La Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle, un haut lieu de la botanique vosgienne

Situation de la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges)

Situation de la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges).
Carte : Ornithomedia.com

Cette réserve de 746 hectares créée en 1995 est située dans la commune de Stosswihr et fait partie du Parc naturel régional des Ballons des Vosges. D’une altitude variant entre 690 et 1 363 mètres, elle protège notamment le cirque de Frankenthal, d’origine glaciaire, l’un des sites plus spectaculaires du massif. Le relief accidenté et le climat rude du secteur, du type subarctique comparable à celui de Reykjavik (Islande), lui confèrent des caractéristiques comparables à celle d’une zone de haute montagne.
On y trouve les différents écosystèmes typiques des Hautes Vosges qui se succèdent avec l’altitude : érablaies dans les ravins, mégaphorbiaies dans les couloirs humides, tourbières en fond de cirque, hêtraies-sapinières, hêtraies subalpines, landes à myrtilles, chaumes sur les crêtes et les tourbières et pelouses à Luzule glabre (Luzula glabrata) à l’emplacement des névés (plaques de neige) tardifs.
À la fin de l’hiver, de spectaculaires corniches de neige (dont la quantité a toutefois tendance à diminuer) peuvent s’effondrer et former des avalanches, créant des couloirs pauvres en végétation : du fait de l’absence de pression pastorale, leur base est occupée par un peuplement arbustif dominé par le Merisier à grappes (Prunus padus) et composé également d’Érables sycomores (Acer pseudoplatanus), de Sorbiers des oiseleurs (Sorbus aucuparia) et d’Alisiers blanc (Sorbus aria) et de Mougeot (S. mougeotii). Cet habitat constitue en quelque sorte l’équivalent vosgien des taillis d’Aulnes verts (Alnus viridis) du système alpin. Les botanistes qualifient cette formation de climax arbustif stationnel, car elle est régulièrement rajeunie par les avalanches.

Érablaie sur éboulis dans la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges)

Les forêts couvrent 80 % du territoire de la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges), dont certaines sont des érablaies sur éboulis (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Arnaud Foltzer / Parc naturel régional des Ballons des Vosges

Les hêtraies-sapinières à épicéas, classées en réserve forestière intégrale sur 415 hectares, sont anciennes et ont un caractère naturel plus ou moins marqué. Toutefois, le dépérissement important constaté depuis quelques années s’est accéléré au cours des dernières années, et les Pins sylvestres (Pinus sylvestris), spontanés ou plantés, et les Châtaigniers communs (Castanea sativa) (une essence qui aurait été introduite dans le piémont vosgien il y a plus d’un millénaire), pourraient profiter de cette situation.
Dans le cirque du Frankenthal, lors du recul du glacier, les eaux piégées par une moraine ont formé un petit plan d’eau, l’étang noir, qui est progressivement colonisé par des radeaux de végétation composés de Glycéries flottantes (Glyceria fluitans), de Prêles des eaux (Equisetum fluviatile) et de Laîches en ampoules (Carex rostrata). L’enrichissement du lac par les éléments nutritifs entraîne la disparition du Nénuphar nain (Nymphaea tetragona) et de la Linaigrette gracile (Eriophorum gracile) et le développement de la Grande Ortie (Urtica dioica) et de l’Aconit napel (Aconitum napellus). Les tourbières couvrent au total environ quatre hectares.
La réserve est un haut-lieu de la botanique vosgienne et comprend de nombreuses espèces floristiques d’affinité subalpine : on y trouve ainsi plusieurs plantes rares et/ou protégées liées aux landes subalpines sur les crêtes, comme la Pulsatille d’Autriche (Anemone scherfelii) et la Camarine noire (Empetrum nigrum).
En période estivale, l’Œillet superbe (Dianthus superbus), la Digitale à grandes fleurs (Digitalis grandiflora) et le Lis martagon (Lilium martagon) sont visibles dans les couloirs d’avalanches ensoleillés.
Les tourbières comptent aussi plusieurs plantes emblématiques comme la Droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), l’Andromède à feuille de Polium (Andromeda polifolia) et la Scheuchzerie des marais (Scheuchzeria palustris).

La gestion des habitats

Vue de la tourbière du Frankenthal, dans la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges)

Vue de la tourbière du Frankenthal, dans la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheiml  (Vosges) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Florian Grossir / Wikimedia Commons

Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges assure la gestion de la réserve. 
Certains habitats, comme les landes, les tourbières, les mégaphorbiaies, les falaises et les combes à neige des cirques glaciaires, sont peu ou pas exploités par l’Homme et sont seulement influencés par les conditions climatiques.
Aucune exploitation n’est également effectuée dans les forêts naturelles poussant sur les hauts versants escarpés qui présentent un caractère naturel marqué à haute valeur patrimoniale. Au total, près de 60 % de la réserve sont ainsi laissés en libre évolution, le travail du gestionnaire se limitant à une gestion légère visant à assurer leur conservation. Les seuls travaux sont liés à l’entretien des chemins et sentiers existants, et quelques aménagements ponctuels sont prévus afin de protéger certains sites sensibles des impacts de la fréquentation.
Les prairies montagnardes et certaines chaumes ont largement été façonnées par les activités humaines : le but de la gestion est alors d’accompagner ces pratiques pour assurer la préservation de la faune et de la flore qui s’y développent. Les activités pastorales sont encadrées par voie réglementaire et par le biais de conventions signées avec les agriculteurs, en vue de préserver la qualité des milieux ouverts.
Le cas de la chaume des Trois Fours est un bon exemple : jusque dans les années 1980, elle connaissait une fréquentation anarchique, en particulier en période estivale. La circulation des véhicules et le stationnement ont progressivement provoqué une dégradation du paysage, un piétinement et une altération de la prairie, une érosion des sentiers, mais également des dépôts de déchets, des feux, etc. En 2003, des travaux menés par le gestionnaire ont permis de résorber le stationnement sauvage et de canaliser les véhicules sur la route. Sur l’ancienne aire de stationnement, près de 15 ans ont été nécessaires à la recolonisation des végétaux et à l’apparition de certaines plantes caractéristiques (arnica, lycopodes, etc.). Ce lieu est aujourd’hui intégré au pâturage.

Hautes chaumes dans la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges)

Hautes chaumes dans la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : FrDr / Wikimedia Commons

L’une des premières opérations réalisées à la création de la réserve a été la renaturation de l’ancienne piste de ski de la Côte 1000. Après le démontage des équipements (téléski et cabane de ski), la piste a été laissée en libre évolution, permettant à la végétation une recolonisation progressive depuis un support complètement minéral. Au bout de quelques années, les résultats ont été significatifs : les Lycopodes en massue (Lycopodium clavatum), sélagine (Huperzia selago) et des Alpes (Diphasiastrum alpinum) ont par exemple recolonisé le site.
Au début des années 1990, suite à des années de déprise agricole, la recolonisation forestière des couloirs d’avalanche était particulièrement avancée : en 1992, celui du Falimont a fait l’objet d’un important défrichement dont les traces sont encore visibles aujourd’hui. Depuis la création de la réserve en 1995, le phénomène de recolonisation forestière est à nouveau actif. Depuis 2012, des actions de maîtrise de cette recolonisation sont conduites par le gestionnaire. 
Dans les forêts facilement accessibles sur les bas versants, une gestion sylvicole respectueuse des dynamiques naturelles est menée, le but étant d’obtenir une futaie irrégulière où se côtoient différentes espèces d’arbres de tous âges et en favorisant la régénération des essences autochtones. Pour maintenir un certain équilibre entre les populations d’ongulés et la capacité d’accueil des boisements, une chasse encadrée est autorisée : à l’heure actuelle, la pression des ongulés sur les milieux naturels serait localement assez forte, comme en témoigne l’abroutissement important de certaines espèces végétales par les Chamois (Rupicapra rupicapra) dans le cirque du Frankenthal.

Accompagner la forte fréquentation de la réserve

En raison de son attractivité, la réserve naturelle se révèle très fréquentée : environ 15 000 personnes passent chaque année dans le fond du cirque du Frankenthal et plus de 50 000 sur le sentier des Roches entre le 1er mai et le 11 novembre. Une organisation de cette fréquentation importante est donc nécessaire afin d’éviter la dégradation des milieux naturels et le dérangement excessif de la faune, mais également pour maintenir la qualité paysagère et la quiétude montagnarde que recherchent les nombreux visiteurs de ce site. En 2019, face à la forte érosion liée au passage répété des randonneurs, le tracé du GR5 a été dévié pour éviter le pâturage. Après seulement quelques années, la végétation a repris ses droits, permettant un effacement quasi complet de l’ancien sentier.

Insectes rares et Lynx boréal

Chamois (Rupicapra rupicapra)

Chamois (Rupicapra rupicapra) dans la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie :  FrDr / Wikimedia Commons

Les deux insectes emblématiques de la réserve sont le Nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris), vivant dans les tourbières à proximité de sa plante hôte, et la Chrysomèle alpine des composées (Oreina cacaliae), un petit coléoptère des couloirs humides d’avalanche.
Plusieurs reptiles et amphibiens vivent aussi dans ces tourbières : Lézard vivipare (Zootoca vivipara), Grenouille rousse (Rana temporaria), Crapaud commun (Bufo bufo) et Tritons palmé (Lissotriton helveticus) et alpestre (Ichthyosaura alpestris).
Le Chevreuil d’Europe (Capreolus capreolus), le Sanglier d’Europe (Sus scrofa) et le Chamois (introduit au XXe siècle) sont bien présents, ce dernier fréquentant les hautes chaumes le matin et le soir et passant le reste de la journée sur les pentes abruptes rocheuses ou forestières.
Le pastoralisme est autorisé mais réglementé : la race bovine rustique vosgienne estive ainsi sur les hauteurs.
Le principal prédateur de la réserve est le Lynx boréal (Lynx lynx), même si la superficie du site n’est pas assez importante pour que le félin y réside à demeure. Des traces de présence du Loup d’Europe (Canis lupus) sont notées dans les Hautes Vosges.
Les hêtraies-sapinières sont le domaine de la Martre des pins (Martes martes), qui se nourrit principalement d’Écureuils roux (Sciurus vulgaris).

Accès et points d’observation

Carte de la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges)

Carte de la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges) : sites à explorer et trajet recommandé (en rouge).
Carte : Ornithomedia.com

Depuis Gérardmer, suivre la D417 jusqu’au col de la Schlucht, où vous pouvez laisser votre véhicule. En été, une ligne de bus régulière (la navette des crêtes) permet de rejoindre le col depuis Gérardmer.
Près de 50 km de sentiers permettent de découvrir la réserve, notamment deux sentiers de grande randonnée : le GR5 qui parcourt l’ensemble de la crête principale du nord au sud, et le GR531, qui intègre le fameux sentier des Roches. Attention, certains itinéraires sont fermés en hiver (du 1er novembre au 30 avril) : vérifiez les informations à jour sur le site internet de la réserve naturelle.
Toutes les espèces d’oiseaux peuvent être observées depuis les sentiers sans occasionner de dérangement, et la sortie de ces derniers peut être sanctionnée d’une contravention de 68 €.
Depuis le col de la Schlucht, rejoignez le début du sentier des Roches environ 200 mètres avant le col (rectangle bleu). Pendant environ deux kilomètres, ce sentier passe par plusieurs parois rocheuses et traverse des prairies parsemées de bosquets d’épicéas avant de pénétrer dans la hêtraie sapinière et de rejoindre ensuite un large chemin forestier qui monte à droite vers le cirque du Frankenthal.
Dépassez la marcairie de Frankenthal une ferme datant de 1927 qui accueille en été les promeneurs de passage, longez la tourbière et suivez le sentier abrupt qui monte au col de Falimont. Longez ensuite la bordure du cirque vers le col de Schaeferthal.
On peut ensuite poursuivre jusqu’au bord du cirque de Wormspel et revenir vers le col de la Schlucht via le GR5 en passant par le flanc ouest du sommet du Hohneck et les rochers de la Martinswand.
Une visite du jardin d’altitude du Haut Chitelet est conseillée.

Hébergement et restauration à proximité de la réserve

Près de la réserve, le chalet-refuge des Trois Fours accueille les randonneurs. Elle est ouverte en hiver et en été et compte quelques chambres au-dessus de l’auberge. Elle accueille une belle colonie d’Hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum).
Le refuge du Club Alpin Français, ouvert à l’année, a une capacité d’environ 40 personnes. Il est idéalement situé près des habitats montagnards les plus intéressants.
Le refuge du ski-club de Munster au Schupferen, avec une capacité d’environ 20 personnes, est ouvert aux membres de l’association et loué à des groupes extérieurs.
L’auberge de la ferme du Schupferen, située entre le village de Soultzeren et le col de la Schlucht, est ouverte toute l’année. Sa nourriture est de qualité, et elle est bien située à proximité des hêtraies-sapinières.
L’auberge de la marcairie du Frankenthal est ouverte les week-ends de mai à octobre et tous les jours en été. On peut y manger au cœur du cirque glaciaire.

Un cortège d’oiseaux montagnards nicheurs

Pipit spioncelle (Anthus spinoletta)

Pipit spioncelle (Anthus spinoletta) dans la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Arnaud Foltzer / Parc naturel régional des Ballons des Vosges

La Réserve Naturelle Nationale du Frankenthal-Missheimle accueille plusieurs oiseaux montagnards nicheurs dont l’aire de répartition est limitée et en régression dans les Vosges. C’est le cas dans les zones rocheuses qui parsèment les versants abrupts des cirques du Frankenthal et du Wormspel : le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe), un passereau devenu rare dans la massif (trois couples seulement dans le massif du Hohneck en 2023), peut être observé depuis le sentier des Roches, par exemple au niveau du col de Falimont.
Le Pipit spioncelle (Anthus spinoletta) partage le même habitat, même s’il est moins dépendant de la présence de rochers. On l’observe volontiers à la fin de l’hiver à proximité des derniers névés, par exemple sur le col de Falimont, mais il est en déclin dans les Vosges.
Les hautes chaumes sont le domaine de l’Alouette des champs (Alauda arvensis), de la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina), du Traquet/Tarier des prés (Saxicola rubetra) et du Traquet pâtre (S. rubicola).
Le Bruant fou (Emberiza cia) niche sur les rochers de la Martinswand et du cirque du Wormspel, mais cette espèce est discrète et ses effectifs sont difficiles à évaluer.
L’Hirondelle de rochers (Ptyonoprogne rupestris), qui est de plus en plus présente dans les Vosges, tente depuis quelques années de se reproduire dans la réserve : en 2023, elle a niché sur les bâtiments du col de la Schlucht, à proximité immédiate de celle-ci.
L’Accenteur alpin (Prunella collaris) et le Monticole de roche (Monticola saxatilis) ne se reproduisent plus dans la réserve depuis les années 2000, comme ailleurs dans les Vosges, même si des chanteurs sont parfois notés au printemps.

Vue des rochers de la Martinswand

Vue des rochers de la Martinswand, dans la Réserve Naturelle du Frankenthal-Missheimle (Vosges) (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : David Grossir / Wikimedia Commons

Les rochers de la Martinswand constituent un site majeur et historique d’escalade dans le massif des Vosges. S’il est évident que la pratique toute l’année de ce loisir empêche la nidification d’oiseaux rupestres, la présence d’autres falaises permet un partage de l’espace : d’ailleurs, en 2023, le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) et le Grand Corbeau (Corvus corax) se sont reproduits dans la réserve. On peut aussi observer ces trois espèces sur les rochers de la Hirschsteine, au nord du col de la Schlucht.
Les vieilles hêtraies-sapinières sont le domaine d’un cortège typique de passereaux : Mésanges noire (Periparus ater) et huppée (Lophophanes cristatus), Roitelet huppé (Regulus regulus), Grimpereau des bois (Certhia familaris), Sittelle torchepot (Sitta europaea), Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra), Pinson des arbres (Fringilla coelebs), Grive musicienne (Turdus philomelos), Merle à plastron (T. torquatus), Geai des chênes (Garrulus glandarius) et Cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes), ces deux derniers étant très actifs en automne.
Les Pics épeiche (Dendrocopos major) et noir (Dryocopus martius) sont bien présents, les loges de ce dernier permettant la nidification de la Nyctale de Tengmalm (Aegolius funereus), dont le nombre de couples est très variable d’une année sur l’autre (entre zéro et cinq couples). Les contacts de la Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum) sont encore rares, malgré un habitat a priori favorable.
La Chouette hulotte (Strix aluco) est également nicheuse, tout comme l’Épervier d’Europe (Accipiter nisus), la Buse variable (Buteo buteo) et la Bondrée apivore (Pernis apivorus). La Bécasse des bois (Scolopax rusticola) installe son nid dans le sous-bois dense.

Durant les migrations et en hiver

Pluvier guignard (Eudromias morinellus)

Pluvier guignard (Eudromias morinellus) femelle en halte migratoire sur les chaumes du Hohneck (Vosges) en mai 2010 (cliquez sur la photo pour l’agrandir).
Photographie : Dominique Holtz

En bas des couloirs d’avalanche, les baies des Merisiers à grappes et des Sorbiers des oiseleurs attirent de nombreux passereaux migrateurs en automne, en particulier les Grives litornes (Turdus pilaris) et les Pinsons des arbres.
En mai et en août-septembre, le Pluvier guignard (Eudromias morinellus) est à rechercher sur les hautes chaumes du Hohneck (lire Rencontre avec le Pluvier guignard sur le Hohneck).
Le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria) est parfois vu en hiver sur les falaises de la réserve.

Un autre secteur intéressant à visiter dans les Hautes Vosges

Les environs du village de Ban-sur-Meurthe-Clefcy (Vosges) sont également intéressants car on y trouve tous les habitats caractéristiques de l’étage montagnard vosgien : une vaste hêtraie-sapinière, des falaises abruptes, des tourbières et des chaumes. Ils accueillent une avifaune typique comprenant entre autres le Faucon pèlerin (de retour depuis les années 1970), la Nyctale de Tengmalm, la Chevêchette d’Europe, le Grand Tétras (rare), le Grand Corbeau (en voie de recolonisation) et le Cassenoix moucheté. Le Grand-duc d’Europe, dont le dernier représentant vosgien a justement été tué dans le secteur en 1914, y est de retour (lire Découvrir les oiseaux des Hautes-Vosges dans les environs de Ban-sur-Meurthe-Clefcy).

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