I – Le métier d’ornithologe

Henri Weimerskirch

Henri Weimerskirch est un ornithologue  responsable de l’équipe “Écologie des Oiseaux et Mammifères Marins” au Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (Deux-Sèvres).
Photographie : CEBC

Qu’est-ce qu’un ornithologue ?

Le terme français « d’ornithologue » est source de confusion, car il recouvre des réalités diverses : il peut s’agir d’un scientifique, un professionnel ou un amateur étudiant les oiseaux. Mais au sens propre, c’est un chercheur ayant obtenu un doctorat concernant l’étude des oiseaux et ayant obtenu la reconnaissance de ses pairs, notamment par la publication d’articles scientifiques dans des revues spécialisées. Il peut ainsi participer à des conférences pour faire connaître les résultats de ses recherches. Outre ses connaissances, il doit donc aussi posséder une bonne capacité de rédaction.
Il peut mener des recherches et des travaux de terrain (surveillance et aménagement des habitats naturels, etc.) pour étudier les caractères spécifiques d’une ou de plusieurs espèces, protéger la biodiversité et contrôler le développement des populations. Il peut aussi soigner des oiseaux élevés en captivité ou en liberté surveillée dans une réserve d’oiseaux ou dans un institut de recherche. Il donne éventuellement des conseils dans le cadre de projets relatifs à l’écologie ou à l’écotourisme.

Une passion avant tout

L’ornithologie est l’une des rares sciences encore pratiquées par une majorité d’amateurs : en effet, l’observation des oiseaux et la collecte d’informations relèvent toujours d’une technique simple et ne demandent guère de matériel, et les observations de terrains sont  ainsi très souvent l’œuvre de bénévoles ou de stagiaires généralement encadrés et formés par des spécialistes. Rares sont ceux qui peuvent vivre de leur passion. Les ornithologues « officiels » sont d’ailleurs très peu nombreux dans la majorité des pays et ils doivent s’appuyer sur des réseaux d’observateurs amateurs, parfois très nombreux, surtout dans les pays anglo-saxons (plus de deux millions de Britanniques sont ainsi adhérents à la Royal Society for the Protection of Birds).
Les fonctions les plus proches de l’ornithologie sont les postes de biologistes et de chercheurs en université, de techniciens ou de cadres dans les réserves naturelles et les parcs nationaux, d’ingénieurs ou de chargés de mission dans des bureaux d’études, les conseils régionaux et généraux, certaines fonctions dans des Organisations Non Gouvernementales (ONG) environnementales ou dans des fondations privées.

Les ornithologues « entrepreneurs »

Denis Chavigny

Denis Chavigny a participé à l’illustration de nombreux livres et guides.

Il existe un petit nombre de personnes passionnées, qui ont acquis une très grande expertise sur le terrain dans l’identification des oiseaux (parfois uniquement de certaines catégories comme les rapaces, les goélands ou les passereaux), et qui vivent totalement ou en grande partie de leur passion. Ils peuvent être de formation scientifique ou être des autodidactes. lls voyagent souvent, participent à des colloques, sont invités pour faire des exposés, écrivent des livres, sont consultés ou participent  à des projets divers (ouvrages, DVDs, sites web, …).
Certains ont parfois des talents de dessinateurs, et ils sont alors rémunérés pour illustrer des guides d’identification ou de vulgarisation. D’autres sont d’excellents photographes animaliers et ils vendent leurs oeuvres à des éditeurs ou en direct.  D’autres encore réalisent et/ou produisent des documentaires animaliers directement pour la télévision (Arte, France 5, Discovery Channel, National Geographic  Channel, …) ou pour des sociétés de production. D’autres enfin ont créé des structures de voyages nature (Yuhina, Saïga Tours, …).
Ce sont des cas assez isolés, mais ils font rêver !
Citons par exemple en France Pierre Déom (créateur de la revue La Hulotte), Serge Nicolle (voir une vidéo sur ce peintre animalier) Denis Chavigny (voir le site web de ce dessinateur), Vincent Munier (voir le site web de ce photographe) ou Allain Bougrain-Dubourg (société Nature Productions) (également le président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux), Pierre Boutonnet (voyages nature Yuhina), etc.

Dirck Forsman

Dick Forsman est un ornithologue internationalement reconnu, aux multiples activités.
Photographie : Ornithomedia.com

Dans d’autres pays, on peut évoquer les cas de Dick Forsman, un spécialiste reconnu des rapaces et auteur de plusieurs ouvrages (voir son site web), de Lars Svensson et Killian Mullaey, deux dessinateurs qui ont participé notamment au fameux Guide ornitho, de David Sibley, qui a réalisé entre autres les dessins de l’ouvrage de référence The Sibley Guide to Birds, Klaus Malling Olsen, un spécialiste respecté des Laridés qui a par exemple rédigé les textes du livre Gulls of North America, Europe, and Asia, ou encore d’Hadoram Shiriraï, qui s’est en particulier spécialisé dans l’étude des Procellariformes (puffins et pétrels) dans l’identification de fauvettes, qui a été le coauteur de nombreux livres (comme le Sylvia Warblers).

L’essor du numérique (Inteet, téléphone mobile) a ouvert de nouvelles opportunités pour créer des activités liées à l’observation des oiseaux (vente de produits en ligne,  création de sites web attirant des annonceurs développement d’applications pour téléphones mobiles…). Pour le moment, on trouve surtout des exemples dans les pays anglo-saxons, comme Dave Gosney, co-créateur de la société Birdguides, ou David Lindon, le fondateur du blog (blogue au Québec) Urban Birder, qui fait payer assez cher ses interventions sur le thème de l’observation des oiseaux dans les médias ou dans des cercles privés grâce à ses talents d’orateur.

Les ornithologues chercheurs

Il étudie les comportements (éthologie), le rôle et l’évolution des populations d’oiseaux au sein de l’écosystème dans lequel ils vivent ou en captivité. A l’initiative de programmes de conservation, il dresse des bilans sur l’évolution des populations et anticipe les effets de la dégradation possible de leur habitat. Il faut d’ailleurs réaliser que la recherche en ornithologie est essentiellement constituée de travail d’analyse (statistiques,  probabilités, études des populations…) et de consultation de la littérature (souvent en anglais) mais parfois de très peu de travail sur le terrain.

Garde-chasse ou garde forestier

Le garde national de la chasse et de la faune sauvage protège entre autres le « gibier » (dont plusieurs espèces d’oiseaux) et sa reproduction. Son rôle est de maintenir l’équilibre naturel en évitant qu’une espèce disparaisse ou qu’elle se développe en trop grand nombre. Cela l’oblige parfois à éliminer certains animaux ou, au contraire, à en  réintroduire d’autres. Il recherche et constate les infractions à la police de la chasse et de la nature. Agent assermenté portant insigne, uniforme et arme, il peut dresser un procès-verbal. Il participe aux opérations de lutte contre le grand braconnage. Il peut assurer des activités aussi variées que la prévention contre les incendies de forêt, l’information et la formation sur les espèces dans les milieux scolaires. Il est affecté soit dans les services techniques de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), notamment dans les réserves, soit dans les brigades mobiles d’intervention, soit dans les services départementaux de garderie placés auprès des Fédérations Départementales des Chasseurs (FDC) (fédération nationale : Chasseurdefrance.com).  Mais le garde-chasse peut aussi travailler dans le privé, pour des propriétaires ou des sociétés de chasse. Il assure alors la surveillance du territoire, la limitation des prédateurs du gibier, et l’aménagement de la chasse.

Technicien ou garde d’une zone protégée

Le travail en extérieur d’un technicien ou d’un garde (l’équivalent du « ranger » aux Etats-Unis) au sein d’une zone protégée consiste à surveiller les sites et à constater les infractions, à recueillir des informations utiles aux scientifiques (inventaire des espèces, l’observation des animaux, etc.), à accueillir et informer le public par des visites guidées, des expositions et conférences, le sensibiliser à la protection de l’environnement. Cependant, travailler dans un parc ou une réserve ne signifie pas nécessairement être en contact avec la nature et les animaux, etc. En effet, comme dans n’importe quelle entreprise, la documentation, la comptabilité, les aspects administratifs, d’information et d’édition scientifiques, économiques, culturelles ou touristiques sont très importants. Il n’est donc pas exclu de se retrouver à travailler derrière un bureau, d’autant plus, que beaucoup de sièges administratifs de zones protégées se trouvent en ville. L’envers du décor est constitué de piles de dossiers administratifs à traiter, de contacts avec des organismes partenaires, des ministères ou leurs directions régionales, des mairies, des associations ou des habitants.

Guide ou animateur

Guide ornithologue

Les postes de guides ou d’animateurs constituent des débouchés classiques dans les structures associatives.
Photographie : Ornithomedia.com

Un guide ou animateur  consiste à effectuer des animations (sorties nature, sensibilisation pour les enfants ou les adultes…) dans des zones protégées. Le diplôme n’est pas toujours déterminant, le plus important étant l’expérience et la connaissance des structures associatives et administratives (notamment des collectivités, avec qui elles sont en étroite relation).
Les structures de voyages nature recherchent par ailleurs parfois des guides ornithologues et naturalistes pour accompagner leurs clients en France ou ailleurs dans le monde.

Chargé de mission

Un chargé de mission est embauché pour effectuer un travail précis : inventaires naturalistes,  suivis de projets de protection, création d’une base de données, d’un site web ou organisation d’un évènement. Le niveau de qualification demandé est variable, de technicien Bac + 2 à ingénieur niveau Bac + 5.
L’ingénieur écologue analyse, mesure et prévoit l’impact des activités humaines sur l’environnement et la biodiversité. Il réalise des études d’impact, élabore des dossiers réglementaires et fouit des conseils et préconisations que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public. Il s’agit d’un travail parfois un peu ingrat car on dispose généralement de peu de temps pour effectuer les inventaires.

Soigneur animalier dans un parc ou dans un centre de soins

Il peut élever des oiseaux en captivité, les soigner et les réintroduire dans leur milieu. Le métier de soigneur animalier consiste à être au service des animaux. Il doit instaurer une relation de confiance avec l’animal (sauf dans les centres de soins où les contacts sont limités afin de pouvoir réintroduire l’animal dans son milieu naturel) car sa fonction ne se limite pas uniquement à l’aspect médical. Le soigneur animalier doit veiller à la propreté de l’animal et de son environnement (nettoyage des enclos, curage des box, entretien des locaux, etc.). Il assure les soins d’hygiène et les traitements mineurs (pesée, suivi de la santé, détection des anomalies, etc.). Le soigneur animalier travaille en étroite collaboration avec le vétérinaire afin d’apporter les soins appropriés. Il doit également assurer la sécurité des animaux ainsi que des visiteurs dans le cadre d’un parc animalier. Le soigneur animalier prend en charge la préparation et la distribution de la nourriture. La gestion des stocks et des commandes est aussi de son ressort.

Vétérinaire

Il peut être rattaché à un centre de soins de la faune sauvage ou à un parc zoologique mais exerce généralement une activité en cabinet ou « à la campagne »  en parallèle, car peu de structures peuvent s’allouer les services d’un vétérinaire à plein temps. Par ailleurs, au regard de la loi, les animaux appartenant à la faune sauvage autochtone ont une valeur patrimoniale et n’appartiennent à personne : les soins qui leur sont donnés sont donc gratuits. Cependant la loi oblige les vétérinaires à répondre, dans les limites de leurs possibilités, à tout appel qui leur est adressé pour apporter des soins d’urgence à un animal (d’autant plus lorsque celui-ci est une espèce protégée). Ils établissent donc dans un premier temps un diagnostic de l’animal puis lui prodiguent les soins nécessaires (qu’il s’agisse  d’une opération ou d’un simple traitement) et peuvent le cas échéant pratiquer une euthanasie.

II- Les formations

Des qualifications variables

Tous ces métiers requièrent des formations, parfois  assez éloignées du monde animal. Les oiseaux ne sont qu’un terrain d’études, une spécialisation à laquelle tous ne peuvent consacrer la totalité de leur activité professionnelle.
Pour étudier l’ornithologie, il est conseillé de faire des études en environnement et une formation en biologie car l’ornithologue professionnel est avant tout un écologue. Il existe différentes formations (universitaires, BTS..) ; les études courtes conduisant généralement vers des travaux de techniciens de l’environnement et les études universitaires essentiellement vers « l’ingénierie écologique ».

Des études souvent scientifiques

Muséum d'Histoire Naturelle de Paris

De nombreux chercheurs en biologie (dont des ornithologues) travaillent pour le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.

Pour la plupart de ces métiers, après un bac S (scientifique), les parcours suivants peuvent être envisagés :

  • Le baccalauréat technologique série « Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant » (STAV) : il est ensuite possible d’enchaîner sur un DUT, un BTS ou un BTSA, voire des études universitaires ou d’ingénieures;
  • les formations BAC +2 : Bac Professionnel Agricole Gestion des Milieux Naturels et de la Faune (GMNF) suivi d’un certificat de spécialisation en « techniques cynégétiques », DUT, BTS « Gestion Protection de la Nature » (GPN), spécialité « gestion des milieux naturels ou animation dans les milieux naturels »;
  • la formation universitaire : Licence (Bac +3) sciences et technologies, mention sciences de la vie, sciences du vivant et des organismes, maîtrise en biologie (Bac + 4), master recherche ou professionnel (Bac +5), doctorat (Bac +8). En France, certaines universités disposent de modules/départements d’enseignement spécialisés en biologie/zoologie/ornithologie reconnus, comme l’université Louis Pasteur à Strasbourg, l’université Pierre et Marie Curie à Paris, Paris-Sud Orsay ou l’université de Bordeaux I.
    Des études universitaires (bac +8) sont indispensables pour accéder aux concours d’entrée à l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA), au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) ou au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). La plupart des chercheurs portent le titre de Maître de conférences et totalisent entre cinq et dix années d’études. À titre d’exemples, nous vous conseillons de découvrir les cursus des chercheurs du Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (Deux-Sèvres) sur Cebc.cnrs.fr;
  • les écoles d’ingénieurs spécialisées en biologie, biochimie, biotechnologies, océanologie, agronomie, écologie (il est possible de compléter ce parcours par un doctorat). Ces écoles sont accessibles sur concours et sont ouvertes aux titulaires d’un bac +2 formés en biologie générale (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre), DEUG B, mention « Sciences de la vie et de la Terre », DUT (Diplôme universitaire de technologie) ou BTSA (Brevet de technicien supérieur agricole) ou sur dossier pour les titulaires d’un master ou d’un diplôme de médecine. La durée des études est de cinq années;
  • les écoles vétérinaires : il est également possible de s’orienter vers une école vétérinaire, puis de compléter son parcours par une formation universitaire. Pour cela il faut être diplômé de l’une des quatre écoles vétérinaires françaises : École nationale vétérinaire d’Alfort (Paris), Oniris, École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation (Nantes-Atlantique), VetAgro Sup, Institut d’enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l’environnement (Lyon) et École nationale vétérinaire de Toulouse.

Une formation scientifique générale supérieure permet d’avoir la palette de choix la plus large possible. Il sera toujours temps de choisir par la suite, et des réorientations ou des équivalences sont toujours possibles, les étudiants issus de BTS GPN ou CPGE pouvant directement intégrer une troisième année de licence.

Poursuivre ses études supérieures dans une université étrangère

Comme nous l’avons indiqué plus haut, plusieurs universités françaises proposent des études supérieures en relation avec l’ornithologie, mais il est également possible de poursuivre un cursus dans un établissement étranger et y obtenir un diplôme (sous réserve d’équivalence des diplômes obtenu lors des études secondaires). Nous avons sélectionné ci-dessous plusieurs universités étrangères reconnues pour la qualité de leur formation et de leurs diplômes (masters, doctorats).
L’offre des universités américaines est particulièrement riche et variée, et la Wilson Society a publié une page complète sur les cursus supérieurs en ornithologie proposés aux États-Unis : nous avons retenu ci-dessous les établissements les plus renommés dans ce domaine d’étude.

Pays Nom de l’établissement Localisation Département(s) concerné(s) (si clairement indiqué(s) sur le site web de l’établissement) Adresse / Site web

Allemagne

Max-Planck-Institut für Ornithologie

Seewiesen (Bavière)

Ornithologie

Site web 

 

Universität Hamburg

Hambourg

Ornithologie Site web

 

Ernst-Moritz-Arndt-Universität Greifswald

Greifswald (Mecklembourg-Poméranie-
Occidentale)

Fachgruppe Ornithologie Greifswald Site web

 

Carl von Ossietzky Universität Oldenburg

Biologie

Biologie

Site web

Australie

Charles Sturt University Adélaïde (Nouvelle-Galles du Sud) Zoologie

Site web

 

Griffith University Brisbane (Queensland) Griffith School of Environnement

Site web

Canada

McGill University  Montréal (Québec) Natural Resource Sciences, Avian Science and Conservation Centre

Department of Natural Resource Sciences, McGill University, Macdonald Campus, 21,111 Lakeshore Road, Ste. Anne de Bellevue, Quebec, H9X 3V9, Canada.
Tel. : (514) 398-7941 – Site web

 

University of Manitoba Winnipeg (Manitoba) Psychology, Zoology

Avian Behavior Laboratory, Department of Psychology, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba, Canada R3T 2N2 – Tel. : (204) 474-7244 or 9338 – Site web

 

Simon Fraser University

Burnaby (Colombie-Britannique)

SFU Biosciences Graduate Secretary, Biosciences, Simon Fraser University, 8888 University Drive, Burnaby, BC, V5A 1S6, Canada – Site web
États-Unis

Cornell University

Ithaca (New York)

Anatomy, Ecology and Systematics, Natural Resources, Neurobiology and Behavior, Psychology, Veterinary Medicine Cornell Laboratory of Ornithology – Education and Information Services, Cornell Laboratory of Ornithology, 159 Sapsucker Woods Road, Ithaca, NY 14850 – Tel : (607) 254-2440 – Site web
  Ohio State University
Columbus (Ohio) Zoology Department of Zoology, The Ohio State University, 1735 Neil Avenue, Columbus, OH 43210-1293 –  Tel. : (614) 292-8088 – Site web
  Auburn University Auburn (Alabama) Zoology and Wildlife Science Department of Zoology and Wildlife Science – 331 Funchess Hall, Auburn University, Auburn, AL 36849. Tel. : (334) 844-4850 – Site web
  Louisiana State University Baton Rouge (Lousiane) Department of Biological Sciences, School of Renewable Natural Resources, LSU Museum of Natural Science Site web
  University of Michigan Ann Arbor (Michigan) Museum of Zoology, Department of Biology or the School of Natural Resources and Environment Department of Biology, Natural Science Building, Ann Arbor, MI 48109-1048 – Tel. (734) 764-1443 – Site web

School of Natural Resources and Environment – Office of Academic Programs, School of Natural Resources and Environment, Dana Building, Ann Arbor, MI 48109 – Tel. : (734) 764-6453 – Site web

  The University of Minnesota St. Paul (Minnesota) Avian Research Center Department of Fisheries, Wildlife, and Conservation Biology – Site web

Department of Ecology, Evolution and Behavior – Site web

  Oregon State University
Corvallis (Oregon)

Hatfield Marine Science Center, Center for Gene Research and Biotechnology, H.J. Andrews Experimental Forest, USGS Forest and Rangeland Ecosystem Science Cente, USGS Oregon Cooperative Fish and Wildlife Research Unit

Site web
  University of California Davis (California)

Ecology, Population Biology, Avian Sciences, Physiology, Center for Avian Biology

Center for Avian Biology, 3202 Meyer Hall, University of California, One Shields Avenue, Davis, CA 95616 – Tel. : (530) 754-8560 – Site web
  New Mexico State University Las Cruces (Nouveau-Mexique)

Biology

Site web
Grande-Bretagne University of Birmingham Birmingham (West Midlands)

Centre for Ornithology

Site web
  University of Oxford Oxford (South East)

Zoology, The Edward Grey Institute

Site web
  University of Glasgow Glasgow (Écosse)

College of Medical, Veterinary & Life Sciences

Site web
Pays-Bas Université de Groningue Groningue

Biologie, Écologie, Ornithologie

Site web
Suisse Université de Fribourg Fribourg

Zoologie

Site web

Devenir un technicien ou un garde d’une zone protégée

Il n’existe pas de formation dispensée par les parcs eux-mêmes ou par leur ministère pour entrer dans un parc naturel régional (PNR) ou national.  Pour travailler dans un parc national, le recrutement se fait sur concours du Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Pour travailler dans un parc régional, un concours est organisé par le parc lui-même ou par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (le CNFPT) (les concours ne sont pas organisés tous les ans). Le niveau requis est, pour les postes d’agent technique (de catégorie C), un niveau BEPC (troisième), et pour les postes de technicien (catégorie B), un niveau Baccalauréat. Cependant, de plus en plus de candidats ont un diplôme de niveau bac + 2 selon les postes et les employeurs.

Devenir un soigneur animalier

Actuellement, trois écoles proposent une formation pour devenir soigneur animalier : l’institut rural La Chamelière à Carquefou, le CFAA du Lot, le CFPPA du Loir-et-Cher. Mais dans la majorité des cas, leur savoir-faire se développe sur le tas, au sein des centres de soins de la faune sauvage, des quatre cents parcs zoologiques ou des trois parcs ornithologiques existants en France (le parc ornithologique du Marquenterre en baie de Somme, la réserve ornithologique du Teich en Gironde ou le parc ornithologique de Pont de Gau en Camargue).

Devenir un cinéaste animalier

Le cinéma animalier est un secteur difficile, car il faut à la fois trouver des fonds pour réaliser les films et des clients (ils sont peu nombreux, ce sont principalement les chaînes de télévision) qui les achèteront (ou parfois les cofinanceront). Il existe notamment un institut reconnu, l’IFFCAM (Iffcam.net).

III- Les recruteurs et les débouchés

Des compétences reconnues

Aujourd’hui, le secteur de l’environnement a acquis ses « lettres de noblesse » : les compétences dans ce domaine sont reconnues et appréciées des employeurs (entreprises, collectivités locales ou territoriales, bureaux d’études, associations écologiques, en particulier, les cursus liés à l’environnement.

Les organismes publics ou parapublics en France

Logo CNRS

Le CNRS est un débouché prisé des diplômés en biologie désirant se consacrer à la recherche.

Différentes structures publiques ou parapubliques françaises emploient des salariés ayant suivi un cursus en biologie (y compris en zoologie). Le recrutement se fait souvent sur concours ou par voie contractuelle.

Les bureaux d’études

Un bureau d’études a pour objectif principal d’intégrer des projets d’aménagement dans l’environnement naturel, en prenant en compte le patrimoine naturel et les fonctionnalités écologiques ; son activité s’inscrit ainsi dans une démarche de développement durable. Il est en relation avec des administrations, des collectivités, des industriels, des bureaux d’étude et des associations et propose des conseils et des expertises sur le développement de projets et sur la gestion des milieux naturels, de la faune et de la flore.
S’appuyant sur une réglementation de plus en plus stricte dans les domaines de l’évaluation environnementale, il réalise des diagnostics écologiques, des études d’évaluation des impacts potentiels et des préconisations de mesures d’accompagnement, d’insertion et/ou compensatoires. Il intervient également dans des inscriptions de sites naturels dans le réseau Natura 2000, sur des dossiers de demande de dérogation aux interdictions de destruction des espèces protégées, sur l’élaboration de plans de gestion des espaces naturels sensibles…
Voici quelques exemples de bureaux d’études en France spécialisés en environnement :

Les Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement (APNE)

Une association de protection de l’environnement est une entité morale qui a la possibilité d’engager des procédures devant la justice. Elle occupe également un rang privilégié parmi les acteurs amenés à participer aux débats publics et aux consultations ministérielles sur les questions d’écologie et de développement durable. Pour être reconnue comme telle, une association doit disposer d’un agrément spécifique. Les associations de protection et d’étude des oiseaux en France sont nombreuses et emploient parfois des permanents. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (Lpo.fr) est la plus connue dans le domaine de la protection et de l’étude des oiseaux.

Les parcs animaliers et zoologiques

Il existe près de 400 parcs zoologiques en France, mais seulement trois sont dits « ornithologiques » : le parc du Marquenterre en baie de Somme, la réserveornithologique du Teich au sud-est du bassin d’Arcachon (Gironde) et le parc ornithologique de Pont de Gau en Camargue (Bouches-du-Rhône). Initialement, ils avaient vocation de distraire et d’éduquer en présentant aux gens des animaux rares ou exotiques, en captivité. Un autre rôle leur est désormais dévolu:  la conservation des espèces animales en voie de disparition ou déjà éteintes dans leur milieu d’origine. Les parcs doivent favoriser une bonne reproduction des espèces pour les réintroduire dans la nature. Mais des efforts commencent à être couronnés de succès, comme le retour des vautours dans plusieurs régions françaises. Il n’existe pas de structure regroupant ces différents établissements, cependant la plupart des soigneurs animaliers travaillant avec la faune sauvage en parc zoologique sont membres de l’Association Francophone des Soigneurs Animaliers (AFSA) (Afsanimalier.org).

Les centres de soins de la faune sauvage

Il existe 45 centres de soins de la faune sauvage en France qui font la plupart du temps partie de l’Union Française des Centres de Sauvegarde (lire Oiseau blessé ou oisillon tombé du nid : que faire ?). Ils ont pour but de recueillir, soigner puis relâcher tout animal sauvage blessé qu’il appartienne ou non à une espèce protégée. Un travail long et difficile selon les spécialistes car il faut à l’animal toute une rééducation pour qu’il recouvre une véritable autonomie. Mais ils ont également pour mission la sensibilisation du public envers la faune sauvage, la connaissance de la biologie des espèces, la  recherche et l’étude des causes de destruction de la faune sauvage et ils participent aux programmes de restauration d’espèces menacées dans leurs milieux.

Les collectivités locales et territoriales

Ce sont les mairies, les conseils généraux et régionaux, les établissements publics de coopération intercommunale ou encore les syndicats mixtes ou intercommunaux. L’accès aux postes proposés se fait également par voie de concours (exemple : concours d’ingénieur territorial), mais certaines offres (comme celles de chargés de mission) sont ouvertes à tous et sont diffusées sur les sites web de ces structures.

Quelques sites web utiles pour trouver des formations ou des offres d’emplois en France

Voici ci-dessous une sélection de sites web utiles sur les formations ou proposant des offres d’emploi liées à l’ornithologie ou plus généralement à l’environnement en France :

Des débouchés assez peu nombreux en France

Le marché de l’environnement se développe de façon régulière, mais il existe (en France en tout cas) un décalage entre le nombre de postes offerts et celui des diplômés. Ainsi il y a-t-il pléthore de diplômés en protection de la nature et en gestion des espaces naturels, alors que ces deux secteurs sont peu recruteurs, et que 75 % des emplois concernent la gestion de l’eau et celle des déchets. Un jeune diplômé peut ainsi mettre un an avant de trouver son premier emploi. Faute de débouchés suffisants, les filières d’accès à ces différents métiers sont de plus en plus sélectives. Une partie importante de ces emplois relève de structures publiques (parcs régionaux ou nationaux, CNRS, Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, zoos d’état, etc.), et souvent, la réussite à un concours conditionne l’obtention d’un poste.
Observer les animaux dans leur milieu naturel, protéger les espèces en voie de disparition, sensibiliser le grand public… La protection de la nature passionne les jeunes, mais leur offre peu de débouchés. Il s’agit globalement de métiers qualifiés, réservés aux diplômés de l’enseignement supérieur. A l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage par exemple, plus de neuf agents techniques de l’environnement sur dix ont au moins le Baccalauréat, dont un tiers est titulaire d’un Bac +5.
La perspective de travailler dans un parc naturel est évidemment séduisante, mais très peu de candidats parviennent finalement à exercer cette profession. En effet, les parcs nationaux et régionaux sont assaillis de demandes pour un nombre très restreint de postes.
De même, les nombreuses associations de protection de l’environnement emploient surtout des bénévoles; toutefois, quelques emplois saisonniers d’animation se libèrent pour faire découvrir la nature au public, surtout en été.

Quelques exemples de rémunérations (en 2013)

Affiche ONCFS

Brochure de présentation des métiers au sein de l’ONCFS.
Source : ONCFS

Devenir ornithologue actuellement demande de la volonté et de nombreuses connaissances, car même si l’environnement est un secteur en « essor », il reste peu porteur en terme d’emplois, et ceux-ci, quand ils existent, sont souvent assez mal payés :

  • garde-chasse : le salaire d’un garde-chasse de l’ONCFS, en début de carrière, est d’environ 962 € nets mensuels;
  • employés des parcs nationaux : le niveau de la rémunération dans les parcs nationaux augmente avec l’ancienneté et le grade. A titre d’exemple, le salaire d’un agent technique se situe aux environs de 1 120 € et celui d’un technicien des parcs nationaux aux alentours de 1 345 €;
  • soigneur animalier : si la perspective de côtoyer des animaux du monde entier est séduisante, elle n’est réservée qu’à un tout petit nombre : seules cinq à six personnes par an sont recrutées. Dans les zoos d’État, rattachés au Muséum national d’histoire naturelle, le recrutement se fait sur concours, à partir du CAP. Le nombre de postes à pourvoir étant très limité (un tous les deux ans environ), mieux vaut se montrer patient, déterminé et posséder une certaine expérience dans le domaine. Un soigneur animalier débute au Smig, et son salaire augmente avec l’expérience et l’ancienneté. Les salaires des soigneurs sont fonction de la grille indiciaire en vigueur au sein des collectivités territoriales;
  • vétérinaire : le salaire de vétérinaire varie entre 2 500 € et 5 000 € bruts mensuels selon qu’on exerce dans le secteur libéral ou public;
  • chargé de mission en bureau d’études ou en association : le salaire du débutant est de 1 400 € brut par mois et varie en fonction de la taille de l’entreprise, du secteur d’activité et de la formation suivie;
  • chercheur en biologie : Le traitement d’un fonctionnaire, chargé de recherche débutant dans un organisme public est de l’ordre de 1 700 €/mois, tandis que celui d’un maître de conférences avoisine les 1 880 €/mois. Dans le secteur privé, le niveau d’embauche est beaucoup plus élevé et se situe autour des 2 220 €/mois.

Un tableau de synthèse des rémunérations

Métiers Recruteurs Formation Fonction Rémunération

Garde-chasse

ONCFS

BTA gestion de la faune sauvage

 

Débutant :
~ 1 200 € nets/mois hors primes

Agent technique

Les conservatoires du littoral et des rivages lacustres

Les parcs nationaux

Les parcs naturels régionaux

Les réserves

Les Conservatoires d’espaces naturels

BEPC + concours

Surveillance et protection de la nature

Conservation et mise en valeur du patrimoine naturel

Réintroduction d’espèces rares

Balisage de sentiers

Accueil et information du public

Débutant : ~ 800 € nets/mois

Fin de carrière : 1 350 €  nets/mois

Technicien gestionnaire

Les conservatoires du littoral et des rivages lacustres

Les parcs nationaux

Les parcs naturels régionaux

Les réserves

Les Conservatoires d’espaces naturels

BTA, DUT, BTS ou BTSA (2 ans)

Coordination d’actions de gestion durable et de mise en valeur du/des milieu(x) qu’il gère

Mission de surveillance (PV)

Débutant : ~ 1 200 € nets/mois

Fin de carrière : 1 900 €  nets/mois

Chargé de mission environnement

Bureau d’études

Associations

Collectivités territoriales

Licence (3 ans) mais Master (5ans) conseillé

Animations scolaires et publiques

Inventaires naturalistes

Suivis de projets de protection

Rédaction et cartographies des rapports

De 1 100 à 2 300 € nets/ mois

Vétérinaire

Parcs animaliers et zoologiques

Centres de soins de la faune sauvage

CPGE BCPST (2 ans)

Concours

Ecole vétérinaire (5 ans)

Consultations : hygiène, vaccinations, prophylaxies, soins, diagnostics, radiographies, euthanasies

Opérations chirurgicales, autopsie, prises de sang, perfusions

En début de carrière : 3 000 €

Soigneur animalier

Parcs animaliers et zoologiques

Centres de soins de la faune sauvage

Ecole de soins animaliers

OU

Stages en zoo et Parcs animaliers

Soins animaliers

Entretien des structures

Entretien des animaux  (nourrissage, soins, etc.)

1 100 € nets/ mois

Chercheur en biologie

Organismes de recherche (INRA, CNRS, MNHN, etc.)

Doctorat (8 ans)

Analyse de la bibliographie (en anglais)

Recueil des données (terrain, laboratoire)

Traitement des données (proba, stat…)

Communications scientifiques (conférences, publications )

Chargé de recherche : 1 600 € à 3 200 €

Maître de conférences : 1 700 € à 3 700 €

Directeur ou conservateur de musée : 1 500 € à 3 700 €

Quelques conseils utiles

Les observateurs

L’ornithologie est avant tout une passion.
Photographie : Ornithomedia.com

Les recruteurs n’ont souvent pas les moyens de rémunérer différents spécialistes, ils préfèrent souvent engager une personne ayant plusieurs compétences naturalistes (ornithologie, chiroptérologie, mammalogie, herpétologie, entomologie, botanique). Il est donc fortement recommandé d’être polyvalent et de maîtriser différents groupes faunistiques et/ou floristiques (en effet, plus vous aurez de cordes à votre arc, plus vous aurez la chance de faire ce qu’il vous plait). Des notions en droit environnemental sont également conseillées.
Ne négligez donc aucune piste : les longues études sont indispensables si on veut avoir un poste intéressant en écologie (c’est-à-dire pouvoir prendre des décisions, superviser des études…) et vos connaissances faunistiques et floristiques doivent être solides afin de pouvoir répondre à un maximum de situations et de postes. Il ne faut donc pas compter seulement sur les études si l’on veut travailler dans un tel domaine (une première expérience ou des stages sont fortement recommandés, la plupart des employeurs exigeant de deux à quatre ans d’expérience) mais multiplier les expériences : faire beaucoup de terrain (au travers de stages, bénévolat et écovolontariat ou tout simplement en observant les oiseaux dans leur milieu naturel), s’investir dans les associations (baguage d’oiseaux, inventaire faune flore, suivi de migration, animation nature, etc.). Toutes ces expériences vous permettront, d’une part d’acquérir des connaissances naturalistes auxquelles le cursus ne forme pas, et surtout de se faire connaître et d’acquérir des contacts lors de ces stages. Bien qu’il s’agisse d’un secteur très fermé; le monde naturaliste est très « petit » et l’avantage est qu’il est facile de s’y faire connaître, d’où l’importance d’entretenir son réseau. Car, rappelons-le, l’offre crée la demande et de nombreux étudiants ont été embauchés à l’issue de leur stage de fin d’études.
Enfin pour ceux qui souhaitent s’orienter vers une carrière de chercheur, l’anglais est nécessaire, voir indispensable (car la majorité des études publiées le sont en anglais afin d’être compréhensibles par un plus grand nombre) et un séjour à l’étranger est toujours apprécié dans un CV. De plus l’analyse et le traitement des données faisant partie intégrante du travail de chercheur, de bonnes bases en statistiques et en informatique (notamment en utilisation de logiciels de Système d’Information Géographique) sont recommandées.

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