Présentation générale de l’estuaire de l’Orne

Situation de l'estuaire de l'Orne (Calvados)

Situation de l’estuaire de l’Orne (Calvados).
Carte : Ornithomedia.com

L’Orne est le second plus important fleuve de Normandie après la Seine, avec une longueur de 175 kilomètres. Après avoir arrosé la ville de Caen, son cours est doublé, sur une quinzaine de kilomètres, par le canal de Caen à la mer que peuvent emprunter des navires de haute mer. Il se jette dans la Manche au niveau d’un estuaire d’environ 1 000 hectares qui a subi différents travaux d’endiguements et d’aménagements, comme la construction de l’avant-port d’Ouistreham, qui accueille les ferries traversant la Manche.
Son estuaire était autrefois bien plus vaste, atteignant les petites falaises de Cagny, près de Caen, mais bien que ses dimensions actuelles soient relativement modestes (moins de 900 mètres sur sa plus petite largeur), il reste d’un grand intérêt naturaliste et constitue la seule zone humide importante entre la baie des Veys à l’ouest (lire La baie du Veys, une zone humide méconnue) et l’estuaire de la Seine à l’est (lire Rencontre avec le Phragmite aquatique dans la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine).
S’étendant sur les territoires des communes de Ouistreham, Amfreville, Sallenelles et Merville-Franceville, il représente une coupure naturelle le long d’un littoral fortement urbanisé depuis la fin du XIXe siècle, entre Honfleur et Merville à l’est Ouistreham et Courseulles à l’ouest. Il est composé de différents habitats : secteurs marins immergés en permanence, estran sablo-vaseux, prés salés, prairies humides, roselières et haies. Près de 3 470 taxons animaux et végétaux y ont été recensés, dont 300 espèces d’oiseaux. Le site fait l’objet de nombreuses études et suivis.

Différentes mesures de protection

Vue de la réserve ornithologique du Gros Banc

Vue de la réserve ornithologique du Gros Banc depuis la palissade sud, dans l’estuaire de l’Orne (Calvados), le 21 septembre 2020 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : James Jean-Baptiste / GONm

Les oiseaux de l’estuaire de l’Orne doivent faire place à différentes pressions d’origine humaine : dérangements des promeneurs et des sportifs, activité cynégétique et conséquences des différents aménagements (portuaires, urbains et touristiques). La chasse au gibier d’eau y est pratiquée depuis très longtemps, mais les chasseurs ont également été les premiers à se mobiliser contre plusieurs projets immobiliers à partir des années 1970.
Afin de conserver (au moins partiellement) son intérêt ornithologique, il a fait l’objet de plusieurs mesures de protection. Il a tout d’abord été classé en 1990 en Zone de Protection Spéciale sur une surface de 859 hectares, dont 66 % sont soumis à la marée.
Une réserve de chasse ministérielle a été créée en 1981 sur 150 hectares, auxquels s’ajoutent les 350 hectares de terrains acquis par le Conservatoire du Littoral et gérés par le Conseil Départemental du Calvados. La gestion du Domaine Public Maritime a été toutefois rétrocédée à la société des Ports de Normandie (anciennement les Ports Normands Associés).
Le Gros Banc, un ancien méandre de l’Orne appartenant au Conservatoire du Littoral, est protégé par le statut de réserve ornithologique de 50 hectares, dont l’accès est interdit par arrêté municipal, sauf au niveau d’un sentier de découverte balisé de 3 km de long (téléchargeable au format PDF) équipé de panneaux pédagogiques et de cinq observatoires. La Maison de la nature et de l’estuaire, située dans le village de Sallenelles, fournit des informations utiles pour les promeneurs (horaires des marées, faune et flore, location de jumelles…) et vend un topoguide détaillé sur les oiseaux observables pour le prix de deux euros.

Le Banc des Oiseaux est une langue de sable mobile qui s’est figée pour s’arrimer à la côte et former une flèche à la sortie de l’estuaire, sur sa rive droite. Il bénéficie depuis 2015 du statut de Zone de Protection Renforcée (ZPR) sur une surface de dix hectares.

Aigrettes garzettes et Laridés sur le Banc des Oiseaux

Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) et Laridés sur le Banc des Oiseaux dans l’estuaire de l’Orne (Calvados) le 4 septembre 2020.
Photographie : James Jean-Baptiste / GONm

Un arrêté préfectoral interdit toute l’année l’accès à cet espace délimité par une clôture et des bouées, et toute infraction est punie d’une amende de 135 €. Grâce à ces mesures, le Banc des Oiseaux constitue aujourd’hui l’un des secteurs les plus intéressants pour le stationnement des migrateurs et hivernants (reposoir de limicoles et de Laridés) et accueille une importante (40 couples) population nicheuse de Gravelots à collier interrompu (Charadrius alexandrinus). Il accueille près de 40 % des oiseaux aquatiques présents dans l’estuaire à marée haute, contre 12 % en 2014. En 2020, la reconduction de cette ZPR doit être étudiée.
Cet estuaire est soumis à différentes pressions d’aménagement, mais il existe un dialogue constructif entre les différents acteurs : le Groupe Ornithologique Normand (études ornithologiques), le Conservatoire du Littoral (propriétaire et animateur du Document d’Objectifs Natura 2000), la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, Ports de Normandie (gestionnaire des terrains du Domaine Public Maritime) et le Conseil Général du Calvados (gestionnaire des terrains du Conservatoire du Littoral).
Entre le canal et l’estuaire de l’Orne, au sud du bassin de plaisance et au nord du barrage du Maresquier, des engins de chantier ont créé entre janvier et juin 2020 un terre-plein de 3,5 hectares qui empiète sur une zone de gagnage importante. Une étude sur cinq ans est en cours pour vérifier si l’aménagement compensatoire (création d’un nouveau reposoir) est efficace, et les premiers résultats semblent concluants : jusqu’à 1 500 Laridés y ont été comptés en hiver.
L’estuaire de l’Orne pourrait remplir les critères pour être désigné en Zone de Protection Forte par l’Office Français de la Biodiversité.

Accès et bons sites d’observation des oiseaux

Carte de l'estuaire de l'Orne (Calvados) et emplacements de bons sites d'observation

Carte de l’estuaire de l’Orne (Calvados) et emplacements de plusieurs bons sites d’observation (décrits dans notre article).
Carte : Ornithomedia.com d’après James Jean-Baptiste

Depuis Caen au sud, prendre la D 514 vers Merville-Franceville, et faire des haltes dans les différents bons sites d’observation placés sur notre carte ci-contre. Des précisions sur l’intérêt particulier de chaque site sont apportées à la fin de l’article :

  • la réserve ornithologique du Gros Banc
  • la Zone de Protection Renforcée du Banc des oiseaux
  • les dunes de Merville-Franceville et le fort de La Redoute
  • la plage et la baïne de Merville-Franceville
  • la pointe du Siège
  • les Terrains François
  • la Pointe de la Roque
  • la zone compensatoire du Maresquier
  • les prairies du Costil
  • les marais de Cagny
  • la plage de Sword Beach à Colleville-Montgoméry
  • le port de Ouistreham-Riva Bella.

Par ailleurs, il est conseillé de visiter la Maison de la Nature et de l’Estuaire de l’Orne à Sallenelles, gérée par le CPIE de la Vallée de l’Orne : en effet, les résultats des comptages ornithologiques mensuels du GONm y sont affichés, une exposition d’accès libre changeant chaque année y est proposée, et la mare voisine (la seule zone d’eau complètement douce de l’estuaire) proche de l’aire de stationnement permet parfois de faire de belles découvertes : la Marouette ponctuée (Porzana porzana) y a ainsi déjà été vue.

Les oiseaux en hiver

Bécasseaux sanderlings (Calidris alba)

Bécasseaux sanderlings (Calidris alba) dans l’estuaire de l’Orne (Calvados) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Sophie Poncet / GONm

Malgré sa relative petite taille, l’estuaire de l’Orne constitue une zone de nourrissage, d’hivernage, et de halte migratoire pour un grand nombre d’oiseaux aquatiques (limicoles, Laridés et Anatidés), avec des effectifs parfois importants à l’échelle de la Normandie. Le Groupe Ornithologique Normand a divisé cette zone humide en secteurs (banc des Oiseaux, plage de Merville, pointe du Siège, estran, herbus du Siège…) afin d’y assurer des comptages concertés mensuels à marée haute. Entre 1 200 et 6 500 oiseaux y sont recensés à chaque recensement, avec des pics en octobre et en décembre. Si ces chiffres bruts ne semblent pas importants à première vue, la densité moyenne pour 100 hectares (510 oiseaux) est bien supérieure à celle des autres estuaires normands (entre 40 et 276 oiseaux).
Les limicoles sont de loin les plus nombreux, avec près de 3 500 individus hivernants en moyenne, dont 1 100 Huîtriers pie (Haematopus ostralegus), 1 400 Bécasseaux variables (Calidris alpina) (premier site d’hivernage du Calvados avec 90 % des effectifs, qui peuvent atteindre 3 000 oiseaux), 700 Bécasseaux sanderlings (C. alba) (également premier site d’hivernage du Calvados), 200 Courlis cendrés (Numenius arquata) (jusqu’à 1 000 oiseaux, mais la tendance est négative), 100 Tournepierres à collier (Arenaria interpres), 80 Grands Gravelots (Charadrius hiaticula), 80 Chevaliers gambettes (Tringa totanus) (l’un des rares sites d’hivernage de l’espèce dans le Calvados) et 20 Pluviers argentés (Pluvialis squatarola).
Par ailleurs, quelques dizaines (40 en moyenne entre 1998 et 2008) de Bécassines des marais (Gallinago gallinago) séjournent durant la mauvaise saison dans l’estuaire, mais cette espèce est discrète et les effectifs sont peut-être sous-estimés.
L’hivernage du Vanneau huppé (Vanellus vanellus) est régulier et est tributaire des conditions météorologiques (les coups de froid marqués incitent alors les oiseaux à fréquenter le site), mais il est en progression : entre 2001 et 2009, entre 60 et 300 individus ont été comptés chaque saison. 
L’estuaire joue un rôle mineur pour l’hivernage de l’Avocette élégante, avec de 6 à 30 individus cantonnés entre 2001 et 2005.
Quelques milliers d’Anatidés séjournent également dans la zone humide entre novembre et mars, avec un maximum en janvier. L’espèce la plus commune est la Sarcelle d’hiver (Anas crecca), avec en moyenne de 400 à 600 oiseaux par an pour la période 1998 à 2008.
Quelques dizaines d’Eiders à duvet (Somateria mollissima) hivernaient autrefois régulièrement en mer (50 en moyenne de 1998 à 2006), mais ce n’est plus le cas depuis plus d’une dizaine d’années. Cette évolution est à mettre en lien avec la forte baisse en baie de Seine et leur progression à l’ouest du département de la Manche.
Le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) est commun entre novembre et mars, avec un pic au début de l’hiver (entre 400 et 700 oiseaux pour la période 2001-2005).

Sternes caugeks (Thalasseus sandvicensis)

Sternes caugeks (Thalasseus sandvicensis) dans l’estuaire de l’Orne (Calvados).
Photographie : Sophie Poncet/ GONm

Autrefois anecdotique, l’hivernage de la Sterne caugek (Thalasseus sandvicensis) se développe depuis quelques années : alors qu’une dizaine d’individus étaient comptés jusqu’en 2004, les effectifs actuels se montent à plusieurs dizaines, voire une centaine.
Des centaines de Laridés passent l’hiver dans l’estuaire, dont parfois le Goéland pontique (Larus cachinnans).
Les Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) forment un dortoir dans le massif boisé des dunes de Merville, à l’est du Gros Banc, et quelques Spatules blanches (Platalea leucorodia) passent l’hiver dans l’estuaire.
Après les tempêtes hivernales, des Alcidés (guillemots, pingouins), des Laridés et des grèbes font une halte dans les bassins portuaires.
L’embouchure de l’Orne est l’un des derniers sites normands où le Plectrophane des neiges (Plectrophenax nivalis) et l’Alouette haussecol (Eremophila alpestris) font encore des haltes.

Les oiseaux nicheurs

L’espèce nicheuse emblématique de l’estuaire de l’Orne est certainement le Gravelot à collier interrompu, avec une quarantaine de nids occupés chaque année entre la plage de Merville-Franceville et le Banc des Oiseaux : celui-ci accueille deux couples d’Huitriers pie (Haematopus ostralegus).
La réserve ornithologique du Gros Banc accueille 35 couples d’Échasses blanches (Himantopus himantopus), et une centaine d’immatures d’Avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta) s’y alimentent en été.

Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus)

Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) sur la plage de Merville-Franceville (Calvados).
Photographie : C. Perelle

En moyenne, six couples de Tadornes de Belon (Tadorna tadorna) creusent leurs terriers dans les herbus et les digues de l’estuaire. Notons qu’un cas confirmé de nidification (échec à cause de la prédation de la ponte) de la Bécassine des marais a eu lieu en 2008 dans les dépressions dunaires de Merville.
Les dunes boisées accueillent notamment l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus) (un couple), le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) (50 chanteurs), la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti), les Pouillots véloce (Phylloscopus collybita) et fitis (P. trochilus), les Fauvettes pitchou (Curruca undata) (rare, dans les argousiers), grisette (C. communis), à tête noire (Sylvia atricapilla) et babillarde (C. curruca) et l’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta).  
Les roselières sont peu étendues, mais on y trouve une belle densité de Rousserolles verderolles (Acrocephalus palustris) au printemps (25 chanteurs), ainsi que le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), la Rousserolle effarvatte (A. scirpaceus), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), la Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) et la Cisticole des joncs (Cisticola juncidis).
Les prairies humides du sud de l’estuaire méritent aussi une visite au printemps : en particulier, la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) se reproduit dans les haies qui les délimitent. Si plus de 400 couples d’Aigrettes garzettes nichent désormais en Normandie, ce n’est pas encore le cas dans l’estuaire de l’Orne : toutefois, des oiseaux venus de la colonie voisine de Bréville-les-Monts se nourrissent en été dans les pâtures, accompagnés de leurs jeunes. Le Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis) et la Grande Aigrette (Ardea alba) les accompagnent durant la période internuptiale.
L’Eider à duvet a déjà niché au moins une fois dans l’estuaire, mais, l’espèce n’a plus été contactée en estivage depuis 2007.
Quelques Spatules blanches passent enfin l’été dans l’estuaire.

Les oiseaux durant les migrations

Barges rousses (Limosa lapponica) et Bécasseau variable (Calidris alpina)

Barges rousses (Limosa lapponica) et Bécasseau variable (Calidris alpina) sur le Banc des Oiseaux dans l’estuaire de l’Orne (Calvados) le 4 septembre 2020.
Photographie : James Jean-Baptiste / GONm

L’estuaire de l’Orne est attractif pour les migrateurs durant les passages de printemps et d’automne. Des troupes importantes de limicoles y font halte en avril-mai et surtout en août-septembre, avec par exemple plus de 1 000 Grands Gravelots et 1 000 Chevaliers gambettes. Un stationnement postnuptial de près de 150 Gravelots à collier interrompus, très fidèles, est noté chaque année de la mi-juillet à la fin du mois de septembre.
D’autres échassiers sont visibles régulièrement durant les migrations pré et postnuptiales, dont les Courlis cendré (plusieurs centaines à quelques milliers d’oiseaux, surtout en automne) et corlieu (Numenius phaeopus), les Bécasseaux variable et sanderling (des groupes de 300 individus sont régulièrement observés), l’Avocette élégante (plusieurs centaines), le Vanneau huppé (parfois nombreux) et le Chevalier gambette (des bandes de plusieurs centaines d’oiseaux peuvent être observées entre mars et mai).
Après avoir longé les côtes de la mer du Nord et de la Manche, des bandes de Spatules blanches remontent vers l’amont l’estuaire de l’Orne en octobre, sans doute pour éviter la presqu’ile du Cotentin.
Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est très facilement observable entre août et octobre (par exemple, trois oiseaux étaient présents simultanément en septembre 2020).
La Marouette ponctuée a déjà été observée en août-septembre dans la mare proche de la Maison de la Nature et de l’Estuaire de l’Orne.
L’estuaire joue un rôle majeur de halte migratoire pour la Sterne caugek, plus particulièrement lors de sa migration postnuptiale : plusieurs milliers d’oiseaux transitent ainsi par l’estuaire pour y pêcher et s’y reposer.
Des milliers de canards marins sont visibles le long du littoral de l’estuaire entre la mi-septembre et le début du mois d’avril, principalement des Macreuses noire (Melanitta nigra) (5 000 oiseaux) et brune (M. fusca) (jusqu’à 600 oiseaux), mais aussi parfois le Fuligule milouinan (Aythya marina) et la Harelde boréale (Clangula hyemalis).
Des captures de passereaux et d’autres migrateurs sont effectuées chaque année depuis 2017 dans la réserve du Gros Banc, dans le cadre du protocole PHENO: en moyenne, 800 oiseaux de 46 espèces sont attrapés par an, les plus nombreux étant la Fauvette à tête noire, le Pouillot véloce et le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) (voir une synthèse des comptages).

Des raretés sont parfois notées

Bécasseau de Baird (Calidris bairdii)

Bécasseau de Baird (Calidris bairdii) de première année avec un Bécasseau sanderling (C. alba) sur le Banc des Oiseaux, dans l’estuaire de l’Orne (Calvados), le 31 août 2023 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Martin  Billard

Bien que situé dans le fond de la baie de Seine, des raretés sont parfois notées dans l’estuaire de l’Orne, comme le Pouillot à grands sourcils (Phylloscopus inornatus), qui est désormais annuel, le Bécasseau de Baird (Calidris bairdii) (un oiseau de première année découvert le 31 août 2023 et revu le lendemain sur la côte à Merville-Franceville-Plage), la Pie-grièche Isabelle (Lanius isabellinus) (une le 14 octobre 2017 dans la réserve du Gros Banc), le Bécasseau rousset (Calidris subruficollis) (un le 14 mai 2016 sur le Banc des Oiseaux), la Sterne élégante (Thalasseus elegans) (une le 25 juillet 2017 dans la réserve du Gros Banc), le Chevalier bargette (Xenus cinereus) (un en mai 2019 sur les mares de gabions de Sallenelles) ou encore la Harelde boréale (une observée à la fin du mois de juillet 2020 près du Banc des Oiseaux).

La réserve ornithologique du Gros Banc

Ancien polder, le Gros Banc est le secteur le plus important pour les oiseaux dans l’estuaire de l’Orne. La réserve ornithologique protège ses différents habitats : vasières, bancs de sable, prés-salés, phragmitaies et prairies. Un système de vannes permet de contrôler l’entrée de l’eau de mer. Afin de maintenir le milieu ouvert, c’est-à-dire pour limiter le développement des arbustes, le Département du Calvados a passé une convention avec un agriculteur qui fait pâturer une soixantaine de moutons.

Accès : depuis Merville-Franceville, prendre la D 514 vers Sallenelles. Se garer un peu avant, au niveau du parking près de la station d’épuration (STEP). Marcher ensuite sur 80 mètres pour rejoindre le premier des cinq observatoires qui jalonnent le sentier balisé qui fait le tour de la réserve (téléchargez la carte du sentier). Rejoindre ensuite le Club Voile et pagaie de Franceville situé au nord de la réserve.

Phoques communs (Phoca vitulina)

Phoques communs (Phoca vitulina) se reposant le long l’Orne (Calvados) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : James Jean-Baptiste 

Les oiseaux : la réserve du Gros Banc assure le repos et la quiétude de la majorité des oiseaux aquatiques migrateurs et hivernants de l’estuaire de l’Orne. Grâce à des vannes, le niveau de l’eau est plus haut en hiver afin d’accueillir les canards de surface, et plus bas au printemps pour favoriser la nidification de l’Avocette élégante et de l’Échasse blanche.
Les limicoles (Courlis cendré, Bécasseaux variable et sanderling, Vanneau huppé, Chevalier gambette …) sont les oiseaux les plus nombreux en hiver et durant les migrations, et pour les observer, il est particulièrement conseillé de visiter la réserve deux heures avant et deux heures après la pleine mer, lors des marées de vives eaux (coefficient supérieur à 80). Réserve à vocation ornithologique.
Le Tadorne de Belon y niche. En été, un reposoir de sternes se forme et des Spatules blanches stationnent entre juillet et septembre : c‘est aussi la bonne période pour voir le Balbuzard pêcheur, que l’on repère souvent car il provoque souvent les envols des Laridés.
La réserve accueille la plupart des Sarcelles d’hiver qui stationnent dans l’estuaire durant la mauvaise saison. Elle joue aussi le rôle de site de gagnage en complément des marais de la Dives (voir plus bas), plus à l’est.
Les haies qui entourent la réserve du Gros Banc pour les passereaux migrateurs : le Pouillot à grands sourcils est à chercher en octobre entre la station d’épuration et le dernier observatoire le plus au sud.
Quand on tourne le dos à la réserve du Gros Banc et que l’on regarde vers les rives de l’Orne, on peut voir des Phoques communs (Phoca vitulina) : jusqu’à dix individus sont régulièrement observés dans l’estuaire de l’Orne, se reposant sur les bancs de vase ou de sable.
Situé un peu au nord de la réserve ornithologique, le Club Voile et pagaie de Franceville est un bon endroit pour observer la migration des passereaux en automne.

La Zone de Protection Renforcée du Banc des oiseaux

Panneau annonçant la limite de la Zone de Protection Spéciale du Banc des Oiseaux

Panneau annonçant la limite de la Zone de Protection Spéciale du Banc des Oiseaux, dans l’estuaire de l’Orne (Calvados), le 21 septembre 2020 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : James Jean-Baptiste / GONm

Il s’agit d’une flèche de sable interdite d’accès par arrêté préfectoral (amende de 135 euros prévue en cas d’infraction).

Accès : depuis Merville-Franceville, rejoindre le parking de la Redoute puis traverser les dunes à argousiers jusqu’à la clôture qui délimite le Banc des Oiseaux. 

Les oiseaux : le Banc des Oiseaux joue un rôle très important pour le stationnement des oiseaux aquatiques (45 % des effectifs de la zone humide) à marée haute. En particulier, la totalité des Huîtriers pie s’y rassemble, et toutes les espèces de goélands y sont visibles, dont le Goéland pontique.  

La pointe du Siège

La pointe du Siège est une flèche sableuse de 1 200 mètres de long barrant en partie l’embouchure du fleuve. Elle s’étire horizontalement entre l’Orne et son canal, obligeant ainsi le fleuve à dessiner une large boucle vers l’est avant de se jeter à la mer. Elle est recouverte à la fois de bois, de pelouses dunaires, d’arbustes (avec une dominance d’argousiers) et d’une prairie humide.
  
Accès : la pointe est accessible depuis le phare d’Ouistreham. Une tour d’observation y a été érigée.

Les oiseaux : durant les passages et en hiver, les limicoles (Courlis cendré, Bécasseau sanderling…) se nourrissent en grand nombre sur les vasières au sud et au nord de la pointe du Siège et se regroupent à marée haute sur les reposoirs au sud de celle-ci. Des passereaux migrateurs font une halte sur les pelouses sèches à la fin de l’été et en automne. Le Tadorne de Belon y niche, ainsi que parfois la Fauvette pitchou dans les argousiers. Plusieurs couples de Rousserolles verderolles nichent dans la végétation près du terrain d’aéromodélisme.

Les dunes de Merville-Franceville et le fort de La Redoute

Vue des dunes près du fort de la Redoute

Vue des dunes près du fort de la Redoute dans l’estuaire de l’Orne (Calvados) le 21 septembre 2020 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : James Jean-Baptiste

Le massif dunaire boisé situé dans la commune de Merville-Franceville. On y trouve des fourrés à argousiers, des dépressions arrière-dunaires relictuelles et un bois composé de bouleaux, de trembles, de peupliers et de pins). Avec une trentaine d’hectares, c’est l’un des ensembles dunaires les plus conséquents de Normandie. Il abrite une très grande diversité de plantes vasculaires, de champignons (365 espèces) et probablement d’insectes. Une partie du bois de Merville appartient au Conservatoire du Littoral, le reste des parcelles étant privées.
Le fort de la Redoute a été construit en 1779 selon les principes architecturaux de Vauban dans les dunes de Merville-Franceville : c’est un bâtiment en forme en fer à cheval de 900 m², qui pouvait accueillir une trentaine d’hommes.  

Accès : depuis Merville-Franceville, rejoindre le parking du fort de la Redoute et suivre les sentiers qui parcourent les dunes. On peut monter sur le blockhaus aménagé près du fort et observer la migration. 

Les oiseaux : les fourrés d’argousiers accueillent au printemps de nombreux oiseaux nicheurs, comme les Fauvettes pitchou (peu commune), grisette, à tête noire et babillarde, les Pouillots véloce et fitis, l’Hypolaïs polyglotte, la Bouscarle de Cetti, le Rossignol philomèle, la Tourterelle des bois… L’Engoulevent d’Europe se reproduit dans les dunes en lisière du bois de Merville. En hiver, ce dernier accueille un dortoir d’Aigrettes garzettes.    

La plage et la baïne de Merville-Franceville

Gravelots à collier interrompu (Charadrius alexandrinus)

Gravelots à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) sur la baïne de la plage de Merville-Franceville (Calvados) le 4 septembre 2020.
Photographie : James Jean-Baptiste / GONm

La plage de sable fin de Merville-Franceville-Plage s’étend sur 7 km de long. Elle est très appréciée des promeneurs et des pêcheurs de coques. Une grande baïne (dépression) se forme sur la plage à marée haute, et son eau calme attire les amateurs de kitesurf (très nombreux en été).  

Accès : la plage borde la station de Merville-Franceville. Pour atteindre la baïne, il faut sortir de la ville par la D514, faire 1 km, pour tourner à droite en suivant la direction de la Base Nautique de Franceville. Continuer sur la petite route durant environ 1 km, puis se garer dans une aire de stationnement dans un virage. Marcher ensuite vers le nord-ouest, en direction d’un bunker.
 
Les oiseaux : des limicoles se nourrissent le long de la plage à marée haute, durant toute l’année. Plusieurs couples de Gravelots à collier interrompu nichent dans le haut de la plage (lire Comment concilier tourisme côtier et protection des gravelots ? Première partie).
La plage de Merville-Franceville (jusqu’à Cabourg) est un bon secteur pour observer le stationnement des Macreuses noires (jusqu’à 5 000 oiseaux) et brunes (jusqu’à 600 oiseaux) en hiver. Le Fuligule milouinan et la Harelde boréale sont également possibles, et pourquoi pas une espèce plus rare, comme l’Eider à tête grise (Somateria spectabilis) (lire Un Eider à tête grise de premier hiver dans le Calvados).
Les alentours de la baïne et du camping naturiste Ariane constituent le meilleur secteur pour rechercher le Plectrophane des neiges et l’Alouette haussecol en hiver.

Les Terrains François

Situés dans la commune de Sallenelles, les Terrains François sont un ancien polder créé dans les années 1950. Couvrant une vingtaine d’hectares, ils offrent un paysage varié essentiellement composé de prairies humides et de roselières dégradées (à l’extrémité sud-est). Ils sont bordés à l’ouest par des prés-salés et l’Orne et sont parcourus par le ruisseau du Flet de Graye, qui traverse également les prairies du Costil, et qui est régulé par un système de vannes.

Accès : les Terrains François sont facilement accessibles depuis la mairie de Sallenelles.

Les oiseaux : ce site est particulièrement intéressant durant la période de reproduction, car sa roselière, la seule importante de l’estuaire de l’Orne, accueille plusieurs passereaux paludicoles nicheurs (Rousserolle effarvatte, Phragmite des joncs, Cisticole des joncs, Gorgebleue à miroir). On y trouve aussi une mare qui mériterait d’être davantage prospectée et qui semble propice à la nidification du Râle d’eau (Rallus aquaticus) notamment.

Les prairies du Costil

Aigrette garzette (Egretta garzetta)

Aigrette garzette (Egretta garzetta) dans l’estuaire de l’Orne (Calvados).
Photographie : Sophie Poncet / GONm

Ces prairies pâturées sont situées sur la commune de Merville-Franceville. Elles font partie des rares secteurs non saumâtres de l’estuaire.

Accès : depuis Merville-Franceville, prendre la D 514 vers le sud. Ces prairies s’étendent à gauche de la route, en face de la réserve du Gros Banc. On peut se garer au niveau du hameau de la Maison Blanche puis suivre le chemin des Banques, qui offre une vue générale sur l’estuaire.  

Les oiseaux : Ces prairies jouent un rôle primordial en tant que zone de gagnage permanente pour le Courlis cendré en hiver, à condition qu’elles ne soient pas trop sèches. Les Sarcelles d’hiver s’y rassemblent aussi lorsque les conditions hydriques sont favorables. Des Ardéidés (Aigrette garzette, Grande Aigrette et Héron garde-bœufs) s’y rassemblent en dehors de la période nuptiale.    

La Pointe de la Roque

Il s’agit d’une avancée dégagée s’avançant vers l’amont de l’estuaire et bordée de vasières parsemées de gabions (mares de chasse). 

Accès : depuis Sallenelles, rejoindre les rives du fleuve et suivre la piste cyclable.

Les oiseaux : ce site offre une belle vue sur les vasières où se nourrissent les limicoles (notamment des Avocettes élégantes), à marée basse exclusivement et en dehors de la période de chasse. On peut se placer sur le belvédère de la dune fossile qui domine l’estuaire (lieu-dit de l’Herbette) pour observer la migration des passereaux.

La zone compensatoire du Maresquier

Vue de la zone compensatoire à marée basse le 21 septembre 2020

Vue de la zone compensatoire du Maresquier à marée basse dans l’estuaire de l’Orne (Calvados) le 21 septembre 2020 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : James Jean-Baptiste / GONm

Ce secteur a été restauré pour accueillir les oiseaux, en compensation de la création d’un terre-plein de 3,5 hectares le long de la digue du phare.

Accès : depuis Ouistreham, rejoindre le port de plaisance puis suivre la route qui part vers l’amont, entre le canal et le fleuve.

Les oiseaux : cette zone en cours de création semble prometteuse, car de nombreux Laridés s’y rassemblent déjà (1 500 comptés). Il faut s’y rendre lorsque le coefficient de marée est inférieur à 70.

Les marais de Cagny

Il s’agit d’un ensemble de prairies humides pâturées et de dunes situé près de la Nature et de l’Estuaire.

Accès : depuis Sallenelles, prendre la D 514 vers le sud. Les marais de Cagny s’étendent à droite de la route.

Les oiseaux : ces prairies humides sont intéressantes durant la période de nidification pour l’observation de la Pie-grièche écorcheur. En été, les Aigrettes garzettes viennent s’y nourrir, et en hiver, des canards y stationnent quand le secteur est inondé.  

La plage de Sword Beach à Colleville-Montgoméry

Sword Beach est le nom donné à l’une des cinq plages du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944 lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle avait été attribuée à la Seconde armée britannique et c’est la seule où ont débarqué des commandos français. Elle s’étend sur 8 km d’Ouistreham à Saint-Aubin-sur-Mer.

Accès : depuis Ouistreham, rejoindre Riva-Bella puis Colleville-Montgoméry. Sur la plage de Sword Beach, marcher vers le dernier poste de secours, et observer depuis le terre-plein à côté du poste de secours principal.

Les oiseaux : c’est un bon point pour observer les oiseaux marins. Un Océanite culblanc (Oceanodroma leucorhoa) y a par exemple dernièrement été vu le 25 septembre 2020 (source : Ornitho.fr). Des passereaux migrateurs peuvent aussi être repérés, comme les Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) qui traversent le Manche.

Le port d’Ouistreham-Riva Bella

L'avant-port de Ouistreham (Calvados)

L’avant-port d’Ouistreham (Calvados) le 21 septembre 2020 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : James Jean-Baptiste / GONm

Le port d’Ouistreham – Riva-Bella s’étend sur la rive est du canal de Caen à la mer.

Accès : la zone portuaire est facilement accessible depuis Riva Bella ou le centre d’Ouistreham.

Les oiseaux : en automne et en hiver, des oiseaux pélagiques fatigués après les tempêtes peuvent se réfugier dans le chenal du port (canards marins, grèbes, Laridés et Alcidés).

Les marais de la Dives et de la Divette (en dehors de notre carte)

A l’est de l’estuaire de l’Orne s’étendent les marais de la Dives et de la Divette (Calvados), une zone humide classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique couvrant plus de 10 000 hectares (la troisième plus vaste zone humide normande) au pied de l’escarpement du Pays d’Auge, entre Varaville au nord et Saint-Loup de Fribois au sud. Ils sont composés de prairies inondables quadrillées de canaux bordées de saules, de roselières, de quelques tourbières, et de peupleraies. Malgré les travaux d’assèchement menés dès le Moyen-Âge par les moines de l’abbaye Saint-Martin de Troarn, l’eau couvre en hiver de vastes surfaces d’où émergent des buttes formant ainsi des « îles » bocagères. Au printemps, les herbages sont pâturés par des troupeaux de bovins.
La Fédération Départementale des Chasseurs du Calvados a acquis en 1983 un ensemble de prairies humides d’une superficie totale de 104 hectares et créé la réserve de chasse de Saint-Samson, à cheval sur les communes de Saint-Samson et de Hotot-en-Auge. Du 15 novembre au 15 avril, 70 à 80 % de la surface du site est mise en eau. Sur toute la surface inondée, la lame d’eau varie de quelques centimètres à 40 cm maximum. Le reste de l’année, la réserve est asséchée permettant un entretien par fauchage et pâturage.
L’association des Amis des Marais de la Dives peut vous fournir des informations utiles.

Accès : étant donné l’étendue de la zone, l’observation des oiseaux n’est pas facile, surtout quand elle est inondée, mais une visite en hiver de la réserve de chasse de Saint-Samson permettra d’observer des milliers de canards. Au nord des marais, le chemin de l’Anguille, dans la commune de Varraville offre une belle vue sur les marais. Ces derniers étant très chassés, une balade de février à juillet est plus propice à l’observation.

Vue des marais de la Dives (Calvados) inondés en hive

Vue des marais de la Dives à Saint-Samson (Calvados) en hiver (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Pymouss / Wikimedia Commons

Les oiseaux : bien que fortement anthropisée et chassée, cette zone humide est intéressante d’un point de vue ornithologique. En hiver, la réserve de Saint-Samson, entre Troarn et Dozulé, et quelques autres petits secteurs, permettent à plusieurs espèces d’hiverner, dont la Sarcelle d’hiver, le Canard siffleur (Anas penelope), le Fuligule milouin (Aythya ferina), le Vanneau huppé, le Pluvier doré (Pluvialis apricaria), le Courlis cendré, la Bécassine des marais, la Foulque macroule (Fulica atra), le Grand Cormoran.. Le Hibou des marais (Asio flammeus) est régulier en hiver, par exemple depuis le chemin de l’Anguille, dans la commune de Varraville.
Au printemps, lorsque l’eau s’est retirée, plusieurs espèces nichent dans les prairies, les haies et les marais, ainsi que le long des canaux et des plans d’eau (comme les ballastières de Biéville-Quétieville) : Cigogne blanche (Ciconia ciconia), Vanneau huppé, Grèbes huppé (Podiceps cristatus) et castagneux (Tachybaptus ruficollis), Sarcelle d’été (Anas querquedula), Petit Gravelot (Charadrius dubius), Pipit farlouse (Anthus pratensis), Tarier des prés (Saxicola rubetra), Rousserolles effarvatte et verderolle, Phragmite des joncs, Locustelle tachetée (Locustella naevia), Bouscarle de Cetti, Bruant des roseaux…
Le Râle des genêts (Crex crex) a presque disparu en tant que nicheur, mais les nombreuses haies à aubépines sont très favorables à la nidification de la Pie-grièche écorcheur.

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