Essayez de le laisser dans la nature si possible

Probable oisillon de Merle noir (Turdus merula)

Jeune Merle noir (Turdus merula) : notez la plume placée devant lui et qui sert à le caresser de temps en temps, ce qui semble le rassurer.
Photographie : Line Morel

Il est tout d’abord important de rappeler que la détention d’oiseaux sauvages est interdite sauf en cas d’urgence ou s’ils sont blessés et qu’ils doivent être conduits vers un centre de sauvegarde. Votre intervention devra donc être limitée au maximum.
Avant de vous occuper d’un oisillon, il faut vérifier qu’il est vraiment orphelin ou qu’il n’est pas possible de le remettre dans son nid : en effet, il est faux de dire que si vous touchez un petit ses parents le rejetteront. Les oiseaux ont généralement un sens très limité de l’odorat et ils continueront de le nourrir si vous le posez à proximité du nid. Toutefois ce n’est pas le cas de toutes les espèces (comme les étourneaux), et par prudence, il vaut mieux utiliser des gants ou un linge pour attraper un oisillon
Vous pouvez par exemple le poser dans un panier tressé ou dans une cage (caisse de transport pour chats pour les oisillons de la taille d’un merle et cage pour hamsters pour les espèces plus petites) et placez-les à l’abri des chats (lire Protéger les oiseaux des chats), à l’ombre et dans un endroit visible des parents. 
Pour vérifier si ces derniers s’en occupent, il n’est pas nécessaire de rester à proximité pendant des heures :  si les fientes de l’oisillon ont une couleur normal (noires ou blanches) ou qu’il y a des fientes autour de la cage, c’est qu’il n’a pas été abandonné et il suffira de le libérer quelques jours plus tard pour qu’ils les suivent en voletant. 

L’installer chez soi

Si vous l’avez ramené chez vous, installez-le dans un petit panier, une boîte de chaussures ou une boite de margarine dont le fond sera tapissé de papier toilette ou de serviettes en papier pour un nettoyage facile. Évitez les tissus car les griffes peuvent se coincer dans les boucles.
Déposez le nid de remplacement dans un carton pour l’isoler de l’entourage. Placez l’ensemble près d’une source de chaleur lampe, bouilloire, radiateur), surtout si l’oisillon est nu.
Line Morel, l’une de nos lectrices, qui avait recueilli un oisillon de Merle noir, avait trouvé une astuce : elle avait ajouté une bouteille d’eau chaude au fond de la caisse dans laquelle elle avait placé le nid.
Attention aux poussières.
Les oiseaux malades ou blessés devront être soignés par un vétérinaire ou un soigneur (lire notre article Oiseau blessé ou oisillon tombé du nid : que faire ?).
Malgré tous vos efforts, il faut avoir en tête qu’un pourcentage élevé d’oisillons meure (c’est aussi d’ailleurs le cas d’une forte proportion de jeunes dans la nature).

Quatre types d’oisillons

Oisillons de Merle noir (Turdus merula)

Oisillons nidicoles très jeunes de Merle noir (Turdus merula). Notez (1) le duvet clairsemé gris fauve et (2) le gosier jaune et les commissures blanc jaunâtre.
Photographie : Brian Snelson / Wikimedia Commons

On distingue quatre types d’oisillons :

  • les nidifuges : dès leur naissance, ils ont les yeux ouverts, sont couverts de duvet, sont actifs et sont capables de quitter le nid au bout d’un jour ou deux. C’est le cas par exemple des canards, des limicoles, des gallinacés, des grues ou des grèbes ;
  • les semi-nidifuges (yeux ouverts, couverts de duvet, séjournant au nid bien que capables de marcher) : c’est le cas par exemple des flamants, des labbes ou des goélands ;
  • les semi-nidicoles (yeux fermés ou ouverts, peu ou pas de duvet, incapables de quitter le nid). C’est le cas par exemple des pétrels, des puffins, des hérons, des rapaces ;
  • les nidicoles (yeux fermés, peu ou pas de duvet, incapables de quitter le nid pendant quelque temps). C’est le cas par exemple des pélicans, des fous, des cormorans, des pigeons, des perroquets, des pics, des huppes et des passereaux.

Identifier les très jeunes oisillons de certaines espèces

Voici ci-dessous les descriptions d’oisillons de six espèces fréquentes dans les villes et les jardins peu après leur éclosion : savoir les reconnaître est utile pour les aider plus efficacement. Nous apportons aussi des précisions sur leur période de dépendance.

Oisillon de Merle noir (Turdus merula)

  • Description : nidicole. Duvet assez long mais clairsemé gris fauve couvrant le dos et la tête. Gosier jaune. Commissures blanc jaunâtre.
  • Période de dépendance : les deux parents prennent soin des oisillons qui séjournent 12 à 19 jours au nid. Ensuite, les parents les nourrissent encore durant environ trois semaines.

Oisillon de Rougegorge familier (Erithacus rubecula)

  • Description : nidicole. Duvet long et assez épais gris noirâtre couvrant la tête et le dos. Gosier jaune. Commissures jaune pâle.
  • Période de dépendance : le couple prend soin des oisillons que la femelle couve durant les premiers jours. Le mâle ravitaille la famille. Les petits restent au nid de 12 à 15 jours. Le mâle se charge seul de l’élevage des oisillons issus d’une seconde couvée si celle-ci débute avant l’émancipation des jeunes précédents.

Oisillon d’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)

Oisillons d'Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)

Oisillons d’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris). Notez (1) le duvet assez long grisâtre et (2) le gosier jaune. vif et les commissures jaune pâle.
Photographie : Eileen Coles / Wikimedia Commons

  • Description : nidicole. Duvet assez long et abondant, grisâtre. Gosier jaune vif. Commissures jaune pâle.
  • Période de dépendance : les deux parents nourrissent les oisillons qui demeurent 20 à 22 jours au nid. Après l’envol, ils dépendent encore des adultes qu’ils suivent en réclamant de la nourriture.

Oisillon de Mésange charbonnière (Parus major)

  • Description : nidicole. Duvet gris sur la tête et sur la partie supérieure du dos, plus fourni sur la tête. Gosier orange. Commissures jaune pâle.
  • Période de dépendance : les deux parents prennent soin des oisillons, dont les yeux s’ouvrent à huit ou neuf jours. Ils quittent le nid au bout de 16 à 22 jours et s’émancipent

Oisillon de Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)

  • Description : nidicole. Duvet blanc grisâtre, court et clairsemé sur la tête et sur les épaules. Les premières plumes gris-bleutées sur les ailes aident à reconnaître l’espèce. Gosier rouge-orange terne, commissures jaune pâle.
  • Période de dépendance : les deux parents s’occupent des oisillons, qui restent 15 à 23 jours au nid.

Oisillon de Moineau domestique (Passer domesticus)

  • Description : nidicole. Nu. Gosier jaune rosâtre. Commissures jaune pâle.
  • Période de dépendance : les deux parents nourrissent les oisillons dans le nid durant 15 jours.
Oisillons de Mésange charbonnière (Parus major)

Oisillons très jeunes de Mésange charbonnière (Parus major). Notez (1) le duvet gris sur la tête, (2) sur la partie supérieure du dos et (3) le gosier orange et les commissures jaune pâle.
Source : image extraite d’une vidéo de Sýkorky 2

Oisillon de Moineau domestique (Passer domesticus)

Oisillon très jeune de Moineau domestique (Passer domesticus). Notez (1) l’absence de duvet et (2) les commissures jaune pâle
Photographie :  Rex / Wikimedia Commons

L’hydratation

La plupart des poussins que l’on récupère sont déshydratés et sous-alimentés. Il faudra les réhydrater avant de leur donner à manger. Pour vérifier le degré de déshydratation, vous pouvez regarder l’intérieur de leur bec : s’il est humide, c’est que tout va bien. Un oiseau déshydraté a en outre, généralement la peau rougeâtre. Vous pouvez soulever doucement la peau de son dos ou de son cou, elle devrait retourner à sa position initiale dès vous la lâchez.
Il ne faut jamais mettre de force du liquide  dans le bec d’un oisillon car il y a un risque de pneumonie ou même de noyade. Le mieux est de donner un régime riche en eau.
Il existe des boissons spécialement conçues pour la réhydratation, comme Gatorade ou Ringer lactate. Vous pouvez aussi élaborer votre propre boisson en faisant bouillir un quart de tasse de sirop de maïs (que l’on utilise de préférence à la place du saccharose car plusieurs poussins ne le supportent pas) et en ajoutant une pincée de sel. Laissez tiédir, trempez-y votre doigt et faites tomber des gouttes dans le bec. Vous pouvez aussi utiliser un compte-gouttes.

Jeunes Mésanges charbonnières (Parus major)

Jeunes Mésanges charbonnières (Parus major) : le régime alimentaire des poussins d’insectivores est relativement standard quelle que soit l’espèce.
Photographie : « Panthère des neiges » (pseudo)

Il ne faut pas prendre l’oiseau dans la main pour le nourrir et l’hydrater, sauf si c’est absolument nécessaire, et en tout cas, il ne faut pas le tenir par son dos. Il ne faut pas non plus verser de liquide directement dans la gorge : il suffit d’en déposer un peu sur le bout du bec et le laisser descendre par capillarité. Enfin, il faut veiller à ne pas mettre d’eau dans les narines.

Nourrir des oisillons d’insectivores

Quand on veut nourrir un oisillon, il est utile de reconnaître l’espèce, et en particulier de savoir s’il s’agit d’une espèce insectivore (merles, grives, rougegorges, troglodytes, rouge-queues, hirondelles…) ou granivore (verdier, pinson, serin, tarin…) : mais quand ils sont très petits, leurs besoins alimentaires sont très proches et doivent être riches en protéines. En outre, ces poussins sont indiscernables. Ainsi, si vous n’êtes pas sûr que le poussin recueilli soit bien celui d’une espèce granivore, donnez un régime pour insectivores, plus riche en protéines.
Les poussins d’oiseaux insectivores, comme les étourneaux ou les merles, ont besoin de grandes quantités de protéines animales. Ces oisillons sont en outre nourris presque exclusivement avec des insectes par leurs parents, et ils ne sont pas habitués à ingérer des aliments liquides. On estime qu’un étourneau adulte a un régime alimentaire constitué d’un tiers de protéines et de 12 % de matières grasses. Or un poussin a encore plus besoin de protéines qu’un adulte.

Jeune Mésange bleue (Cyanistes caeruleus), une espèce insectivore

Jeune Mésange bleue (Cyanistes caeruleus), une espèce insectivore.
Photographie : Michael Pop

Plusieurs professionnels et centres de soins conseillent les vers de farine (dans sa bande-dessinée « Oisillon en détresse : que faire ? », Margaux Kindhauser nous décrit en détails comment préparer et donner des vers de farine à un oisillon).
Les croquettes pour chats ou pour chiens imbibées d’eau sont aussi conseillées : il s’agit en effet d’une nourriture riche en protéines et facile à se procurer. Lors du choix d’une marque, lisez l’étiquette pour vous assurer non seulement que les proportions de protéines et de lipides sont correctes (environ 30  et 12 %), mais aussi que l’ingrédient principal est du poulet ou de la viande de boeuf. Les bouillons de poulet pour chats sont aussi intéressants.
Pour un bénévole dans un centre de soins, il faut  privilégier les marques d’aliments utilisant des produits de qualité  comme Almo Nature. Pour les oisillons nus d’insectivores, il conseille en particulier la pâtée diététique « Prescription Diet A/D » pour chats et chiens anémiés de Hill : elle est très riche en protéines et donne de bons résultats.
Mais il propose avant tout de se rapprocher le plus possible du régime naturel des espèces : 

  • pour les « grands » turdidés (grives et merles) et les corvidés, il recommande ainsi un régime composé de petits morceaux de fruits, de viande rouge et de vers de farine
  • pour les insectivores « stricts » (gobemouches, troglodytes, hirondelles, etc.), il utilise des abdomens de grillons et des vers de farine, idéalement trempés dans une solution vitaminée (Sérivit ou Tonivit).

Il vaut mieux limiter l’usage de formules toutes prêtes disponibles dans les oiselleries car les oiseaux d’élevage ont des besoins nutritionnels différents de ceux trouvés dans la nature. Les régimes pour oiseaux de volière sont riches en protéines végétales (maïs, soja) et manquent de protéines animales (leur proportion est en général inférieure à 20 %). Il faut donc les compléter avec des sources de protéines animales.
Quand l’oisillon grandira, ajoutez graduellement des vers finement découpés, des sauterelles, des grillons et d’autres insectes. Une bonne source d’approvisionnement en insectes est une lampe électrique « tueuse ». Les poussins d’oiseaux en partie frugivores (comme les merles et les grives) peuvent aussi ingérer de temps en temps des raisins et des baies.
Le pain, les produits laitiers et les aliments salés sont à éviter.

Un exemple de recette pour un oisillon d’étourneau

Voici une proposition de recette équilibrée pour un petit étourneau, mais elle est aussi valable pour d’autres d’autres passereaux :
utilisez de la nourriture humide pour chat en s’assurant que le poulet ou le bœuf est bien l’ingrédient principal. Mélangez une tasse d’aliment, un quart de tasse de compote de pommes, un œuf dur, des vitamines pour oiseaux (en respectant le dosage), environ 750 mg de calcium réduit en poudre dissout dans un peu d’eau. Mélangez tous les ingrédients en ajoutant suffisamment d’eau pour que la consistance soit celle d’un gruau (préparation de céréales) cuit.
Ce mélange peut être séparé en portions et congelé. Il ne faut le laisser à température ambiante que pendant une heure ou deux car il peut tourner. Il peut être intéressant d’ajouter de petites quantités d’aliments différents à la formule pour familiariser l’oisillon à d’autres goûts, comme de la purée de patates douces ou de carottes par exemple.

Nourrir des oisillons de martinets

Les oisillons de martinets, également insectivores, sont délicats à nourrir : Mauersegler a publié une série de conseils en français sur son site web.

Nourrir des oisillons de granivores

Jeune Verdier d'Europe (Chloris chloris)

Jeune Verdier d’Europe (Chloris chloris), : il s’agit d’une espèce granivore.
Photographie : Michel Lefrançois

Les moineaux, les pinsons ou les verdiers sont des espèces granivores. Les jeunes ouvrent leurs yeux quand ils ont entre trois et cinq jours et ils quittent le nid entre 14 et 21 jours. Les adultes possèdent dans leur gésier des particules dures qui les aident à digérer les graines. Le régime idéal pour leurs poussins sera composé de 21 à 30 % de protéines brutes, 2 à 3 % de matières grasses, et 6 à 12 % de fibres. Il est proche de celui des oisillons d’insectivores, et vous pourrez aussi leur donner des aliments pour chats et chiens mélangés à du jaune d’œuf.
Un bénévole dans un centre de soins conseille la pâtée d’élevage Nutribird A19 /A21 que l’on peut trouver dans les animaleries. Les boules ne devront pas être trop grosses.
D’autres aliments concentrés (« starters ») sont disponibles dans le commerce, comme le Monkey Crunch 20 de Mazuri (Mazuri.purinamills.com) ou l’AvianBreeder Natural Diet de Zupreem (Zupreem.com). Après broyage, le Monkey Crunch 20 pourra par exemple être donné tel quel. Il est possible d’ajouter de la farine de soja, des germes de blé et de la poudre d’œuf entier dans un rapport de 4:1:1:1.
Vous pouvez stocker les mélanges en poudre dans votre congélateur pour empêcher la présence de charançons et de papillons. Ajouter un peu d’eau pour faciliter l’ingestion.
Il est aussi possible de créer une ration soi-même : dans une tasse, mélangez de la farine de maïs, de la farine d’avoine et deux tasses d’œuf dur râpé; ajoutez six tablettes broyées, de 750 mg de carbonate de calcium, 650 mg de vitamine E, 500 mg de vitamine C et une tablette multi vitaminée contenant environ 2 200 mg de vitamine A et 10 mg de vitamine D3.
Il est possible d’ajouter de la vitamine D en ajoutant une cuillère à café de Plex-Sol C (Vet-A-Mix) multi-vitaminé ou un comprimé de Mazuri 5M24.

Nourrir des oisillons de columbidés

Les adultes de pigeons et tourterelles produisent un « lait » (lire De nouvelles découvertes sur le lait de pigeon) dont ils nourrissent leurs oisillons. Un bénévole dans un centre de soins prépare un mélange composé de 80 grammes de farine complète (type 150) bio, de 20 grammes de poudre de jaune d’œuf (jaunette), de 30 grammes de son d’avoine moulu et de trois grammes de vitamines en poudre (ou liquide, à ajouter dans l’eau de boisson).
Pour les jeunes oiseaux aux yeux à peine ouverts, il faut ajouter de l’eau bouillante à ce mélange selon la proportion d’un gramme pour 0,5 ml de liquide. Il faut confectionner une boule et que l’on divisera en petites boulettes que l’on retrempera rapidement dans l’eau chaude juste avant de les mettre dans le bec. Il faut peser l’oisillon tous les jours et augmenter progressivement la quantité distribuée (normalement un gramme en plus chaque jour, sachant qu’il faut qu’il grossisse quotidiennement d’environ six grammes). On administrera ce mélange six à sept fois par jour (= toutes les deux heures globalement).

Oisillons de Pigeons bisets (Columba livia)

Oisillons de Pigeons bisets (Columba livia).
Photographie : Ciell / Wikimedia Commons

Il ne faut pas que le poussin prenne froid car il risque un « blocage » du jabot, c’est-à-dire un ralentissement ou l’arrêt de l’écoulement des liquides : il faut le faire jeûner jusqu’à ce qu’il se vide (cela peut prendre une journée).

Nourrir des oisillons de frugivores

Pour des oisillons d’espèces exclusivement frugivores (rares en Europe), des baies (raisins, groseilles, mures.) coupées en petits morceaux doivent aussi être données en plus d’un régime de base riche en protéines comme le Beo komplet de Nutribird.

Nourrir des canetons

Pour les canetons, vous pouvez donner du maïs, de la laitue et de la nourriture achetée en magasin. Ajoutez quelques insectes morts ou vivants.
S’ils ne mangent pas seul, la présence d’un poussin de poule domestique pourra les stimuler.
Attention au bain : s’ils y restent trop longtemps, ils risquent l’hypothermie.  Placez à proximité des canetons une source de chaleur constante.

Nourrir des oisillons de geai

Contrairement aux corneilles, le Geai des chênes (Garrulus glandarius) a un régime en grande partie d’origine végétale : vous pourrez donc ajouter du beurre d’arachide et de la pâtée pour oiseaux granivores à des croquettes pour chiens ou chats imbibées d’oiseaux et mélangées à du jaune d’œuf.

Jeunes oiseaux sevrés

Les poussins de Moineaux domestiques sevrés vont commencer à ramasser et à manger de petites graines et de la nourriture pour chiens. Dans le cas d’un étourneau, si le jeune mange par lui-même depuis environ trois semaines, il pourra recevoir une alimentation pour adulte.

Un indicateur : la consistance des fientes

Jusqu’à dix jours environ, les fientes d’un oisillon sont enfermées dans une enveloppe qui facilite leur enlèvement par ses parents. Elles devront ensuite avoir une certaine consistance, un peu comme de la pâte à dentifrice. Un bébé qui reçoit trop de liquide dans sa nourriture aura des fientes molles sans forme.
La couleur des fientes est aussi un bon indicatif : noires/blanches : tout est normal, marron clair/blanc : léger trouble digestif ou changement d’alimentation, vert foncé : absence d’alimentation durant un jour, et fluorescent/blanc : absence d’alimentation durant deux jours.

Comment les nourrir ?

Repas pour oiseaux à base de graisse végétale : saveur insectes

Découvrez dans notre boutique en ligne ce repas à base de graisse végétale (saveur insectes). Il permettra aux parents épuisés par le nourrissage des petits, de se refaire une santé et aux jeunes fraîchement sortis du nid de bien se développer !

Les aliments doivent être à température ambiante. L’oiseau doit être nourri à la main, ou avec une touillette, un bâtonnet de glace, une paille coupée ou une pince. Le manche d’une cuillère en plastique est surtout utile pour les oiseaux plus âgés. Il faut éviter les petits objets pointus comme les cure-dents. Placez une main sur le dos de l’oisillon et sur les ailes, levez-lui la tête et appuyez légèrement à la base du bec pour lui signaler qu’il est temps de se nourrir. Placez une petite quantité de nourriture dans son bec en faisant attention de ne pas percer le fond de sa gorge. Si l’oiseau n’ouvre pas le bec, forcez doucement l’ouverture : vous pouvez par exemple lui écarter délicatement les mandibules avec une carte téléphonique (voir une vidéo). Pour stimuler l’ouverture du bec, vous pouvez tapoter doucement sur son bec, toucher ses commissures (= zone charnues colorées à la jointure des mandibules), lui caresser le dos et/ou lui parler. Les petits recueillis à un âge plus avancé mettront plus de temps à ouvrir le bec.
Limitez les manipulations au strict minimum.

À quel rythme ?

Le rythme de nourrissage des oisillons dépend de leur âge mais aussi des sources : une distribution toutes les heures est en général suffisante. Un jeune avec toutes ses plumes peut passer jusqu’à deux heures sans se nourrir. Vous pouvez nourrir des oisillons autant qu’ils le demandent, en évitant la suralimentation : ils s’arrêtent de mendier quand ils n’ont plus faim et arrêtent d’ouvrir le bec tout en agitant les ailes.

Oisillon sans plume

Oisillon sans plume.
Photographie : Sébastien Langensheid

Les oisillons dorment toute la nuit et n’ont donc pas besoin d’être nourris (un bénévole dans un centre de soins les nourrit entre 7 h et 20 h) mais ils doivent être alimentés avant la nuit et dès que vous vous réveillez.
Line Morel nous précise qu’elle a nourri un oisillon de Merle noir selon la fréquence de ses appels, soit environ toutes les 40 minutes à une heure en journée. Il dormait bien à partir de 19 heures. 
Chez les petits de granivores (fringilles, columbidés), il faut attendre que le jabot soit vide avant de les nourrir à nouveau.

Jusqu’à quel âge ?

Quand les plumes commencent à pousser ou/et quand l’oisillon se pose sur les bords de sa boîte pour recevoir sa nourriture, c’est qu’il est temps de le mettre dans une cage, la plus grande possible.
Lorsque l’oisillon aura environ quatre semaines (dans le cas de l’Étourneau sansonnet, mais c’est un repère valable pour plusieurs espèces), vous pouvez commencer à placer de la nourriture dans un petit récipient tout en continuant à le nourrir à la main. C’est aussi le bon moment pour placer un récipient rempli d’eau.
Même lorsque l’oisillon commence à manger de façon autonome, il faut continuer à le nourrir à la main jusqu’à ce qu’il soit complètement sevré, à environ six à huit semaines, voire plus. Une fois sevré, un oiseau préfère se nourrir seul et ne mange presque plus à la main.
Avant d’être relâché, il faut que toutes ses plumes soient entièrement développées, y compris celles de la queue, les dernières à pousser. Faites d’abord des essais chez vous : une moustiquaire placée à l’extérieur, par exemple sous un porche, serait idéale. Relâchez-le si possible dans une zone riche en nourriture où vivent d’autres individus de la même espèce.

Une vidéo rappelant les principaux points à retenir

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