commons

  • Cimetière de Zōshigaya, Tokyo (Japon) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 10 hectares – Habitats : nombreux arbres, pelouses.
    Oiseaux visibles : présence de plusieurs nicheurs intéressants, dont des  endémiques comme le Pic kisuki (Dendrocopos kizuki seebohmi). Intéressante variété de migrateurs, surtout au printemps

  • Cimetière de Tama, Tokyo (Japon) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 128 hectares (le plus vaste cimetière japonais) – Habitats : nombreux arbres, pelouses.
    Oiseaux visibles : nombreux migrateurs et hivernants.

  • Manila American Cemetery and Memorial Fort Bonifacio, Manille (Philippines) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 62 hectares – Habitats : nombreux arbres, pelouses.
    Oiseaux visibles : site ornithologique reconnu de l’agglomération de Manille. Parmi les oiseaux nicheurs, citons le Râle à collier (Hypotaenidia torquata), le Zostérops des Philippines (Zosterops meyeni), le Tarier pie (Saxicola caprata) et le Rhipidure pie (Rhipidura javanica) et le Martin-chasseur à collier blanc (Todiramphus chloris). Nombreux migrateurs, comme le Pouillot boréal (Phylloscopus borealis).

En Amérique du Nord

  • Cimetière de Mont-Royal, Montréal (Québec) (Canada) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 67 hectares – Habitats : allées boisées et arbres isolés (10 000 arbres), prairies.
    Oiseaux visibles : plus de 145 espèces observées. En hiver, on peut y voir des oiseaux venus du Nord comme la Chouette lapone (Strix nebulosa), le Jaseur boréal (Bombycilla garrulus) ou le Bec-croisé bifascié (Loxia leucoptera).
Paruline à gorge orangée (Setophaga fusca)

De nombreuses parulines passent au printemps dans les cimetières de New York, comme la Paruline à gorge orangée (Setophaga fusca).
Photographie : Mdf / Wikimedia Commons

  • Mount Auburn Cemetery, Cambridge (Massachusetts) (États-Unis) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 69 hectares –  Habitats : allées boisées et arbres isolés (5 500 arbres), bois, prairies, étangs.
    Oiseaux visibles : ce cimetière ancien (1831) est l’un des meilleurs sites ornithologiques du Massachusetts, notamment en avril-mai (25 espèces de parulines, colibris, viréos, orioles, tangaras, etc.). Étant donné sa proximité avec l’océan, on peut voir des limicoles le survoler en automne. En hiver, la diversité des passereaux est remarquable, avec entre autres des troupes de Juncos ardoisés (Junco hyemalis), et ces concentrations attirent des rapaces : Buse à queue rousse (Buteo jamaicensis), Petit-duc maculé (Megascops asio) et Grand-duc d’Amérique (Bubo virginianus).

  • Greenwood Cemetery, Brooklyn (New York) (États-Unis) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 193 hectares – Habitats : allées boisées, pelouses, quatre étangs.
    Oiseaux visibles : ce cimetière ancien (1838), au relief ondulé, est le point culminant de Brooklyn. C’est l’un des meilleurs sites ornithologiques de New York. Parmi les espèces nicheuses, citons la Buse à queue rousse (Buteo jamaicensis), la Sturnelle de l’Est (Sturnella magna) et la Conure veuve (Myiopsitta monachus) (oiseaux échappés de captivité dans les années 1960). Très nombreux passereaux migrateurs au printemps (parulines, tangaras, orioles, bruants, etc.) et en automne (le Merlebleu de l’Est (Sialia sialis) est régulier à cette période). Les étangs augmentent la diversité des espèces de passage ou hivernantes : Grand Héron, Aigrette neigeuse (Egretta thula), Bernache du Canada (Branta canadensis), canards de surface, grèbes, limicoles, etc.
Merlebleus de l’Est (Sialia sialis)

Le Merlebleu de l’Est (Sialia sialis) niche dans le Green Lawn Cemetery et Arboretum de Columbus (Ohio) (États-Unis).
Photographie : Sandysphotos2009 / Wikimedia Commons

  • Green Lawn Cemetery et Arboretum, Columbus (Ohio) (États-Unis) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 150 hectares – Habitats : allées boisées, prairies, friches, étang, arboretum.
    Oiseaux visibles : un vaste cimetière aux habitats et au relief variés. Très grande variété ornithologique (50 espèces de parulines, grives et viréos migratrices) au printemps (et forte concentration d’observateurs à cette période). Parmi les nicheurs remarquables, citons les Buses à queue rousse (Buteo jamaicensis) et à épaulettes rousses (Buteo lineatus), le Pic à tête rouge (Melanerpes erythrocephalus), le Pioui de l’Est (Contopus virens), le Gobemoucheron gris-bleu (Polioptila caerulea), le Merlebleu de l’Est (Sialia sialis) et le Bruant familier (Spizella passerina). Également, belle diversité de passereaux en hiver (et des mangeoires sont installées à leur intention).

  • Cedar Hill Cemetery, Hartford (Connecticut) (États-Unis) (voir sa localisation sur Google Maps)- Superficie : 110 hectares – Habitats : allées boisées, prairies, friches, étang, marais, arboretum.
    Oiseaux visibles : ce cimetière est considéré comme étant l’un des meilleurs sites ornithologiques du Connecticut. Grande variété de nicheurs et de migrateurs. Parmi les mammifères présents, citons le Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus).

  • Maple Grove Cemetery, Wichita (Kansas) (États-Unis) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 68 hectares – Habitats : vieux arbres, rivière bordée de buissons.
    Oiseaux visibles : excellent site ornithologique au printemps, en automne et en hiver, en particulier pour voir le Solitaire de Townsend (Myadestes townsendi). Plusieurs raretés y ont déjà été notées, comme la Petite Nyctale (Aegolius acadicus), le Moqueur des armoises (Oreoscoptes montanus), la Paruline grise (Setophaga nigrescens), la Paruline de Townsend (Setophaga townsendi), le Piranga à tête rouge (Piranga ludoviciana) et le Bruant à gorge noire (Amphispiza bilineata).

  • Evergreen Cemetery, Tucson, Arizona (États-Unis) (voir sa localisation sur Google Maps) – Habitats : arbres et pelouses à proximité de zones désertiques et urbaines.
    Oiseaux visibles : plusieurs oiseaux nicheurs du désert, très grande variété de migrateurs et d’hivernants (dont plusieurs bruants et rapaces). Plusieurs raretés locales y ont déjà été notées, comme la Paruline des pins (Setophaga pinus).

  • Evergreen Cemetery, Fort Lauderdale (Floride) (États-Unis) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 36 hectares – Habitats : allées boisées (présence de grands Figuiers étrangleurs), buissons, pelouses.
    Oiseaux visibles  : cet espace vert proche de la mer attire de nombreux migrateurs au printemps (dont 16 espèces de parulines), et des oiseaux occasionnels venus des Caraïbes y sont régulièrement vus comme le Moqueur des Bahamas ( Mimus gundlachii) et le Zéna à tête rayée (Spindalis zena).

En Amérique du Sud

  • Cementerio Parque La Piedad à San Miguel del Monte, dans la province de Buenos Aires (Argentine) (voir sa localisation sur Google Maps) – Superficie : 1 hectare – Habitats : arbres, buissons et pelouses.
    Oiseaux visibles  : ce petit cimetière situé à environ 50 km au sud de Buenos Aires, qui appartient à la Cooperativa Eléctrica de Monte, est un bon site pour observer facilement la Chevêche des terriers (Athene cunicularia) et le Moqueur plombé (Mimus saturninus), mais aussi entre autres le Vanneau téro (Vanellus chilensis), le Chardonneret de Magellan (Spinus magellanicus), le Pigeon tigré (Patagioenas maculosa), la Tourterelle oreillarde (Zenaida auriculata), le Fournier roux (Furnarius rufus), le Gobemoucheron masqué (Polioptila dumicola) et le Bruant chingolo (Zonotrichia capensis).

En Océanie

  • Cairns Pioneer Cemetery (Australie) (voir sa localisation sur Google Maps)  – Superficie : 2  hectares – Habitats : arbres, pelouses, prairies.
    Oiseaux visibles : observation possible de plusieurs nicheurs comme le Drongo pailleté (Dicrurus bracteatus), le Martin-chasseur forestier (Todiramphus macleayii), le Méliphage modeste (Ramsayornis modestus) et l’Oedicnème bridé (Burhinus grallarius) (visible autour des tombes !). Intéressante variété de migrateurs, comme le Coucou oriental (Cuculus optatus).