Pratique | Identification
Observation et identification d’un Aigle criard adulte en Vendée en mars et en avril 2025 : un oiseau « pur » ou hybride ?
Aigle criard (Clanga clanga) adulte dans la réserve naturelle régionale du marais de la Vacherie à Champagné-les-Marais (Vendée) le 27 mars 2025 : les couvertures sous-alaires d’un brun clair de cet individu avaient « éveillé les soupçons » de certains observateurs, avançant la possibilité d’un possible hybride avec l’Aigle pomarin (C. pomarina).
Photographie : Didier Godreau
Introduction
Les Aigles criard (Clanga clanga) et pomarin (C. pomarina) sont deux rapaces forestiers bruns de taille moyenne qui se ressemblent étroitement. Si les juvéniles sont relativement faciles à identifier, les adultes, dont le plumage est acquis au bout de cinq ou six ans, sont plus délicats à distinguer sur le terrain, d’autant plus que ces deux rapaces s’hybrident fréquemment et que les individus issus de croisements sont eux-mêmes fertiles. Les aires de répartition de ces deux rapaces se chevauchent en effet largement en Europe de l’Est, de la Pologne orientale et des pays baltes au sud de l’Ukraine en passant par la Russie de l’Ouest et le Bélarus (Biélorussie). Ce phénomène d’hybridation constitue même une menace majeure pour la population européenne de l’Aigle criard.
En France, ce dernier est un migrateur et un hivernant rare, quelques individus stationnant chaque année dans certaines zones humides, principalement en Camargue (Bouches-du-Rhône) et dans les barthes (= prairies inondables) de l’Adour (Landes). Entre la fin du mois de mars et la mi-avril 2025 au moins, un adulte a séjourné dans la réserve naturelle régionale du marais de la Vacherie à Champagné-les-Marais (Vendée), au nord de la réserve naturelle nationale de la baie de l’Aiguillon, attirant de nombreux observateurs et photographes. Si son âge a été assez peu discuté, des observateurs ont évoqué la possibilité qu’il puisse éventuellement s’agir d’un hybride.
Après une présentation de l’Aigle criard, nous rappelons les critères permettant de distinguer l’adulte de celui d’un Aigle pomarin, et nous énumérons les éléments permettant de suspecter une possible hybridation. Nous remercions Jean-Claude Croisé, Didier Godreau, Yohan Meuraillon et Christine Sombardier pour nous avoir permis d’illustrer cet article.
Abstract
The Greater Spotted Eagle (Clanga clanga) and the Lesser Spotted Eagle (C. pomarina) are two medium-sized brown forest birds of prey that closely resemble each other. While juveniles are relatively easy to identify, adults, whose plumage is acquired after five or six years, are more difficult to distinguish in the field, especially since these two raptors frequently hybridize, and individuals resulting from crossbreeding are themselves fertile. The ranges of these two raptors overlap significantly in Eastern Europe, from eastern Poland and the Baltic states to southern Ukraine, through western Russia and Belarus. This hybridization phenomenon even poses a major threat to the European Great Spotted Eagle population.
In France, the latter is a rare migrant and winter visitor, with a few individuals stopping each year in certain wetlands, mainly in the Camargue (Bouches-du-Rhône) and in the barthes (= floodplain meadows) of the Adour (Landes). Between the end of March and at least mid-April 2025, an adult stayed in the Marais de la Vacherie Reserve, in Champagné-les-Marais (Vendée), north of the Aiguillon Bay National Nature Reserve, attracting numerous observers and photographers. While its age has been little discussed, some observers have raised the possibility that it could possibly be a hybrid.
After a presentation of the Greater Spotted Eagle, we review the criteria for distinguishing an adult from a Lesser Spotted Eagle, and we list the elements that suggest possible hybridization. We thank Jean-Claude Croisé, Didier Godreau, Yohan Meuraillon and Christine Sombardier for allowing us to illustrate this article.
L’Aigle criard (Clanga clanga)
Longueur : 59 – 71 cm.
Envergure : 157 – 179 cm.
Description : l’Aigle criard est un rapace compact de taille moyenne, aux ailes aux bords parallèles ou au bord postérieur légèrement bombé, suivant l’âge et l’état d’usure des rémiges : chez les oiseaux plus âgés, y compris chez les adultes, le bord de fuite est irrégulier, car il est formé par des rémiges secondaires ayant mué à des moments différents. Leur longueur varie donc, car leurs extrémités s’usent rapidement, et le renflement typique du bord arrière des ailes du juvénile disparaît également.
En vol, l’allure est typique d’un aigle, avec des ailes longues, larges (surtout chez l’adulte), digitées et tenues légèrement arquées vers le bas en vol plané. La septième rémige primaire étant assez longue, la main paraît large et carrée.
L’adulte typique est d’un brun sombre assez uniforme légèrement plus clair au niveau de la tête, du manteau et des couvertures sus-alaires.
Sous l’aile, une (et parfois deux) petite tache blanche, souvent en forme de croissant, est visible à la base des rémiges primaires externes (zone carpienne). Les couvertures sous-alaires sont généralement plus sombres que les rémiges primaires et secondaires, mais le dessous de l’aile semble parfois uniformément noirâtre de loin. Pour compliquer les choses, certains oiseaux âgés présentent des couvertures sous-alaires plus claires que les rémiges, qui elles-mêmes foncent avec l’âge, ne laissant visible que le croissant clair carpien.
Une zone blanchâtre diffuse, formée essentiellement par la base pâle du rachis des primaires externes, est présente sur le dessus de l’aile.
Une zone blanche ou jaunâtre en forme de demi-cercle, située à la base du dessus de la queue, est aussi visible chez la plupart des individus.
Des variations de plumage existent, certains adultes étant d’un brun beaucoup plus clair et rappellent alors l’Aigle pomarin (C. pomarina). L’acquisition du plumage adulte se fait au bout de cinq ou six ans. Les deux sexes sont semblables.
Le bec noir est fort, la cire jaune se remarque de loin, les tarses sont emplumés et contrastent avec les serres jaunes. L’iris est toujours brun.
Le juvénile typique a un plumage noir brun à reflets cuivrés plus ou moins fortement marqué de taches blanchâtres de taille variable, très visibles en vol ou posé. Ces taches forment deux à trois lignes blanches le long des couvertures alaires. L’extrémité de la queue sombre est blanche. Les couvertures sous-alaires sont brun sombre et nettement plus foncées que les rémiges grisâtres finement barrées. La tache carpienne blanche en forme de croissant sous l’aile est plus nette que chez l’adulte. L’arrière de l’aile est bordé de crème et est nettement bombé. Le bas-ventre est crème. Une zone blanche ou jaunâtre en forme de « U », à la base du dessus de la queue, est visible comme chez l’adulte.
Chez le juvénile, mais aussi chez les oiseaux plus âgés, y compris chez les adultes, il existe une rare forme pâle dite « fulvescens », plus fréquente dans la partie orientale de l’aire de répartition de l’espèce : la tête, le ventre et les couvertures sus-alaires sont jaune chamois et contrastent fortement avec les rémiges et la queue quasiment noires.
Chez l’immature, les taches blanches des couvertures sus-alaires subsistent en devenant moins nettes avec les années.
Chez le subadulte, une tache blanche est visible sur le dos, mais elle peut aussi être présente parfois chez l’adulte : on connaît en effet des adultes âgés de plus de huit ans montrant des signes « d’immaturité ».
Voix : l’espèce est vocalement discrète, sauf durant la période de reproduction et lors de regroupements de plusieurs oiseaux sur des sites d’hivernage. Elle lance alors des jappements profonds, émis environ toutes les demi-secondes, ainsi que des sons plus doux et mélodieux ressemblant à un grelot.
Aires de répartition européenne des Aigles pomarin (Clanga pomarina) (A) et criard (C. clanga) (C) en Europe. En orange (B), la zone de chevauchement des aires, où les cas d’hybridation sont les plus élevés. |
Habitats et biologie : l’Aigle criard niche dans les forêts humides de feuillus ou mixtes et chasse dans les marais et les prairies inondables, principalement dans les vallées alluviales, mais il peut localement atteindre 1 000 mètres d’altitude. Outre les petits mammifères, il chasse les oiseaux. Des grenouilles et des serpents sont régulièrement consommés, ainsi qu’accessoirement des poissons, des insectes et des écrevisses. Il peut aussi être nécrophage. L’aire est construite dans un arbre, et un seul jeune est généralement élevé. C’est un migrateur au long cours.
Aire de répartition : son aire de reproduction s’étend de l’est de la Pologne à la Russie orientale et à la Chine, entre 45° et 60° de latitude Nord. Des populations isolées occupent aussi le nord de l’Iran et de l’Inde. Il hiverne principalement autour de la Méditerranée, dans le sud de la Russie, en Afrique du Nord-Est et de l’Est et en Asie méridionale.
Statut en Europe : la taille de sa population mondiale est mal connue, mais elle serait inférieure à 10 000 individus. En Europe, il y aurait entre 960 et 1 300 couples, dont la grande majorité en Russie (lire Bonne surprise concernant les populations d’Aigles criard et pomarin dans le centre de la Russie d’Europe). L’espèce est en danger en Europe du fait de la faible taille de sa population et de ses exigences écologiques strictes : il dépend en effet des forêts et des zones humides, et il est moins bien adapté à l’activité agricole moderne que l’Aigle pomarin. La fenaison est absolument essentielle pour l’élevage des petits : ces derniers peuvent en effet manger chaque jour une douzaine de souris et quelques grenouilles, et les herbes hautes compliqueraient la chasse des parents (lire La fenaison, une période importante pour certains rapaces).
Le phénomène d’hybridation avec l’Aigle pomarin constitue aussi un problème, jusqu’à la moitié des couples nichant en Pologne et dans les pays baltes semblant par exemple mixtes.
Observation d’un Aigle criard adulte en Vendée en mars et en avril 2025
La France se situe à la limite de l’aire d’hivernage de l’espèce, et seuls quelques individus, parfois fidèles aux mêmes sites depuis des années, comme l’adulte qui fréquente la réserve Bergusté de Saint-Martin-de-Seignanx (Landes) (lire Observer les oiseaux dans la basse vallée de l’Adour), sont observés chaque année. D’après le site web Faune-france.org, un Aigle criard adulte très loquace a été observé entre la fin du mois de mars et la mi-avril 2025 dans la réserve naturelle régionale du marais de la Vacherie à Champagné-les-Marais à Champagné-les-Marais (Vendée), au nord de la réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon (lire La réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon : slikke, schorre et oiseaux). Il se posait fréquemment dans un petit bois près d’une ferme dans le lieu-dit de La Chapitrie, où il était souvent houspillé par les Milans noirs (Milvus migrans), les Buses variables (Buteo buteo) et les Corneilles noires (Corvus corone) (lire Corvidés et rapaces : des relations difficiles). Il passait beaucoup de temps dans le ciel, s’élevant haut en utilisant les ascendances thermiques. Fait intéressant, un Aigle pomarin avait séjourné dans le même secteur en 2021. Il a été observé durant la semaine du 14 avril 2025 dans la réserve naturelle nationale du marais communal de Saint-Denis-du-Payré et dans la réserve naturelle régionale du marais communal du-Poiré sur-Velluire.
Comment distinguer les Aigles criard et pomarin adultes ?
Aigle criard (Clanga clanga) adulte dans la réserve naturelle régionale du marais de la Vacherie à Champagné-les-Marais (Vendée) le 27 mars 2025 : notez (1) le dessous globalement sombre (peu de contraste entre les couvertures et les rémiges) et (2) la septième rémige assez longue (cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
Les Aigles criard et pomarin adultes peuvent être difficiles à distinguer du fait de l’existence de variations individuelles, mais aussi d’individus hybrides (lire Identification en photos des Aigles criard et pomarin). Les critères ci-dessous sont donc surtout valables pour les différencier des oiseaux typiques :
- les ailes de l’Aigle criard sont un peu plus larges et plus longues (+ 5 %), et la queue proportionnellement plus courte, que l’Aigle pomarin. La longueur des plumes de l’Aigle criard est donc un peu supérieure, ce qui est utile si l’on en trouve au sol.
- En vol plané, ses ailes sont souvent tenues plus arquées, et son vol battu est plus ample.
- L’iris de l’Aigle criard adulte est brun foncé, alors qu’il est ambré chez l’Aigle pomarin. Dans de bonnes conditions d’observation, les adultes perchés des deux espèces peuvent être identifiés avec certitude grâce à ce critère.
- Les couvertures sous-alaires de l’Aigle criard sont généralement davantage ou aussi sombres que les rémiges secondaires et primaires, alors qu’elles sont plus claires chez l’Aigle pomarin, chez qui elles sont brun chaud et non pas brun sombre. Toutefois, ce critère est assez variable, certains Aigles criards ayant des couvertures sus et sous-alaires assez claires, comme chez l’individu découvert près de Champagné-les-Marais (Vendée) à la fin du mois de mars 2025 et qui fait l’objet de cet article.
- La zone blanchâtre visible au niveau de la main sur le dessus de l’aile de l’Aigle criard, formée par la base pâle du rachis des primaires externes, est moins nette que chez l’Aigle pomarin.
- L’absence de barres sur les rémiges primaires (ailes) et sur les rectrices (queue) est considérée comme constituant un caractère diagnostique de l’Aile criard adulte, alors que ces plumes sont généralement barrées de sombre chez l’Aigle pomarin. Toutefois, des barres sont aussi parfois visibles chez l’Aigle criard.
- Chez l’Aigle criard, la septième rémige primaire est relativement longue, alors qu’elle est courte, voire très courte, chez l’Aigle pomarin.
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Identifier les hybrides et le cas de l’Aigle criard adulte découvert en Vendée en mars 2025
Aigle criard (Clanga clanga) adulte houspillé par un Milan noir (Milvus migrans) dans la réserve du marais de la Vacherie (Vendée) en mars 2025 : notez (1) le dessus d’un brun assez sombre, (2) la zone pâle diffuse sur la « main » et (3) la zone blanche à la base de la queue. Notez également la tache blanche sur le dos (cliquez sur la photo pour l’agrandir). |
Comme nous l’avons évoqué plus haut, les cas d’hybridation entre les Aigles criard et pomarin sont fréquents dans la zone de chevauchement entre leurs aires de répartition européennes : elles sont ainsi sympatriques en Pologne orientale, en Lituanie, en Lettonie, en Estonie, en Russie de l’Ouest et jusqu’à la mer Noire en Ukraine. Or ce phénomène constitue une menace pour l’Aigle criard, dont le nombre de couples est faible sur notre continent. Au cours de seize années de suivi génétique d’une population mixte en Estonie, les chercheurs ont ainsi noté l’abandon de territoires de reproduction par des Aigles criards et leur remplacement par des couples mixtes : l’hybridation a donc constitué à plusieurs reprises une étape intermédiaire avant la disparition totale du rapace.
L’identification des hybrides n’est pas facile, même si plusieurs critères fiables, à regarder en priorité, ont été recensés chez les juvéniles et les immatures (lire Les Aigles pomarin et criard en Estonie, et l’identification des hybrides). Certains d’entre eux peuvent éventuellement être utilisés pour repérer un adulte hybride, mais ils sont assez difficiles à repérer sur le terrain :
- les rémiges secondaires : chez les hybrides, les rémiges sont typiquement barrées sur toute leur longueur, comme chez l’Aigle pomarin, mais la dernière barre est plus fine.
- La taille de la septième rémige primaire serait aussi utile : chez l’Aigle pomarin, elle est relativement courte (voire très courte), contrairement à ce que l’on note chez l’Aigle criard, ce qui donne l’impression que l’Aigle pomarin a une « main » moins fournie.
D’après les nombreuses photos disponibles de l’oiseau de Champagné-les-Marais, rien ne semble vraiment plaider en faveur d’un hybride, même si des observateurs ont remarqué que les couvertures sus et sous-alaires étaient d’un marron assez clair, évoquant un Aigle pomarin : cet élément est toutefois variable et peu fiable. Interrogé par Yohan Meuraillon, le spécialiste finlandais Dick Forsman (lire Distinguer les Buses des steppes et variable : Dick Forsman nous en dit plus) pense lui qu’il pourrait bien s’agir d’un hybride d’après sa taille intermédiaire, son iris plutôt clair et le pattern barré de ses couvertures sous-alaires. Sur son blog Après Ornithos, Marc Duquet a évoqué l’hypothèse qu’il pourrait s’agir de l’adulte qui hiverne depuis plusieurs années dans la réserve Bergusté de Saint-Martin-de-Seignanx (Landes). Ces points de vue différents confirment en tout cas qu’il est difficile de se prononcer sur la « pureté » d’un Aigle criard, et encore plus dans le cas s’il s’agit d’un hybride de seconde ou même de troisième génération.
Une vidéo d’un Aigle hybride criard x pomarin en Pologne en avril 2019
Aigle criard (Clanga clanga) x pomarin (C. pomarina) dans la forêt de Bialowieza (Pologne) en avril 2019.
Source : WAWO
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Compléments
Dans la rubrique Observations d’Ornithomedia
Dans la galerie d’Ornithomedia
Sources
- Jan Lontkowski et Grzegorz Maciorowski (2010). Identification of juvenile Greater Spotted Eagle, Lesser Spotted Eagle and hybrids. Dutch Birding. 32. Pages 384-397. www.researchgate.net
- MNHN. Aigle criard, Aquila clanga (Pallas, 1811). Cahiers d’Habitat « Oiseaux » – MEEDDAT- MNHN. inpn.mnhn.fr
- Data Zone Birdlife. Greater Spotted Eagle Clanga clanga. datazone.birdlife.org




4 commentaires














4 commentaire(s) sur ce sujet
Participer à la discussion !victor.turpaud-fizzala
Champagné les Marais
Posté le 22 avril 2025
Merci à toute l’équipe, bravo pour la très grande qualité de vos articles,
vous êtes toujours les bienvenus sur la RNR Marais de la Vacherie!
David
sevran
Posté le 23 avril 2025
Bonjour, merci beaucoup, je vous contacterai pour un email pour vous envoyer des questions sur un futur article, si vous êtes d’accord ?
victor.turpaud-fizzala
Champagné les Marais
Posté le 19 avril 2025
L’observation a été réalisée à la Réserve Naturelle Régionale Marais de la Vacherie à Champagné-les-Marais ; merci à tous les observateurs qui ont été respectueux du site (99%) et des autres espèces en cours d’installation (Milan noir notamment); revu cette dernière semaine sur la rnn Michel brosselin et sur la rnr communal du Poiré sur Velluire.
David
sevran
Posté le 19 avril 2025
Bonsoir, merci pour ces précisions, nous allons les ajouter dans l’article. Nous serions ravis de publier un article sur cette réserve ! Cordialement Ornithomedia