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Magazine | Analyses

Les « attaques » de vautours : fantasmes et réalités

Quelques rappels et une analyse des faits pour expliquer pourquoi les vautours ne sont pas des tueurs de bétail ou de randonneurs...
31/05/2013 | Validé par le comité de lecture

Introduction

Depuis quelques années circulent des rumeurs selon lesquelles des Vautours fauves (Gyps fulvus) attaqueraient parfois le bétail. Depuis 2007, on entend et on lit dans certains journaux que ces rapaces seraient devenus des prédateurs, s’attaquant aux animaux, en particulier suite à la fermeture de charniers en Espagne dans les années 2000 (lire Vautours affamés en Belgique: décret royal et mouvements). Certains observateurs ont estimé que ce nouveau comportement constituait une évolution de la biologie de l’espèce.
En 2007, un battage « politico-médiatique » avait été orchestré dans l’ouest des Pyrénées autour d’attaques de bétail, qui eurent un écho considérable à l’échelle nationale.
Plus récemment, le 14 avril 2013, suite à la chute mortelle d’une randonneuse dans un couloir neigeux dans les Pyrénées et à l’observation par les secours de vautours à proximité immédiate de la victime, certains médias ont présenté de façon outrancière les faits, parlant de rapaces ayant « dévoré » une promeneuse.
S’il est nécessaire de ne pas caricaturer les faits et ne pas transformer ces rapaces en « tueurs sanguinaires », il faut tout de même préciser que la faim peut parfois les pousser à se jetter sur des proies disponibles  : Andréas Guyot nous a ainsi apporte des précisions intéressantes.
Une analyse et un rappel des faits sont donc nécessaires pour distinguer la réalité des fantasmes : pour cela, nous publions le compte-rendu très complet du séminaire annuel du Groupe Vautours France qui s’était tenu en 2008 à Die, dans le Parc Naturel Régional du Vercors qu’avait rédigé Jean-Pierre Choisy, qui assure le suivi des vautours dans le Diois (Drôme), le Vercors et aux alentours; le thème des attaques y avait en effet occupé une grande place.

Abstract

Since a few years, some people and media have reported cases of Griffon Vultures (Gyps fulvus) that attacked livestock in the Pyrenees. Some authors have explained that this species could have become a predator due to the lack of food following the closing of feeding stations in Spain due to the CEE n.º 1774/2002 European Sanitary Directive against the Bovine Spongiform Encephalopathy (BSE). Informations and analysis are thus necessary to explain this phenomenon, which has been reported by national newspapers from supposed facts in Western Pyrenees.
More recently, On April 14, 2013, a 52 year old hiker died after falling from a height of over 300 meters in the Pyrenees: some medias have presented the facts in a tendentious way, just talking about vultures « having eaten a walker« .
But if one don’t have to transform the Vultures into « crual killers », it is necessary to reveal some « frightening » facts.
The theme of the vultures and their impact on the livestock was the central subject of the annual symposium of the Group Vautours France which held in March 2008 in Die, in the Regional Natural Park of the Vercors, Southern France. Jean-Pierre Choisy proposed us a report of this symposium.

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Compléments

Auteur

Jean-Pierre Choisy

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1 commentaire(s) sur ce sujet

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Bonjour,
nous avons subi une attaque d’un vautour fauve ce jour (07/08/2016). nous étions en randonnée avec mon épouse et notre chien au col de Larrarte sur le GR 10. Nous étions en train de faire une pause assis avec le chien dans nos jambes et nous nous rafraichissions quand un vautour de grande taille nous à foncé dessus. Nous l’avons vu venir et nous avons pu le repousser avec nos bâtons de marche. Il s’est posé à moins d’un mètre de nous et s’est attaqué à mon sac à dos. J’ai pu retirer mon sac et s’écarter d’une dizaine de mètres. Avec l’aide d’un autre randonneur nous avons pu avec pu le faire fuir de quelques et récupérer nos affaires et poursuivre notre journée.
Nous adorons la montagne et sa faune mais nous souhaiterions connaitre votre avis sur cet événement. Pour info, durant notre descente nous avons croisé un berger qui ne paraissait pas surpris car d’après lui ils sont affamés et de plus en plus agressif. Merci pour votre réponse et à d’autres commentaires
Mr ROUX