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Magazine | Études

Nidification record de la Chouette de Tengmalm dans le Haut-Jura en 2017

Grâce à la fructification exceptionnelle des hêtres en 2016, au moins 76 jeunes se sont envolés en 2017 de part et d'autre de la frontière franco-suisse.
27/04/2018 | Validé par le comité de lecture

Introduction

La Chouette de Tengmalm (Aegolius funereusest un petit rapace nocturne discret, aux mœurs crépusculaires et nocturnes, nichant dans les anciennes forêts de résineux et mixtes de montagne, de plateau et de plaine. Le développement des futaies et l’extension du Pic noir (Drycopous martius), grand pourvoyeur de cavités, ont favorisé cette espèce en France depuis une vingtaine d’années, une expansion confirmée par le réseau « Petites chouettes de montagne », réunissant des ornithologues, des naturalistes et des forestiers et créé en 2007. Sa population est toutefois fluctuante d’une année sur l’autre en fonction des effectifs de micromammifères.
La Chouette de Tengmalm niche dans le massif du Jura, de part et d’autre de la frontière franco-suisse : de nombreux nichoirs ont été posés depuis 33 ans par l’association GOBE (Groupe Ornithologique de Baulmes et Environs) dans le nord du canton de Vaud et dans le département français du Doubs (dans les communes de Jougne, Les Fourgs et Les Hôpitaux Neufs et Vieux) pour favoriser la nidification de l’espèce en palliant la pénurie locale d’arbres à cavités. Le contrôle de ces nichoirs, plus facile que l’inspection de cavités, permet un suivi complet de la reproduction (date de ponte, nombre d’œufs pondus, de jeunes à l’envol, baguage des poussins et parfois des adultes).
Le rapport de la saison 2017 a été publié en février 2018 : grâce à la fructification exceptionnelle des hêtres en 2016, qui a favorisé la reproduction des rongeurs, l’année dernière fut remarquable pour la nidification de la Chouette de Tengmalm dans la zone d’étude, avec au minimum 76 jeunes ayant quitté leur nid. L’association souligne par ailleurs les meilleurs résultats du côté français, grâce à une gestion sylvicole plus favorable, et les effets positifs du déplacement des nichoirs, qui a permis de réduire le taux de prédation par la Martre des pins (Martes martes).

Abstract

The Tengmalm’s Owl Aegolius funereus is a small nocturnal bird of prey, breeding in coniferous and mixed forests. Favorable forest management and the extension of the Black Woodpecker have favored this species in France for twenty years, an expansion studied by the network « Petites chouettes de montagne » created in 2007. However, its population fluctuates from one year to the next depending on the population of rodents. The Tengmalm’s Owl breeds in the Jura range, on both  French and Swiss sides, and numerous nesting boxes have been installed for 33 years by the GOBE (Groupe Ornithologique de Baulmes et Environs) association in the north of the canton of Vaud and in the French department of Doubs (in the communes of Jougne, Les Fourgs et Les Hôpitaux Neufs et Vieux). The control of these boxes allows a complete study of the breeding season.
The 2017 report was published in February 2018: thanks to the exceptional fructification of the beeches 2016, which favored the reproduction of rodents, 2017 was remarkable for the breeding of the Tengmalm’s Owl in the study area, with at least 76 youngs that left their nest. The association also reports the best results on the French side, thanks to more favorable forest management, and the positive effects of nest box movements that have reduced the predation rate by the European Pine Marten.

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