I – Une destination idéale pour voir des cygnes et des oies en hiver

Une région attractive en hiver

Situation de la Zélande

Situation de la province de Zélande, au sud de La Hague (Pays-Bas).
Carte : Ornithomedia.com

Les observateurs français et belges qui se rendent en hiver aux Pays-Bas, et notamment dans la province de Zélande, qui est moins éloignée que celle de la Frise, également très prisée d’un point de vue ornithologique (lire Observer les oiseaux sur le Flevoland polder et sur l’île de Texel), viennent pour voir des oiseaux nordiques qui y séjournent souvent avec des effectifs plus importants que dans leurs pays respectifs, en particulier lors des hivers froids. On peut y observer de grandes troupes de canards plongeurs, notamment de Garrots à oeil d’or (Bucephala clangula), d’Eiders à duvet (Somateria mollissima), de macreuses, de Fuligules milouinans (Aythya marila), de Harles huppé (Mergus serrator), bièvre (Mergus merganser) et piette (Mergellus albellus), mais aussi de belles concentrations de plongeons, surtout catmarins (Gavia stellata), de très grandes troupes de limicoles hivernants, quelques Buses pattues (Buteo lagopus) et Pygargues à queue blanche (Haliaeetus albicilla), des groupes de Bruants ou Plectrophanes des neiges (Plectrophenax nivalis) et d’Alouettes haussecol (Eremophila alpestris), etc.
Les polders et les prairies salées du vaste delta formé par les embouchures de la Meuse, du Rhin et de l’Escaut attirent surtout des milliers d’oies , en particulier des Oies rieuses (Anser albifrons), des Oies cendrées (Anser anser), des Bernaches nonnettes (Branta leucopsis) et cravants (Branta bernicla). Il est possible d’y voir des oiseaux plus rares comme les Cygnes chanteurs (Cygnus cygnus) et de Bewick (Cygnus columbianus bewickii), l’Oie naine (Anser erythropus) et la Bernache à cou roux (Branta ruficollis), ainsi que des « nouveaux venus » comme la Bernache du Canada (Branta canadensis) et l’Ouette d’Egypte (Alopochen aegyptiacus).

Cygne de Bewick (Cygnus columbianus)

Entre 600 et 700 individus sont généralement présents en Zélande en décembre-janvier  (pour un total national de 9 000 à 14 000 individus). Ils recherchent des aliments riches en protéines végétales, comme les résidus de betteraves. Les effectifs et la durée de leur séjour, très variables d’une saison à l’autre, dépendent des conditions climatiques, de la disponibilité en nourriture et du succès de la reproduction dans la toundra.
Quelques secteurs favorables : les zones de cultures entre Brouwershaven, Ouwerkerk et Sirjansland, (Schouwen-Duiveland), Plaat van de Vliet (Krammer-Volkerak), l’île de Walcheren.

Cygne chanteur (Cygnus cygnus)

Le Cygne chanteur est beaucoup plus rare que le Cygne de Bewick en hiver en Zélande. Le nombre d’oiseaux dépend beaucoup des conditions météorologiques, et lors d’hivers relativement doux, peu de cygnes atteignent le delta, situé à la limite sud de son aire d’hivernage habituelle  Le maximum d’oiseaux est atteint entre décembre et février. A titre d’exemple, 46 oiseaux ont été comptés en décembre 2008, dont 24 dans le Nieuw-Bommenede Polder, près de la digue de Zonnemair, au nord de l’île de Schouwen-Duiveland (un bon secteur pour chercher cette espèce). En février 2010, 122 oiseaux ont été recensés, également essentiellement sur Schouwen-Beveland (36 sur le polder de Zonnemaire, 36 sur Slik Bommenede, 16 sur l’île de Veermansplaten, 11 sur celle de Stampersplaat). De petits groupes peuvent être vus ici et là, parfois avec des Cygnes de Bewick.
Par exemple, durant l’hiver 2009-2010, des oiseaux ont été notés dans les sites suivants : Kloosterweg Meliskerke, Sloegebied, Wissekerkepolder Geersdijk, Borsselepolder-noord, Goessche Polders et Mariapolder Kloosterzande.

Oie de la toundra (Anser serrirostris)

Paysage de la Zélande

Un paysage typique de la Zélande (Pays-Bas) en hiver, avec des oies dans les polders.
Photographie : Marc Fasol

Aux Pays-Bas, cette espèce est surtout présente entre la seconde partie du mois d’octobre et la fin du mois de février. Le pic est atteint en janvier, et de 100 000 à 150  000 oiseaux sont alors présents. Comme la plupart des oies nichant dans l’Arctique, les effectifs varient en fonction du taux de réussite de la reproduction dans la toundra. La population qui hiverne aux Pays-Bas a augmenté depuis les années 1990, probablement suite à une redistribution des effectifs hivernant en Europe.
Ces oies se nourrissent des résidus de cultures, notamment de betteraves sucrières, de céréales et de pommes de terre. En cas de pénurie, elles se rabattent sur l’herbe des prairies ou sur les pousses de céréales d’hiver. Elles forment généralement des troupes monospécifiques, mais elles se mêlent parfois à d’autres espèces. Les dortoirs sont situés sur de grands plans d’eau. En Zélande, les Oies de la toundra sont plus nombreuses que les Oies de la taïga (Anser fabalis) (lire Distinguer les Oies cendrée, rieuse, des moissons de la taïga, de la toundra et à bec court).

Oie de la taïga (Anser fabalis)

Peu d’Oies de la taïga hivernent normalement dans la région du delta. Cette sous-espèce (ou espèce selon les auteurs) hiverne plutôt dans le nord-est des Pays-Bas, la principale zone d’hivernage se situant dans le nord-est de l’Allemagne. A titre d’exemple, lors de l’hiver 2008-2009, peu d’oiseaux avaient été comptés, seulement quelques dizaines dans les polders Kreekrak et Völker à l’est du canal Escaut-Rhin (Zuid-Beveland). Notons toutefois que la distinction entre les Oies de la taïga et de la toundra n’est pas toujours facile, surtout lorsque les conditions d’observation ne sont pas idéales (lire Distinguer les Oies cendrée, rieuse, des moissons de la taïga, de la toundra et à bec court).

Oie à bec court (Anser brachyrynchos)

Aux Pays-Bas, les Oies à bec court hivernent rarement en Zélande et préfèrent le sud de la Frise. Elles séjournent aussi en nombre dans les polders de la région de Damme en Belgique. Les groupes les plus importants observés en Zélande dépassent généralement rarement les 200 oiseaux.

Oie rieuse (Anser albifrons)

Oies rieuses (Anser albifrons)

Oies rieuses (Anser albifrons) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

L’Oie rieuse se reproduit dans une grande partie de l’Arctique russe. Le succès de reproduction de cette espèce est variable et serait lié aux cycles de lemmings. De novembre à mars, de 500 000 à 700 000 oiseaux hivernent et séjournent aux Pays-Bas, essentiellement dans les prairies, mais aussi dans les cultures, où elles recherchent des résidus de récolte. À partir de janvier, elles exploitent également les pousses de céréales d’hiver.
En Zélande, le nombre d’oiseaux hivernants est en baisse (quelques milliers chaque année), et les troupes les plus importantes dépassent rarement les 800 oiseaux.
Les sites les plus importants pour l’espèce sont par exemple les polders autour de Dreischor et de Zonnemaire, ceux entre Westenschouwen et Serooskerke (Schouwen-Duiveland), le Noordofpolder (Zeeuws Vlanderen) ou le Bararzanpolder (Schoondjike).

Oie naine (Anser erythropus)

La majeure partie des Oies naines vues en hiver aux Pays-Bas (environ 80 oiseaux) chaque année est issue du programme de réintroduction de l’espèce en Laponie suédoise. Les Pays-Bas constituent une destination hivernale « sûre », mais les oiseaux séjournent principalement dans le polder Oudeland van Strijen à Hoekse Waard, dans la province de Zuid-Holand, au nord de la Zélande. En Zélande, seuls quelques individus sont vus chaque hiver, souvent avec les  Bernaches nonnettes, mais les destinations sont variables. 

Oie cendrée (Anser anser)

Oies cendrées (Anser anser)

Oies cendrées (Anser anser) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

Environ 25 000 couples d’Oies cendrées nichent aux Pays-Bas. En hiver, à partir de novembre, la population locale est rejointe par des oiseaux venus de Scandinavie et d’Europe centrale, et le nombre d’oiseaux est alors estimé entre 250 000 et 300 000. Ces oies se nourrissent principalement de racines de scirpes et de roseaux, mais aussi d’herbes et de résidus de cultures. Les polders de Saeftinghe au sud de la province accueillent entre octobre et janvier la plus forte concentration européenne de l’espèce (près de 80 000 oiseaux comptés en novembre 2008).

Bernache du Canada (Branta canadensis)

Des oiseaux issus de captivité se sont rapidement installés depuis quelques années en Europe du Nord, et notamment aux Pays-Bas : la population néerlandaise avait déjà atteint les 18 000 oiseaux durant l’hiver 2006-2007. La plupart de ces bernaches est née dans le pays ou provient d’Allemagne. Le nord du delta est l’une des plus importantes régions néerlandaises pour cette espèce. La population nicheuse de Zélande est faible, mais elle est en croissance. Les chiffres les plus importants sont notés de juin à octobre (maximum de plus de 2000 oiseaux en août), et diminuent au fur et à mesure que l’hiver avance : d’avril à mai, moins de 500 oiseaux sont encore présents.
Des oiseaux plus petits, appartenant à la sous-espèce dite de Hutchins (Branta hutchinsii minima) sont parfois (très rarement) notés, notamment dans la presqu’île de Tholen et dans l’ouest de la province.  

Bernache nonnette (Branta leucopsis)

Bernaches nonnettes (Branta leucopsis)

Bernaches nonnettes (Branta leucopsis) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

La Bernache nonnette hiverne depuis des siècles dans le nord et le sud-ouest des Pays-Bas. Elle se reproduit dans l’Arctique russe, en particulier dans les péninsules de Kola et de Kanin à l’est de la Nouvelle-Zemble.
Après avoir atteint un point bas dans les années 1950, la population nicheuse russe a fortement augmenté et comprend actuellement environ 300 000 individus répartis de la Baltique à la Sibérie orientale. Les oiseaux occidentaux arrivent en octobre-novembre aux Pays-Bas. Dans les années  1960, des oiseaux issus d’îles de la Baltique (Gotland et Oland), mais aussi des côtes d’Estonie, ont commencé à hiverner aux Pays-Bas, rejoignant leurs congénères russes et formant de nouveaux couples.
La population reproductrice de la Baltique est désormais stable et compte plusieurs milliers de couples. Elle a colonisé les Pays-Bas depuis les années 1980 et comprend actuellement environ 6 000 couples. Le coeur de cette population se trouve dans le nord et dans l’est du delta. Aux Pays-Bas, les Bernaches nonnettes se nourrissent principalement  d’herbes rases à l’extérieur des digues et dans les marais salés, mais aussi  de pousses de céréales d’hiver et de résidus de betteraves à sucre. En hiver, plus de 30 000 bernaches hivernent dans le delta (250 000 à 350 000 oiseaux dans le pays).

Bernache cravant (Branta bernicla)

Bernaches cravant (Branta bernicla)

Bernaches cravant (Branta bernicla) près du barrage du Brouwersdam, en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

La majorité des Bernaches cravants hivernants aux Pays-Bas appartient à la sous-espèce nominale Branta bernicla bernicla qui se reproduit dans l’Arctique russe, en particulier dans la péninsule de Taïmyr. Comme les autres oies arctiques, sa reproduction est très variable d’une saison à l’autre, les cycles de lemmings jouant un rôle important (lire Le déclin des Bécasseaux maubèches américains serait lié à l’arrêt de « l’effet lemmings »).
Les oiseaux arrivent aux Pays-Bas en novembre après un voyage à travers la Russie la Baltique et le nord-ouest de l’Europe. Aux Pays-Bas, ils sont visibles d’octobre à mai. La population hivernale est comprise entre 25 000 à 50 000 oiseaux (dont plus de 16 000 en Zélande, surtout le long de l’Oosterschelde et sur l’île de Beveland).
Les bernaches en Zélande se  nourrissaient principalement sur les herbiers côtiers, mais également d’herbes à l’intérieur des terres. Lors des  hivers froids, quelques oiseaux à ventre pâle (B. b. hrota) (lire Identifier et observer la Bernache cravant à ventre pâle en France) ou du Pacifique (B. b. nigricans) peuvent être notés (lire Identifier et observer la Bernache cravant du Pacifique en France).

Bernache à cou roux (Branta ruficollis)

La Bernache à cou roux est très rare en Zélande en hiver, mais elle est régulière, et quelques oiseaux sont vus chaque année. Certains secteurs sont favorables, comme la côte sud de l’île de Schouwen-Duiveland, Zandkreekdam-Kats (Noord-Beveland), le Kapelse Moer près de Yerseke, la Wolphaartsdijk, la réserve naturelle de Middelplaten dans la Veerse Meer (Zuid-Beveland), la côte sud de la presqu’île de Tholen, la réserve de Rammegors (nord de Tholen), le Paulinaschor (près de Terneuzen) ou le secteur de Sluiskil (Sint Albertpolder) dans la région de Zeeuws-Vlaanderen. Toutefois, l’origine férale de certains oiseaux ne peut pas être exclue, même si l’espèce hiverne désormais en grand nombre dans le sud-est de l’Europe (lire La Roumanie a accueilli un nombre record de Bernaches à cou roux en janvier 2022).

Ouette d’Égypte (Alopochen aegyptiacus)

Cette espèce férale est en pleine expansion, et sa répartition est diffuse en Zélande. Le pic est atteint en septembre (772 oiseaux en 2008). Un groupe de 160 ouettes a séjourné en septembre 2008  le long de la côte sud-est de la presqu’île de Tholen dans le Prunje Polder. Des groupes d’au moins 25 individus ont été notés en hiver, en particulier dans les secteurs de Sint-Philipsland, de Krammer-Volkerak, de Markiezaat, de Zuid-Beveland et du Westerschenge. C’est en hiver que le nombre de données est le plus faible. 

II – Zeeuwst-Vlaanderen (Flandre zélandaise)

1- Het Zwin Natuur Park près de Zwinstreek

Bons sites ornithologiques en Zélande (Pays-Bas)

Les bons sites ornithologiques en Zélande (Pays-Bas) décrits dans notre article : (1) Zwinstreek (Het Zwin), (2) phare de Breskens, (3) Réserve de Baarzandse Kreek, (4) Hooge Platen, (5) Mosselbanken, (6) Bronkreek, (7) Groot Eiland, (8) Hellegatschor, (9) Kop van Ossenisse, (10) Saefthinge, 
(11) Biezelingse Ham, (12) Zandvoort Weggebied, (13) Westkappelle, (14) Veerse Kreken, (15) Oosterschenge, (15b) Keihoogteest, (16) Deesche Watergang (entre Goes et Kattendijke), (17) Yerseke, (18) Rattekai, (19) Port de l’Oesterdam, (20) Scherpenissepolder, (21) Slikken van den Heen, (22) Rammegors Stinkgat, (23) Plaat van de Vliet, (24) Prunjepolder, (25) Schelphoek, (26) Koudekerkse inlaag, (27) Boswachterij, (28) Zeepduinen et (29) Brouwersdam.
Carte : Ornithomedia.com

Cette zone humide est située près de la frontière belge et est composée de dunes, de polders, de marais salés et de vasières. Du côté belge s’étend la célèbre réserve du Zwin. La surface totale de la zone est de 158 hectares, dont 125 en Belgique. La marée remonte le long de plusieurs chenaux.
Accès : cette zone est située à l’ouest de Cadzand-Bad. On peut la visiter en empruntant un sentier qui traverse l’Oudelandse Polder. L’accès est en partie libre. Il est possible d’observer depuis la plage. La fondation Stichting Het Zeeuwse Landschap organise des visites guidées.
Voir la localisation sur googlemaps.
Espèces visibles : grande variété de canards, de limicoles, de Laridés (dont des Mouettes mélanocéphales) durant les migrations. En hiver, présence de canards, d’oies, de rapaces (dont parfois la Buse pattue) comme le Hibou des marais (Asio flammeus) et le Faucon émerillon (Falco columbarius). Il faut aussi chercher le Bruant des neiges, l’Alouette haussecol, le Cygne de Bewick, etc.

2- Phare de Breskens

Le phare de Breskens est un point d’observation très intéressant pour le suivi de la migration (surtout au printemps) car il permet d’observer le passage des oiseaux en mer comme sur terre. Les bosquets le long de la digue valent la peine d’être prospectés car de nombreux migrateurs s’y arrêtent.
Accès : le phare est facile à trouver depuis le centre de Breskens. Voir la localisation sur Google Maps.
Espèces visibles : c’est un très bon site pour suivre la migration des passereaux et autres petits oiseaux (pipits, bergeronnettes, traquets, etc.), des limicoles, des canards, des sternes, des Laridés, des Spatules blanches, des Ardéidés (dont le Héron pourpré, l’Aigrette garzette, etc.), des rapaces, etc.
En hiver, observation de groupes d’oies, de limicoles, du Faucon pèlerin (Falco peregrinus), du Hibou des marais (en migration aussi) et parfois du Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla). 
Plusieurs raretés y ont déjà été observées, comme le Faucon kobez (Falco verspertinus) ou la Bergeronnette citrine (Motacilla citreola).

3- Réserve naturelle de Baarzandse Kreek

Cette réserve protège un bel étang de 25 hectares, à la végétation diversifiée. Elle est gérée par la fondation Stichting Zeeuwse Landschap.
Accès : cet étang est situé au sud-est de Groede. Il n’est pas possible d’accéder aux berges mais une plateforme d’observation a été installée au bord de la N 58. Voir la localisation sur Google Maps.
Espèces visibles : durant les migrations, passage de nombreux limicoles, mais aussi des guifettes, des canards, etc. En hiver, des troupes d’Oies cendrées, d’Oies rieuses et des Canards siffleurs (Mareca penelope) s’y nourrissent. Parmi les nicheurs, citons le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), le Chevalier gambette (Tringa totanus), la Barge à queue noire (Limosa limosa), l’Huîtrier pie (Haematopus ostralegus) et le Canard souchet (Spatula clypeata). 

4- Hooge Platen

C’est une île découverte à marée basse de 1 800 hectares située près de l’embouchure de l’Escaut (Westerschelde).  
Accès : l’île est visible depuis la marina de Breskens. On ne peut y accéder qu’en bateau, mais un observatoire  a été construit à Nummer Ee, et l’on a une bonne vue sur la zone. L’accès est interdit durant la période de nidification des oiseaux. 
Voir la localisation sur Google Maps.
Espèces visibles : Sternes pierregarin (Sterna hirundo), naine (Sternula albifrons) et caugek (Thalasseus sandvicensis) nicheuses, nombreux limicoles, Laridés et canards en migration. En hiver, troupes d’Oies cendrées, d’Oies des moissons et d’Oies rieuses.

5- Zandplaat / Mosselbanken

Cette portion des berges de la Meuse était autrefois couverte de marais salés qui ont été asséchés pour réaliser une zone industrielle.
Accès : voir la localisation sur Google Maps.
Espèces visibles : cette vaste friche attire en hiver Faucon pèlerin, la Buse variable (Buteo buteo) et parfois la Buse pattue (Buteo lagopus). Le banc de sable qui borde la Meuse attire de nombreux limicoles, notamment en hiver et à marée haute.

6- Bronkreek / Eiland van de Meijer

Une prairie humide d’environ 30 hectares ponctuée d’arbustes et d’arbres (le long du cours d’eau qui la traverse).
Accès : elle est située près du petit village de Spui, au sud de Terneuzen, et est accessible par la route reliant Terneuzen à Wielingen. Il est assez difficile de se garer, mais les lieux sont faciles à parcourir à pied. Attention, il faut prendre des bottes après la pluie.
Voir la localisation sur Google Maps.
Espèces visibles : c’est un site surtout intéressant pour voir des oiseaux nicheurs des zones humides, comme la Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) ou le Râle d’eau (Rallus aquaticus).

7- Groot Eiland

Il s’agit d’anciens marais saumâtres asséchés au XIXe siècle. La communication avec le Westerschelde (embouchure de l’Escaut) a été coupée, d’où un certain appauvrissement trophique.
Accès : Groot Eiland. est située à l’ouest de la ville de Hulst. Des digues l’entourent et permettent d’observer les oiseaux. Un observatoire a été construit au sud et est accessible depuis la Hogeweg. Un sentier part de l’observatoire et longe le cours d’eau qui traverse la zone.
Voir la localisation sur Google Maps.
Espèces visibles : nombreux canards nicheurs, dont le Canard souchet (Spatula clypeata), le Fuligule morillon (Aythya fuligula) et le Canard chipeau (Mareca strepera). La Bernache du Canada s’y reproduit.
La Spatule blanche (Platalea leucorodia) est régulière en migration.
En hiver, nombreuses Oies cendrées et rieuses.

8- Hellegatschor

Hellegatschor

Vue de la vasière d’Hellegatschor (Westerschelde) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Jethro Waanders / Delta Birdng

Il s’agit d’une prairie halophile de 20 hectares bordée par une grande vasière découverte à marée basse et traversée par le chenal du canal de drainage du Hellegatpolder. C’est une zone de refuge pour les limicoles à marée haute.
Accès : ce secteur est situé à environ 10 km à l’est de Terneuzen, à l’ouest de Klousterzende. On peut y accéder en suivant la Westerscheldedijk le long de l’Escaut jusqu’à une station de pompage. On a une bonne vue sur la zone depuis la digue.
Voir la localisation sur Google Maps.
Espèces visibles : au printemps, plusieurs espèces nichent sur la zone, dont le Canard souchet, le Chevalier gambette, l’Huîtrier pie et la Gorgebleue à miroir. Quelques couples de Gravelots à collier interrompu (Ochthodromus alexandrinus) se reproduisent sur la digue.
Des milliers de limicoles sont visibles sur la vasière durant les migrations  : jusqu’à 1500 Chevaliers gambettes,  4500 Pluviers dorés (Pluvialis apricaria), 1500 Barges à queue noire, 125 Chevaliers aboyeurs (Tringa nebularia), 7 500 Bécasseaux variables (Calidris alpina), mais aussi des Tournepierres à collier (Arenaria interpres), des Bécasseaux maubèches (Calidris canutus), etc.
Des passereaux sont visibles au printemps sur la digue durant les migrations.
Plusieurs espèces de canards et d’oies visitent le lieu en hiver, dont des Canards pilets (Anas acuta) et des Canards siffleurs (jusqu’à 6000). Autres espèces présentes en hiver : grèbes, Grand Cormoran, Héron cendré, Faucon pèlerin, etc. Des groupes de Bruants de neiges et d’Alouettes haussecol sont réguliers.

9- Kop van Ossenisse

C’est un ancien marais de 10 à 20 hectares qui a été endigué et transformé en prés. Il est pâturé par des moutons.
Accès : cet endroit est situé à l’extrémité de la commune de Hulst, le long de  l’estuaire de l’Escaut. On peut y accéder depuis le polder Perk ou la ville de Terneuzen en suivant la digue côtière. Il est possible d’observer depuis la digue.
Voir la localisation sur Google Maps.
Espèces visibles : plusieurs espèces y nichent comme le Chevalier gambette, le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) ou l’Avocette élégante (Recurvirostra avosetta). Des limicoles et des canards s’y rassemblent durant les migrations et en hiver, surtout à marée haute. Durant les passages, observation de la Spatule blanche, de l’Aigrette garzette, du Hibou des marais, etc. En hiver, des Bruants des neiges sont observés sur la digue.
Le Phoque gris (Halichoerus grypus) est régulier.

10- Het Verdronken Land van Saeftinghe

Saeftinghe

Vasières de Saeftinghe (Pays-Bas).
Photographie : Peter Meininger / Delta Biding

C’est le plus vaste ensemble de marais salés et de vasières de la Zélande : il est bordé au sud par 3 500 hectares de polders (principalement couvert de cultures), dont le Melopolder.
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Espèces visibles : c’est vraiment une zone exceptionnelle pour le stationnement des oiseaux en migration et hivernants. En particulier, des milliers d’Oies cendrées et rieuses et de Bernaches nonnettes y passent la mauvaise saison.

III – Île de Walcheren

11- Biezelingse Ham

Il s’agit d’une zone soumise à la marée d’environ 100 hectares, dont une partie reste émergée à marée haute et qui sert de reposoir pour les canards et les limicoles.
Accès : cette zone est située au sud-ouest du Gravenpolder, le long de l’Escaut. Il est facile de la repérer car dix grandes éoliennes ont été installées à proximité.  On peut observer depuis la station de pompage de Maelstede, et il est conseillé d’être là une heure avant la marée haute : les oiseaux se rassemblent alors le long de la digue.
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Espèces visibles : nombreux limicoles, Tadornes de Belon, canards de surface, harles, oies en hiver. Aux passages, l’Aigrette garzette et la Spatule blanche sont régulières. Sur la digue (Onderhoudsweg), des Bruants des neiges sont parfois présents en hiver.

12- Zandvoort weggebied (Sint Laurense Weihoek)

Le Sint Laurense Weihoek, appelé « la zone Zandvoortweg » par les ornithologues, est situé au centre de l’île de Walcheren. Il s’agit d’une ancienne zone d’extraction de la tourbe. Aujourd’hui, il y subsiste des prairies humides, une réserve naturelle de 65 hectares a été créée et des étangs creusés.  
Accès : cet endroit est situé au nord-ouest de Middelburg, entre Sint Laurense et Grijpskerke.  On peut observer depuis les nombreuses petites routes qui sillonnent le secteur. La fondation Het Zeeuwse Landschap  organise des visites guidées.
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Espèces visibles : c’est un secteur intéressant toute l’année. Les migrateurs sont variés, en particulier les limicoles. C’est un site régulier pour la Spatule blanche. Des raretés y ont déjà été notées, comme l’Oie naine, le Gravelot ou Pluvier guignard (Eudromias morinellus), le Chevalier bargette (Xenus cinereus) ou le Busard pâle (Circus macrourus). 
En hiver, des Canards siffleurs, des Oies rieuses, des Cygnes de Bewick, des Oies des moissons et des limicoles sont présents. Au printemps, l’Avocette élégante, le Petit Gravelot et la Barge à queue noire se reproduisent (entre autres).

13- Westkappelle

Le phare et la digue de Westkappelle, à l’extrémité de l’île de Walcheren, sont de très bons points d’observation du passage des oiseaux marins et des limicoles. En automne et en hiver, observation de nombreux goélands.
Accès : ce village côtier est situé à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Middleburg.
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Espèces visibles : la digue de bord de mer est un bon site en hiver pour voir des goélands nordiques comme les Goélands bourgmestre (Larus hyperboreus) et à ailes blanches (Larus glaucoides).
C’est aussi un bon site pour l’observation des oiseaux marins en automne (labbes, mouettes, Alcidés, Tadornes de Belon, macreuses, etc.).

14- Veerse Kreken

Buse pattue (Buteo lagopus)

Buse pattue (Buteo lagopus) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

Les Veerse Kreken se sont formées à la fin de la Seconde Guerre Mondiale suite aux bombardements des digues par les Alliés. Elles étaient autrefois en communication avec la Mer du Nord, mais aujourd’hui le milieu s’est adouci, des saules et des roseaux se sont développés, et la zone a été dévolue aux loisirs. 
Accès : ce plan d’eau est situé près de la ville de Veere, le long de la route N 663 qui relie Veere et Polredijk. Depuis la marina d’Oostwatering, prendre la Landschuurweg qui permet de rejoindre les berges du lac.
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Espèces visibles : au printemps, la végétation accueille plusieurs nicheurs comme la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) et le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis).
En hiver, la Buse pattue peut dormir dans les arbres. Le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) hiverne aussi le long des rives. Des raretés comme le Fuligule à tête noire (Aythya affinis) ont déjà été observées. 

IV – Îles de Zuid-Beveland et de Noord-Beveland

15- Oosterschenge

Spatules blanches (Platalea leucorodia)

Spatules blanches (Platalea leucorodia) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

C’est le vestige d’un ancien chenal soumis à la marée. Il est bordé de roselières, de marais et de prairies. La zone est fermée par une digue (Nieuwedijik) à son extrémité. On peut observer depuis celle-ci
Accès : pour y accéder, prendre la N668 entre Wolphaartsdjik et Wisserkerke, à l’ouest de Goes.
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Espèces visibles : le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) y niche, comme la Gorgebleue à miroir, le Canard souchet et la Sarcelle d’été (Spatula querquedula). Le Butor étoilé (Botaurus stellaris) est parfois entendu. L’Aigrette garzette, la Spatule blanche et de nombreux limicoles y font une halte en migration.
En hiver, présence de troupes de Canards siffleurs, d’Oies rieuses, et formation d’un dortoir de Busards des roseaux et Saint-Martin (Circus cyaneus). 

15b – Keihoogteest

L’avancée de terre (inlaag) de Keihoogteest a été créée récemment (dans les années 1980), suite à la construction d’une digue. Il s’agit d’une zone de dunes, de prairies et de plans d’eau. Une réserve y a été établie et un observatoire a été construit.
Accès : voir la localisation sur Google Maps
Espèces visibles : plusieurs espèces s’y reproduisent, dont le Fuligule morillon, le Vanneau huppé, le Chevalier gambette, la Barge à queue noire et l’Avocette élégante. Des îles ont été créées pour inciter les limicoles à s’installer. L’affût permet d’observer des limicoles, des guifettes, des Anatidés et bien d’autres oiseaux durant les migrations. A marée haute, les limicoles s’y rassemblent.  

16- Deesche Watergang (entre Goes et Kattendijke) 

Bernaches à cou roux (Branta ruficollis) et cravants (B. bernicla)

Bernaches à cou roux (Branta ruficollis) et cravants (B. bernicla) Zélande (Pays-Bas) en décembre 2023.
Photographie : Marc Fasol

Le Deesche Watergang, qui s’étend entre Goes et Kattendijke, est une mosaïque de roselières, de canaux, de plans d’eau, de prairies et de cultures. Des vasières s’étendent au-delà de la digue Oude Zeedijk.
Accès : le village de Kattendijke est facile d’accès depuis Goes, puis on peut observer les oiseaux depuis la digue Oude Zeedijk entre Kattendijke et Wemeldinge.
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Espèces visibles : au printemps, l’Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), le Petit Gravelot (Charadrius dubius), le Chevalier gambette (Tringa totanus), la Sterne pierregarin (Sterna hirundo), le Pipit farlouse (Anthus pratensis), les Bergeronnettes printanière (Motacilla flava) et grise (Motacilla alba), l’Alouette des champs (Alauda arvensis), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) et la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) sont nicheurs. 
En hiver, de grandes troupes d’oies et de Bernaches cravants se nourrissent dans les cultures et les prairies. En décembre 2023, un groupe de cinq Bernaches à cou roux était présent parmi des milliers de Bernaches cravants. De nombreux limicoles, mouettes et goélands se nourrissent sur les vasières durant les migrations.

17- Yerseke Moer et prairies proches

Bernaches nonnettes (Branta leucopsis)

Bernaches nonnettes (Branta leucopsis) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

Près du village de Yerseke, cet ensemble de polders et de cultures attire de nombreuses oies (entre autres) en hiver. La réserve naturelle du Yerseke Moer protège 484 hectares d’anciens marais endigués.
Accès : le village de Yerseke est facilement accessible depuis la ville de Goes.
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Espèces visibles : c’est entre autres un site très important pour l’hivernage de milliers de Bernaches nonnettes (y compris jusqu’à un millier en été) et des Bernaches cravants. La Bernache à cou roux y est parfois vue.

18- Rattekaai

Cette zone se compose d’un marais saumâtre et d’une immense vasière, à visiter de préférence à marée haute. Elle est bordée d’une digue. C’est une zone d’alimentation pour les échassiers et les canards. A marée basse, de nombreux échassiers sont visibles. Le marais couvre environ 100 hectares. On a un bon point de vue depuis la digue. 
Accès : le Rattekai peut être atteint depuis l’autoroute A58 : il faut prendre la sortie Tholen / Krabbendijke, puis suivre à gauche la petite route appelée « Lindeweg ».
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Espèces visibles : la zone intertidale attire des milliers de limicoles et de canards durant les migrations et en hiver. Les oies sont nombreuses en automne et en hiver, surtout des Oies cendrées et des Bernaches cravants. Le Faucon pèlerin est régulier durant la mauvaise saison. 

18b- Hogerwaardpolder (Markiezaat)

Pluviers dorés (Pluvialis apricaria)

Pluviers dorés (Pluvialis apricaria) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

C’est un polder intéressant situé au sud du Markiezaatmeer. Les prairies humides et halophiles proches attirent de nombreux limicoles et oies en automne et en hiver.
Accès : cette zone est accessible depuis la N258 entre Rilland et Hoogerheide.
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Espèces visibles : c’est un bon secteur pour voir des oies et des limicoles. Des centaines de Bernaches du Canada s’y rassemblent en septembre (mue). Des raretés y ont déjà été vues, comme le Chevalier grivelé (Actitis macularius).

V – Presqu’îles de Tholen et de Sint-Philipsland

19- Port de l’Oesterdam et Markiezaatmeer

L’Oesterdam est un barrage construit entre la presqu’île de Tholen et l’île de Zuid-Beveland dans la partie ouest de l’Escaut occidental. Le barrage fait 11 kilomètres de long, ce qui en fait le plus long des travaux du Plan Delta, il sépare l’Escaut oriental du canal de l’Escaut au Rhin. Il borde à l’ouest le Markiezaatmeer, un plan d’eau intéressant d’un point de vue ornithologique.
Accès : le port de l’Oesterdam est accessible depuis l’A58 depuis Krabbendijke ou Rilland. il faut suivre la digue jusquà l’écluse de Bergsediepsluis.
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Linottes à bec jaune (Linaria flavirostris)

Linottes à bec jaune (Linaria flavirostris) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

Espèces visibles : il faut de préférence visiter la zone à marée haute. L’Oesterdam accueille chaque hiver des Linottes à bec jaune (Linaria flavirostris) et des Bruants des neiges observables depuis la piste cyclable. Le port permet l’observation de nombreux canards plongeurs, de grèbes et de plongeons.

20- Scherpenissepolder

Le Scherpenissepolder est l’un des plus anciens polders de la presqu’île de Tholen (créé au 13ème siècle). Il a été depuis remanié suite à la construction d’ouvrages ultérieurs, notamment l’Oesterdam. Les prairies ont été gérées pour favoriser la nidification et l’hivernage des oiseaux. Il fait partie du parc national d’Oosterschelde. La zone est pâturée.
Accès : le Scherpenissepolder est situé au sud de Scherpenisse et de Poortvliet. Pour le rejoindre depuis Tholen, il faut prendre la direction de Poortvliet par la N286. Suuivre ensuite la Koningsweg, puis la Broekweg jusqu’à un point de vue (zone sans issue). Possibilité aussi de suivre la Platteweg depuis la Koningsweg jusqu’à une aire de stationnement. Suivre alors la digue.
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Espèces visibles : en hiver, nombreuses oies, et présence fréquente du Faucon pèlerin.
Des espèces rares y ont déjà été observées durant les migrations, comme le Bécasseau de Bonaparte (Calidris fuscicollis) et la Sarcelle à ailes bleues (Spatula discors).

21- Réserve naturelle de Rammegors

Hibou des marais (Asio flammeus)

Hibou des marais (Asio flammeus) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

Le Rammegors a été créé en 1971 suite à la construction du canal séparant les anciennes îles de Tholen et de Sint-Philipsland. Il s’agissait initialement d’un dépôt de matériaux, mais  la zone a été transformée en réserve en 1991. Elle est composée d’ne zone arbustive (saulaie, sureaux), de pâtures et d’une roselière. Il est prévu d’ouvrir le Krabbenkreekdam, le barrage qui borde la zone, pour permettre la communication avec les eaux de la marée.
Accès : cette réserve est située le long de la N656 (Krabbenkreekweg) qui relie Tholen et St. Philipsland. Pour y parvenir depuis cette dernière ville, il faut prendre la N 257 vers Steenbergen et tourner à droite sur la N 656 vers Oud-Vossemeer. Suivre ensuite la route de service et se garer près de l’observatoire ‘De Steltkluut’ où débute un sentier de découverte.
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Espèces visibles : au printemps, nidification d’espèces de roselières, dont le Busard des roseaux, le Butor étoilé et le Hibou des marais, et des fauvettes paludicoles. Nombreux canards et cygnes en hiver et en automne. Dans le Krabbenkreek, rassemblements de Bernaches cravants en hiver.

22- Slikken van de Heen / Vogelkijkscherm

Un sentier balisé de trois kilomètres de long mène à un observatoire dominant une vasière résiduelle. En effet, une grande partie des vasières a disparu en 1987 suite à la fermeture du Krammer-Volkerak. Les marais salants soumis à la marée sont devenus une mosaïque de bosquets, de marais d’eau douce et des prairies pâturées.
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Espèces visibles : en hiver, observations régulières du Faucon pèlerin, de centaines d’Oies cendrées et de Bernaches nonnettes,etc.
En migration, limicoles et Spatules blanches.
En été, le Busard des roseaux et la Gorgebleue à miroir s’y reproduisent.

23- Plaat van de Vliet

L’île de van de Vliet est un ancien banc de sable autrefois régulièrement submergé mais qui a été surélevé suite à la construction en 1987 d’un barrage qui a coupé le bras de mer Krammer-Volkerak. La zone s’est désalinisée, et la végétation s’est rapidement développée. Un observatoire a été construit sur les bords du Volkerakmeer.
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Espèces visibles : au printemps, on peut suivre la nidification des sternes, des gravelots et des avocettes.
Des centaines de Bernaches du Canada s’y rassemblent en juin et en juillet.
En hiver, cet endroit est apprécié par de nombreux Anatidés (des harles notamment), des grèbes et des plongeons. La flore du banc de sable est remarquable.

VI – Île de Schouwen-Duiveland

24- Prunjepolder / Zierikzee

Un polder d’une grande richesse ornithologique.
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Espèces visibles : nombreux migrateurs au printemps, et des milliers d’oies et de bernaches y séjournent en hiver. Bon site pour le Cygne de Bewick. Des centaines d’Ouettes d’Egypte s’y rassemblent. Colonies de sternes et de mouettes au printemps.
Plusieurs raretés y ont déjà été notées.

25- Schelphoek Buitendijks

Bernaches nonnettes (Branta leucopsis)

Bernaches nonnettes (Branta leucopsis) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Marc Fasol

Cette zone a été créée suite aux inondations de 1953 : la digue a été brisée et des terres ont été inondées. Une réserve a été créée, et une partie a été reboisée (le Schelphoek). Suite à des travaux menés dans les années 1930, une île artificielle destinée à la reproduction des oiseaux a été créée : des sternes naines s’y sont installées. A l’ouest du site, les dunes humides sont très intéressantes, et à l’est, un projet de création de marais salants est planifié.
En 2011, un observatoire a été construit au sud du bois de Schelphoek.
Accès : la zone est située tout près du village de Serooskerke (SD), et elle est accessible par les N57 et N59. Au niveau des feux de croisement sur la Delingsdijk, tourner à gauche et se garer sur l’aire de stationnement. Un sentier balisé permet une bonne découverte des lieux.
La zone est gérée par l’agence Staatsbosbeheer et est libre d’accès.
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Espèces visibles : plusieurs espèces y nichent, dont le Tadorne de Belon, l’Huîtrier pie, le Grand Gravelot, le Goéland argenté (Larus argentatus), le Goéland brun (Larus fuscus), les Sternes naine et pierregarin. l’Eider à duvet y niche (parfois). Les limicoles sont nombreux durant les passages. Le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est régulier.
En hiver, présence du Busard Saint-Martin, du Faucon pèlerin, du Hibou des marais, des plongeons, de la Buse pattue (rare), etc. 

26- Koudekerkse Inlaag

Il s’agit d’un ensemble de polders anciens composé de trois parties. La partie la plus orientale (et la plus petite) a été restaurée il y a quelques années. Ces polders sont riches en fossés et mares. Les parties les plus basses sont envahies par une végétation halophile, tandis que les zones les plus élevées sont envahies par les roseaux.
Accès : l’endroit est situé au sud de Schouwen, à l’ouest du Zeelandbrug (N256). On y arrive depuis la village de Zierikzee via la N 256. Une aire de stationnement permet de laisser son véhicule et de se rpomener jsuqu’au bord de mer.
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Espèces visibles : en hiver, canards, oies, souvent Buse pattue, etc?. Au printemps, troupes de Spatules blanches, et d’Aigrettes grazettes. Des espèces peu communes ont déjà été notées, comme la Sterne caspienne.

27- Boswachterij Westerschouwen

Boswachterij Westerschouwen

Dunes en bordure des polders Boswachterij Westerschouwen (Schouwen-Duiveland) en Zélande (Pays-Bas).
Photographie : Mark Hoekstein / Delta Birding

Il s’agit de deux anciens polders créés au XVIIIe siècle divisés par la N57. Ils comprennent des étangs, des roselières et des saulaies. La partie orientale est plus saumâtre et est couverte de marais salés pâturés. 
Accès : cet endroit est situé à environ 500 mètres au sud de Westenschouwen. Il est accessible par la route entre ce village et Kampweg. La partie orientale peut être atteinte depuis Westenschouwen en empruntant la Westerseweg qui passe sous la N57.
Possibilité d’observer vers la partie ouest depuis les dunes et vers la partie orientale depuis la digue le long de la Westerseweg
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Espèces visibles : en hiver, nombreux canards et oies. L’Oie des neiges (Anser caerulescens) a déjà été vue. La Buse pattue est parfois notée. Au printemps et en été, belle variété de nicheurs dont des limicoles et des canards. En automne, nombreux passereaux dans les dunes, dont des pouillots sibériens. Egalement limicoles et rapaces. Des raretés ont déjà été notées comme la Mouette atricille (Leucophaeus atricilla).

28- Zeepeduinen

Les dunes de Zeepe s’étendent sur 300 hectares et sont gérées par la fondation Natuurmonumenten. On y trouve des étangs, des roselières, des prairies et une zone boisée.
Accès : ces dunes sont bordées au nord par l’aéroport d’Haamstede, et l’accès est plus simple depuis cette ville via la N 57. Une fois passé le feu rouge du centre d’Haamstede, suivre la direction de Nieuw Haamstede. 150 mètres après le feu rouge, tournez à gauche jusqu’à un croisement, Possibilité de laisser son véhicule le long de la route. Marchez ensuite le long du sentier Moolweg puis dirigez-vous vers le Zeepegebied, où se situe un étang équipé d’un observatoire.
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Espèces visibles : nombreux passereaux migrateurs dans les dunes durant les migrations. Les Bernaches nonnettes et les Oies cendrées y séjournent en automne et en hiver.

29- Brouwersdam

Le Brouwersdam est l’un des principaux ouvrages du plan Delta. Avec près de 7 km de long, c’est l’un des plus grands barrages du pays. Les habitats sont variés : plage, dunes, roselières, etc. 

C’est peut-être l’un des meilleurs endroits des Pays-Bas pour l’observation des oiseaux en hiver. 
Accès : ce barrage s’étend entre les îles de Schouwen-Duiveland et l’Overflakee et est accessible depuis la N57 en suivant la direction du Noordzeestrand.
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Espèces visibles : en hiver, le long de la digue, Tournepierres à collier, Bécasseaux violets (Calidris maritima) et Huîtriers-pies. Sur la plage, présence de nombreux limicoles hivernants. En mer, plongeons, grèbes, harles, canards plongeurs (dont Harelde boréale), bernaches, etc. Troupes de Bruants des neiges sont visibles chaque hiver.
Au printemps et en automne, passage d’oiseaux marins (Fou de Bassan, labbes, sternes, etc.).
Le Faucon pèlerin et les Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo) se posent souvent sur la plateforme en mer.  Les Phoques gris sont fréquents.

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