Le Petit-duc scops (Otus scops) est un petit rapace nocturne (de 19 à 21 cm de long). Ses aigrettes sont peu visibles lorsqu’il est calme, mais elles se dressent quand il est en alerte, comme le Hibou moyen-duc (Asio otus). Son plumage est gris à roux finement marqué de stries et de barres noires, il possède de fines « bretelles blanches », et ses yeux sont jaunes. Il se nourrit surtout de gros insectes, mais aussi de petits mammifères, de reptiles et d’oiseaux. 

Il vit dans les boisements clairs de feuillus et mixtes, les bosquets, les parcs, les cimetières, les vergers, les grands jardins, les allées de vieux arbres, et parfois les forêts de montagne jusqu’à 1 500 mètres d’altitude. Il niche isolément ou en petites colonies dans des trous d’arbres et de bâtiments, dans des nichoirs, et parfois même dans d’anciens nids de corvidés (lire Comportement inhabituel d’un petite population de petits-ducs en Italie).

Dans un article publié en octobre 2025 dans la revue Ornithology, des observateurs ont décrit une relation inédite entre le Petit-duc scops et le Serpent ver (Xerotyphlops vermicularis), mise en évidence lors d’inspections systématiques réalisées durant six saisons de reproduction en Turquie centrale. Ces petits serpents aveugles, mesurant de 18 à 30 cm, qui mange des fourmis, des larves de mouches et d’autres invertébrés, ont été trouvés dans 44 % des 109 nichoirs contrôlés.

Bien qu’aucune différence significative n’ait été observée concernant la taille de la ponte ou de la nichée avec et sans présence de serpents, le taux d’éclosion puis d’envol des jeunes était significativement plus élevé dans les nichoirs en contenant (61 %) que dans les autres (29 %). Ces petits reptiles ont été trouvés sur et dans les matériaux tapissant le plancher, où ils se nourrissaient probablement d’insectes commensaux , comme les fourmis et les larves de mouches (lire Les simulies peuvent empêcher les harfangs de se reproduire).

Ce type d’interaction non létale entre des serpents aveugles et des rapaces nocturnes a été décrit dans plusieurs parties du monde. Dans certaines parties de son aire de répartition nord-américaine, le Petit-duc maculé (Megascops asio) (lire Un jeune Canard carolin est né dans un nichoir occupé par un Petit-duc maculé) dépose en effet aussi dans les cavités et nichoirs qu’il occupe des Serpents aveugles du Texas (Rena dulcis) vivants, qui dévorent les parasites et autres déchets et permettent donc aux oisillons de grandir plus vite. 

Ces associations constituent des cas de commensalisme, un type d’interaction qui profite aux différentes espèces impliquées. Dans le cas du Petit-duc scops, il reste à déterminer si cette relation est vraiment profitable aux serpents ou si ces derniers sont simplement des proies non consommées par les oisillons.

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